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Banlieues 2005, la part du feu [1]

Temps critiques

lundi 26 décembre 2005

Essayons de repérer ce qui s’est passé. Tout d’abord, pas mal de "casse". La symbolique de la voiture brûlée relie ces actions aux rodéos de Vénissieux et aux St Sylvestre du Neuhoff strasbourgeois. Mais "l’utilité" de l’objet n’est pas la même. Les objets des rodéos étaient triés avec soin (la mode des "BM"). Mais aujourd’hui c’est le tout venant de la production qui y passe et la technique employée (le feu est mis à la voiture du milieu et se propage à celle qui précède et celle qui suit) indique un refus de faire un tri et une sélection basée sur la valeur symbolique du véhicule : l’auto ce n’est plus qu’une bagnole, ça peut partir en fumée et tant pis si c’est celle de voisins. C’est ce que ne comprennent pas ceux qui reprochent aux émeutiers, à mots plus ou moins couverts, de ne pas avoir attaqué Neuilly ou le XVIe arrondissement. La portée de ce refus reste certes limitée par le fait qu’il n’est pas incompatible pour les "émeutiers" de cramer des voitures dans la cité et de rouler en BMW à l’extérieur. Si cette symbolique de la voiture brûlée représente un fil rouge reliant les différentes révoltes de banlieue, on ne peut en faire remonter l’origine jusqu’à Mai 68. En effet, en 1968, les manifestants ne mettaient pas le feu aux voitures, mais les retournaient pour barrer les rues, les utilisaient comme matériau à barricades et ce sont les grenades des flics plus que les cocktails Molotov des manifestants qui les enflammaient [2].

Pas mal de casse disions-nous, mais peu de traces de pillage [3] contrairement à ce qui c’était passé, aussi bien au moment du "pillage politique" du quartier latin au début des années 70, que dans les révoltes des ghettos US depuis Watts et la fin des années 60. Le mouvement apparaît très différent d’une lutte de pauvres, comme celle par exemple de la Nouvelle Orléans dans laquelle s’est exprimée une lutte directe pour la survie. On peut davantage le rapprocher d’une révolte comme celle de Los Angeles après la bavure policière contre l’automobiliste afro-américain. Dans ces révoltes il y a alors une sorte d’exigence de justice immédiate qui, à travers la situation française trouve un abcès de fixation dans la référence ambivalente aux valeurs de la République. Ambivalence faite d’un désir de prendre au mot ces valeurs républicaines, que ce soit celles de la devise figurant à son fronton ou celles que profère Sarkozy, et faite aussi d’une rage de fouler aux pieds ces symboles de la France comme on a pu le voir avec La Marseillaise sifflée avant le match France-Algérie de football.

Le nombre de participants est aussi resté très limité et peut être estimé à environ 15000 manifestants alors que les incidents se sont produits dans plus de 300 communes. Un mouvement donc très minoritaire, mais le nombre de personnes interpellées (environ 5000) montre la forte implication des participants. Les risques étaient connus, il n’y avait pas de touristes. C’est d’ailleurs une caractéristique qu’on retrouve dans beaucoup de luttes aujourd’hui ; par exemple en 2003, la lutte s’est étendue au moindre recoin du pays, mais la densité des participants est restée toujours relativement lâche et surtout les grévistes effectifs de longue durée se sont trouvés très minoritaires.

