"Ils" ont laissé Georges durant des années errer sans soins aux confins de la folie.
"Ils" ont atermoyé pendant trois mois avant de consentir à l’hospitalisation de Jean-Marc après qu’on lui a eu détecté un cancer.
"Ils" ont attendu la quatrième perte de connaissance de Joëlle pour daigner l’opérer de métastases au cerveau (...)
"Ils" se languissent du troisième accident vasculaire cérébral de Nathalie, pour qu’elle sorte de prison gisante à tout jamais.
Bien sûr " ils " n’ont pas lancé un Vernichttungbefehl : " ils " ont simplement posé les jalons de notre trépas. Après avoir cherché à nous briser psychiquement en nous soumettant à de longues périodes déstructurantes d’isolement drastique, pour nous pousser au suicide,
ils font désormais en sorte que la maladie se substitue au bourreau.
Régis Schleicher.