Dans quelle faculté étudies-tu ?
Lettres et sciences humaines.
Appartenais-tu à un syndicat, un groupe, politique, une association avant le début du mouvement ? Non syndiquée, mais dans une assoc.
Y a-t-il eu des luttes auparavant dans ta faculté ? Réforme LMD (Licence Master Doctorat) 2003, mise en application de la réforme, état des bâtiments année 2004, consensus entre les différentes organisations sur les moyens à appliquer, bâtiment en désaffection et de plus en plus dangereux.
Y a-t-il eu des grèves dans d’autres lycées ou facs de ta ville ? Oui, dans les lycées poussés par les étudiants ou totalement indépendants.
Les « émeutes » de novembre ont-elles été discutées dans ton établissement ? Non elles n’ont pas été discutées officiellement et je n’ai pas participé.
Quel lien établis-tu entre les deux ? Une population sur les nerfs qu’on ne cesse de pousser dans ses derniers retranchements.
Le retrait du CPE était-il l’unique revendication ? Quelles étaient les autres ? Retrait du CNE, de la LEC, de la loi Sarko CESEDA Sarko 2, plateforme Coordination étudiante, précarité.
Qui les a rédigées ou mises en avant ? L’ensemble des grévistes en coordination se sont mis d’accord pour les rédiger sans les mettre en avant.
Certains grévistes ont-ils refusé d’avancer des revendications, considérant qu’elles limitaient le mouvement ? Oui, certains s’y sont opposés sur la faculté.
Quels départements de la faculté ont été le plus mobilisés ? Lettres , histoire, AES ... pas d’estimation. Ce sont les sections qui sont le plus au courant de l’actualité.
Combien d’étudiants comporte ton établissement ? 8000 sur le campus Croix-Rouge.
Quelle est la composition sociale des étudiants ? Origines de tout type et de tout endroit.
Quelle est l’influence du statut social ou de l’appartenance de classe des parents sur la lutte ? Les étudiants boursiers ont plus peur que les autres. Les bourgeois ne participent pas ou s’y opposaient (UNI). Les personnes semblaient plus concernées par leurs études que par la lutte pour la solidarité.
Quelle a été l’attitude des enseignants et du personnel de la faculté ?
La majeure partie soutenait l’organisation de la lutte.
Qui a déclenché la grève ?
L’UNEF, mais cela a très été vite repris et dirigé par les non-syndiqués.
Le conflit s’est-il étendu et comment ? Le conflit s’est étendu aux lycées (blocage, tracts) et des tracts ont été distribués aux entreprises.
Quelle a été l’originalité du mouvement dans ta ville par rapport à d’autres ? « Bisounours land », pas de réelle lutte entre manifestants et policiers, ni de blocage, ou autres, de lieux vitaux.
Quelle influence ont eue les étudiants de base sur le conflit ? Plutôt négative (peur des cours) même si certains soutenaient la lutte mais pas le blocage.
Qui a fait les propositions ? Tout le monde.
Les propositions de la base ont-elles été prises en compte, ignorées, déformées ? Propositions de la base plutôt prises en compte par l’AG car intéressantes.
Quelles initiatives ont été prises pour obtenir le soutien d’autres gens que les grévistes ? Conférences de presse + tracts.
Quels ont été les moyens utilisés pendant la grève ? Tracts, flyers, affiches, blocages de la fac et lycées, tagages.
Quelles ont été les initiatives prises contre la grève ? Organisation de la droite sous forme d’apolitisme (antibloqueurs, syndicat UNI), tracts, déblocage de force.
Quel a été le rôle politique des organisations extérieures à la faculté ? Aucun.
Qu’ont-elles fait concrètement ? Rien.
Que pensent les étudiants de ces organisations ? C’est le diable, on se méfie.
Quelles ont été les formes d’organisation pratiquées par les étudiants ? Comité interpro de lutte + AG.
Quels problèmes ont-ils rencontrés en s’organisant ? Débat interne, manque de moyens de communication, opposition extérieure.
Quel a été le rapport entre actions « légales » et « illégales » ? Comment ont-elles été perçues par les grévistes, les non-grévistes, etc., les salariés de la ville ? Un climat de méfiance envers les actions illégales.
Quels sont les effets de la grève ? Reprise des cours tendue, difficulté à s’y remettre, climat tendu entre grévistes et droitistes, entre bloqueurs et antibloqueurs, examen vaguement repoussé, profs anti-lutte ne désarment pas et se vengent.
Que pensent les étudiants grévistes des conséquences du conflit ? On est très concernés.
Quelle a été l’attitude des médias locaux ? Défavorable.
Comment la lutte s’est-elle développée ? AG, discussion, blocage, actions, manifestation, actions.
Comment le moral des étudiants a-t-il évolué ? En hausse.
Y a-t-il eu des conflits parmi les grévistes ? Oui , beaucoup surtout entre syndiqués et non-syndiqués
Comment ont-ils été résolus ou affrontés ? Bagarres, brouilles, discussions.
Comment ont évolué les conflits personnels ou politiques entre les grévistes pendant la grève ? Ils se sont renforcés.
Quelle est la réaction de l’administration et des enseignants après la fin de la grève ? Soulagés et contents.
Que pensent les étudiants de l’expérience qu’ils ont vécue ? Nous sommes une force.
Que pourrait-on améliorer ou faire différemment la prochaine fois ? Plus de communication et d’actions, fin des AG mais instaurer des réunions d’information et occupation totale.
Quels liens les étudiants établissent-ils entre leur lutte et la situation sociale générale ? C’est la crise qui pousse à bout les gens (capitalisme).
Quels liens établissent-ils avec les luttes des salariés ? Ensemble, on est plus forts.
Des liens nouveaux et prometteurs ont-ils été tissés pour de futures luttes ? Non, aucun lien malgré une tentative forte.
Les filles ont-elles participé moins, autant ou plus que les garçons aux AG, aux actions, aux discussions ?
Autant, même si...
Les organisations syndicales ou politiques ont-elles recruté pendant et après le mouvement ? Oui, sur leur pseudo victoire.
Les comparaisons incessantes avec Mai 68 à chaque grand mouvement étudiant ou lycéen te semblent-elles pertinentes ou pas ? Non, pas le même contexte.