Puisque certains ont parlé d’un Mai 68 des banlieues et ont pu comparer les jeunes avec les "katangais" parisiens ou autres "trimards" lyonnais, il faut quand même souligner que cette violence particulière est restée très marginale au sein du mouvement de 68 et que, de plus, elle était canalisée dans la mesure où ces jeunes prolétaires n’avaient pas d’objectifs propres, mais servaient souvent de supplétifs combattants aux étudiants. Ils étaient à la fois dans le mouvement en tant que révoltés et à sa marge par leur extériorité sociale. C’est ce qui a rendu si difficiles les discussions sur leur éviction ou non du mouvement quand celui-ci a amorcé sa décrue. Or aujourd’hui, l’extériorité est fondatrice en quelque sorte entre certains événements spontanés et un "mouvement" qui n’existe plus [4]. Les prises de position ne sont donc pas essentiellement polémiques (l’extériorité est trop grande), mais cherchent à caractériser les événements, à envisager des ralliements, à chercher des passerelles, à développer des soutiens empathiques. Autant de démarches qui, sur la forme, s’apparentent à celles que tentent de mener les services de l’État et les associations civiles et religieuses à l’égard des "banlieues qui nécessitent une aide", une discrimination positive, un "respect" (d’où le rétablissement des subventions aux associations locales). Les uns comme les autres agissent comme si "les cités" n’étaient pas englobées dans le système général de la société capitalisée.

La différence de participation des femmes à la révolte entre ce qu’elle fut en mai 68 et ce qu’elle est aujourd’hui indique aussi un tout autre rapport à la violence. Rapport qui, de combatif et festif en 1968 a évolué ensuite d’une forte participation de femmes aux différentes formes de lutte armée, jusqu’à une critique de la violence et son assimilation au machisme et à la domination. Par extension, la violence est dès lors condamnée comme inhérente à toutes les formes de pouvoir et donc à toutes les formes d’État (sous-entendu y compris au pouvoir d’un État prolétarien [5]). Cette position qui n’est le plus souvent qu’idéologique exprime une conséquence de l’englobement du mouvement des femmes dans le féminisme des pouvoirs dominants. Elle est aussi le produit de "la barbarisation des rapports sociaux [6]" dans la crise de leur reproduction. La violence ne provient donc pas seulement d’un capital conçu une fois de plus comme un "autre", un "extérieur" mais d’un rapport social qui transforme justement les rapports sociaux et introduit la violence dans tous les aspects de la vie quotidienne. Une violence que les femmes des cités connaissent particulièrement bien et qui n’est pas provoquée par les contrôles policiers. Le rap a pu, dans une certaine mesure, servir d’exutoire entre d’une part la révolte contre la répression flicarde et d’autre part un sexisme ordinaire esthétisé.

Cette décomposition des rapports sociaux n’a pas comme seul vecteur l’islamisation des banlieues contrairement à ce que pense un Finkielkraut emporté aussi bien par sa défense inconditionnelle de la République que par une peur de la répétition d’une "guerre des pierres", en France cette fois. En effet, comme on a pu le voir dans la cartographie des événements, les banlieues les plus touchées par les événements ne sont pas celles qui sont les plus encadrées (que ce soit par l’islam radical ou par les petites mafias locales). En effet, dans ces dernières, les germes de communautarisation sont de plus en plus développés, mais en dehors de toute perspective islamiste radicale. L’islamisation rampante n’en est pas moins présente. Elle gagne les commerces convertis obligatoirement en produits hallal et les cafés exigés sans alcool, transformant les références communautaires en une allégeance à une communauté de référence unique et despotique qui débouche sur des fatwas de quartier, des rappels à l’ordre de certains imams, mais pas du tout sur un appel au djihad.

Ces pratiques communautaristes/identitaires prennent de multiples formes (voir par exemple l’influence d’un Dieudonné dans certains quartiers), mais elles sont aussi passées au tamis de l’individualisation, ce qui rend fort instable le rapport individu/communauté, d’où le relatif affolement des imams qui soufflent alternativement le chaud et le froid. Les groupes autour de T.Ramadan qui semblent mieux saisir cette contradiction entre des aspirations individuelles et les contraintes de la vie religieuse tiennent davantage compte de cette ambivalence dans le rapport à l’État. Car sous la négation directe des services publics étatiques (mêmes raréfiés) mis à feu, il s’est aussi manifesté une demande de présence accrue de l’État. Les jeunes et même les moins jeunes ont l’impression d’être délaissés ce qui provoque d’autant plus leur rage contre la police que celle-ci leur apparaît comme la seule vraiment présente sur le (leur) terrain.

Tout en comprenant une part de nihilisme - une part seulement car les attaques étaient nullement aveugles - ces actions récentes n’ont pas brisé le processus de victimisation qui, depuis plusieurs années déjà, gangrènent toutes les actions de refus et de révolte, quand elles proviennent des quartiers. Des pratiques de refus et de révolte qui ne s’assument pas comme telles face à la société du capital et qui conduisent alors à un double mouvement de dénégation. Un mouvement de la part des "contestataires" sur le mode de "c’est pas nous", "on n’a rien fait" (réaction typiquement infantile/scolaire) et un discours de compassion de la part des comités de soutien : "il faut bien les comprendre, il y a des raisons, ce n’est pas de leur faute". Cela participe de ce que nous avons appelé "le minimalisme politique" auquel n’échappent pas les différentes initiatives pour l’amnistie des condamnés [7].

Nous ne sommes pas sortis de cela. La question du rapport au niveau de violence (pas forcément physique) adéquat à la violence du capital et de sa police n’est pas posée. Il faudrait d’ailleurs ne pas se tromper sur le niveau de violence de l’État. Contrairement à ce que disent beaucoup de groupes anarchistes ou libertaires [8], l’État ne veut pas la guerre civile et ne fait que réactiver une vieille loi répressive. Parler de fascisation du pouvoir est une solution de facilité (déjà utilisée pour enterrer plus vite le mouvement de Mai 68) qui empêche de réfléchir aux pratiques sécuritaires et aux états d’exception des États de droit ; et surtout de les combattre plus efficacement.

On a pu voir qu’en Italie, les événements de Gênes ont fait exploser le consensus interne au mouvement altermondialisation militant pour qui la violence était seulement jouée et non réalisée dans une stratégie globalement non violente. D’un coup, la violence de l’État d’exception italien s’est dévoilée, mais à l’intérieur de son arsenal démocratique, ce qui lui permet ensuite de juger ses propres bavures. Par opposition, en 2003, nous avons pu voir que ne pas se poser cette question de la force réelle de l’État et de la réponse à lui donner avait conduit les salariés français à pratiquer un mois de grève pour rien, en s’en tenant à une conception de la lutte comme répétition et agrégation d’actions inertes. Or, à contre courant, nous affirmons justement [9] que l’État actuel est faible et que l’État d’exception qui devient la règle, aussi bien en Italie, qu’aux États-Unis ou en France est une manifestation de cette faiblesse [10]. Que cela ne soit pas pris en compte ne fait qu’affaiblir nos propres luttes déjà bien faibles et rendre leur déclenchement plus difficile. Le silence des syndicats pendant les révoltes de novembre a été d’autant plus assourdissant que sitôt l’ordre revenu, tout le monde est retourné à ses petites grèves parachutées (SNCF, RATP, Éducation nationale) sans dire le moindre mot sur l’état d’urgence et le couvre feu.

Une révolte qui n’entre pas dans le moule théorique "révolutionnaire"

Cette faiblesse des luttes trouve son pendant dans la faiblesse ou l’embarras des positionnements théoriques et organisationnels. Ce qui apparaît évident quand on lit ce qui est écrit sur Internet par les mouvances ultra-gauche ou libertaires à propos de ces soulèvements, c’est d’abord leur extériorité pratique au "mouvement". Une extériorité qui n’est pas géographique puisque certains individus solidaires de ces courants habitent ou travaillent en banlieues [11], mais une extériorité sociale et politique. C’est cette extériorité qui produit un certain malaise que d’aucun veulent réduire par une prise de position précipitée qui essaie de faire entrer l’événement dans le cadre de la théorie du prolétariat, celui de la dialectique des classes. Ainsi les uns n’y voit rien d’autre que la classe en lutte, les autres [12] annoncent une reprise des luttes de classes révolutionnaires...qui, bien que n’étant pas encore au rendez-vous de l’Histoire y seront pourtant "inévitablement conduites" un jour. Car pour eux, il importe que les luttes spontanées ne ratent pas le train de la révolution et donc qu’elles connaissent le bon horaire et la destination précise du convoi. Ainsi pilotée la révolte des jeunes prolétaires des banlieues ne roulera pas à contre-sens... Mais on ne nous dit pas combien de temps ces révoltés auront dû faire le pied de grue en bas de leurs tours avant que ça n’arrive !

Certains, plus conscients du décalage entre cette révolte et une supposée révolution prolétarienne, se posent la question de savoir comment va se faire le lien avec la classe ouvrière [13]. Un autre [14] ne s’embarrasse pas de questions sur l’écart par rapport à la théorie communiste puisqu’il va jusqu’à qualifier directement ces actions de "luttes revendicatives et défensives" des jeunes prolétaires !

L’indifférentisme traditionnel de l’ultra gauche à l’égard de l’activisme politique n’étant plus possible puisque le socle théorique sur lequel il s’appuyait s’est effrité, l’intervention est à l’ordre du jour...mais elle se fait sur le modèle théorique qui a failli ! C’est pourtant ce qu’il faut éviter. Il ne s’agit pas d’intégrer ce qui vient de se passer dans le cadre de schémas préétablis, mais de saisir le surcroît de "dévoilement" [15] produit par l’événement.

C’est ce que certains ont commencé à faire en marquant bien la différence entre ce qui est à l’ordre du jour : l’inessentialisation de la force de travail et ce qui ne l’est plus ; "l’armée industrielle de réserve" ou en signalant, dans d’autres termes, l’impossibilité toujours plus grande d’affirmation d’une identité prolétarienne. Mais une identité ne peut être "négative" autrement que dans la négation de cette condition prolétarienne, ce que les salariés en lutte de Cellatex, Kronenbourg, Lu et d’autres ont manifesté par des pratiques illégales mais rendues publiques, qui ne font pas partie des traditions du mouvement ouvrier. Des pratiques qui les conduisent à rompre avec leur statut de travailleur de l’entreprise. En fait, pour ce type de travailleurs, c’est une expérience négative qui vient remplacer l’expérience ouvrière qui devait être à l’origine d’un processus d’auto-organisation de la classe [16]. Cette expérience négative est celle de l’inessentialisation du "travail vivant" lui-même. Le caractère social du travail occupe maintenant toutes les dimensions de l’existence du travailleur que ce soit en tant que processus machinique ou comme "general intellect" (savoir accumulé). Le travailleur ne perçoit plus son propre travail que comme contingent et non nécessaire. L’expérience négative n’agit pas alors comme "travail du négatif" ; elle signale seulement qu’il n’y a plus ni programme ni projet liés à la centralité du travail et à l’existence d’une classe qui le représentait, dans la société capitalisée.

Cette impossibilité était déjà apparue pendant le mouvement des chômeurs, à partir du moment où il exprima la revendication d’un droit au revenu sans passer par le travail. Dans une certaine mesure, c’est bien ce que l’on retrouve dans la révolte de jeunes des cités. Ce qu’ils dévoilent dans leurs actions, c’est non seulement leur rapport décentré [17] aux forces productives (ils ne travaillent pas ou alors de façon intermittente) et aux secteurs de la reproduction (échec scolaire, absentéisme, désintégration familiale), mais aussi le fait qu’ils ne veulent pas ou ne s’illusionnent plus sur une possibilité de s’insérer davantage. S’insérer dans quoi, d’ailleurs, puisque certains refusent le rôle de "bon ouvrier" bien exploité qu’ont tenu leurs parents pendant si longtemps [18], rôle qu’on ne leur propose plus que de façon extrêmement limitée dans une société capitalisée qui produit de plus en plus d’insécurité sociale. C’est cela qui rend vain tout appel à l’unité sur la base du salariat, comme si celle-ci devait se reformer à partir d’un pôle travail dominant (une classe ouvrière "en soi") qui n’est justement plus central dans le procès de production et dont les valeurs ne sont plus portées que par des individus atomisés. C’est enfin cette impossible affirmation d’une identité prolétarienne qui amène à percevoir les révoltés comme des groupes dangereux dont les actions seraient en dehors de toute signification politique [19]. La révolte ne paraît plus pouvoir être rapportée à une quelconque positivité qui lui viendrait de l’extérieur comme cela était encore le cas en 1968 en France et dans les années 70 en Italie, avec le rattachement empathique de la jeunesse ouvrière et des "marginaux" au mouvement étudiant et au mouvement révolutionnaire.

Pourtant, ce qui est regrettable ce n’est pas que des jeunes se révoltent sans objectifs ou perspective, mais bien plutôt que si peu d’individus se révoltent et participent alors à des émeutes de plus grande ampleur. C’est cette absence de révolte de masse qui fait apparaître la révolte de ces jeunes comme dangereuse ou incontrôlable. Plusieurs intervenants dans le débat prennent des distances avec l’idée que nous aurions affaire à une lutte populaire ou strictement classiste puisque celle-ci apparaît particulariste à plusieurs niveaux (des jeunes "trèsjeunes", des garçons, issus principalement [20] d’une immigration nord-africaine ou ouest-africaine plus ou moins ancienne). C’est d’ailleurs une des raisons qui explique la difficulté à intervenir d’une manière ou d’une autre. Cette difficulté ne provient pas du fait que nous ne saurions pas reconnaître l’importance de cette révolte, de la même façon que certains n’avaient pas reconnu dans les revendications des étudiants de Nanterre le début d’une reprise révolutionnaire. En effet, reconnaître cette importance ne produit rien de plus car nous ne sommes pas du tout dans le même cas de figure que celui de la révolte de Nanterre en mars 68. Le problème n’est pas tant dans le point de départ d’une lutte, son caractère local ou général, son aspect revendicatif ou non. On peut même dire que les raisons de la colère des jeunes de 2005 sont plus intenses et plus étendues que celles des jeunes de 68, mais ce qui compte c’est la capacité d’extension dans les têtes et dans la pratique. C’est le caractère objectivement et subjectivement universaliste de la révolte qui lui donne sa portée et rend possible sa généralisation. Or, la colère ou la rage n’ouvrent pas de perspective en elles-mêmes si elles ne sont pas portées par une certaine dimension utopique et ludique qui dépasse la simple réaction mortifère. Ce sont ces conditions qui ont rendu possible mai 68 et le mouvement italien. Ce sont ces conditions qui ne sont pas toutes réunies aujourd’hui dans la mesure où si les conditions objectives d’une révolte plus générale, en tout cas d’un mouvement d’ampleur - car la révolte suppose une certaine extériorité au rapport social dominant - sont bien réunies, les conditions subjectives ne suivent pas.

Ce mouvement des banlieues n’a pas vocation à s’étendre ni à l’intérieur des banlieues (il reste un mouvement de certains jeunes et non un mouvement collectif de la banlieue,) ni à l’extérieur des mêmes banlieues. Il reste en effet, territorialisé, et se constitue sur une base identitaire par défaut. Mais cette base est plus apparente que réelle, elle n’a plus rien à voir avec ce que furent les "bases arrières" constituées par certains quartiers ouvriers dans l’histoire des luttes de classe. A l’époque de l’identité ouvrière, les quartiers ouvriers fonctionnaient comme base arrière de la communauté ouvrière au sein de références multiples qui permettaient de développer une "vie populaire" ouverte, même si les clivages avec les autres lieux et les références de la classe dominante restaient forts. Alors qu’aujourd’hui, les "quartiers" ne sont bien souvent que le fruit d’un nominalisme artificiel et forcené quand la plupart des éléments qui faisaient les anciens quartiers et cette vie populaire viennent à manquer.

(fin de la première partie)

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