EXTREME GAUCHE, LIBERTAIRES, GREVE GENERALE ET « TRAHISONS » : VRAIS DEBATS, ILLUSIONS ET FAUSSES POLEMIQUES
Une polémique, relayée notamment par Libération et Le Monde, s’est engagée entre les organisations d’extrême gauche et libertaires, d’un côté, et Lutte Ouvrière de l’autre, parce que ce groupe aurait refusé d’avancer le mot d’ordre de grève générale au cours des dernières grèves et qu’elle se serait opposée à la « démocratie des mandats » dans les AG enseignantes.
Fétichisme des mots d’ordre
Cette polémique groupusculaire n’a, en elle-même, guère d’intérêt. Par contre, elle est révélatrice de certaines impasses de l’analyse révolutionnaire. Les groupes trotskystes qui critiquent LO manifestent une nouvelle fois leur fétichisme des mots d’ordre. Ces courants pensent en effet, et ce depuis 1938, date de la rédaction du Programme de transition, qu’il suffit d’avancer le bon mot d’ordre dans une AG, voire dans un journal ou un tract tiré à quelques milliers d’exemplaires pour que les masses s’en emparent et poussent (1) les bureaucraties syndicales et/ou les partis réformistes à gauche. Certes, ils s’expriment rarement de façon aussi naïve ou aussi crue. Mais Ernest Mandel, théoricien de la Quatrième Internationale, n’a-t-il pas écrit : « La différence entre une période calme et une phase pré-révolutionnaire ne pourrait-elle pas se surmonter à travers l’écho que provoque la lutte pour le contrôle ouvrier dans une usine importante, une ville ou une région ? » Ce qu’il affirme à propos du contrôle ouvrier s’applique à quasiment toutes les revendications avancées par les groupes trotskystes, qu’il s’agisse de l’ « abrogation de la Constitution de la Ve République » et de la convocation d’une « Assemblée constituante » (version PT) au « plan d’urgence au service des travailleurs » et à l’ « Etat bon marché » (LO) ou au « gouvernement anticapitaliste » (LCR).
Illusions sur les syndicats
D’autre part, les trotskystes, voire les libertaires, qui accusent LO de trahison (2), reportent sur ce petit groupe le même raisonnement qu’ils ont toujours appliqué aux grands syndicats et partis de gauche, comme si ces organisations pouvaient mener une autre politique et comme si leurs militants avaient d’énormes illusions sur leurs dirigeants.
Les trotskystes ont du mal à admettre que l’on ne milite pas pendant des années au PCF ou à la CGT, pour ne pas parler de la CFDT, du PS ou de FO, parce que l’on croit que ces organisations vont faire la révolution ni même organiser LA grève générale qui donnera le pouvoir à la gauche. On milite dans les syndicats pour ce qu’ils offrent réellement : un milieu, des copains, une assurance (de plus en plus limitée) contre les licenciements, la possibilité de jouer un petit rôle dans les luttes, un moyen d’échapper partiellement à l’exploitation capitaliste (même un mandat syndical de 15 heures par mois est déjà une façon de souffler un peu), un moyen de s’affirmer face à une hiérarchie tyrannique ou manipulatrice, etc.
Et ce n’est pas très différent pour ceux qui sont actifs à la base, au PCF voire au PS : on y gagne des potes, une petite aura locale, éventuellement quelques avantages matériels limités si l’on se présente aux élections municipales, et on a l’impression de faire quelque chose (ce qui n’est pas toujours faux puisqu’on obtient parfois des résultats concrets), de ne pas se résigner ou baisser les bras face aux coups portés par le patronat et les partis de droite, de battre en brèche la morgue des flics, des édiles locaux, etc. Mais quand les partis de gauche arrivent au pouvoir, alors ces mêmes militants ont les pieds et les poings liés et, s’ils n’ont pas une âme de carriéristes (de toute façon les bonnes places sont très limitées), ils glissent progressivement vers la démoralisation, en attendant… la prochaine victoire de la droite qui leur donne un nouveau coup de fouet. Et le cycle recommence.
Certes, les syndicats et partis de gauche comprennent aussi des individus qui se servent (ou plutôt croient se servir) de ces organisations et n’ont guère d’illusions à leur égard. Ils ont besoin d’un cadre pour militer et jugent ce cadre plus efficace, moins contraignant que celui des petits groupes révolutionnaires. Mais combien sont-ils et surtout que font-ils de différent des autres ? Telle est la véritable question. Pour ce qui concerne les accusations concernant les manœuvres antidémocratiques de LO à l’intérieur des coordinations d’enseignants, là aussi les critiques tombent à côté, ou plus exactement ne visent pas le problème essentiel.
Fragilité des « principes »
Tout d’abord, il est assez amusant de voir l’extrême gauche critiquer LO pour son intervention en milieu enseignant après lui avoir reproché, pendant des années, de « déserter » ce milieu, de ne pas y faire un travail syndical, etc. Les critiques, aussi violentes soient-elles, que les groupes s’adressent entre eux se révèlent souvent superficielles. Cela vaut aussi pour LO qui, pendant des années, affirmait qu’elle n’avait pas les forces suffisantes pour intervenir en milieu enseignant et qu’elle laissait à d’autres la « petite bourgeoisie » (prononcez ces deux mots avec le maximum de mépris, s’il vous plaît)… Or, depuis quelques années, elle s’y est investie au point d’être un élément moteur dans les grèves, en particulier dans la banlieue parisienne, alors qu’elle est restée un gros groupuscule. Cela prouve, rétrospectivement, qu’elle compte un nombre bien plus significatif d’affreux petits-bourgeois dans ses rangs qu’elle ne voulait l’admettre.
Ce qui est présenté comme une question de principe (intervenir ou ne pas intervenir en milieu enseignant) n’est en fait qu’une pure question d’opportunité. Ceux qui prennent au sérieux certains « principes » des groupes d’extrême gauche constateront vite qu’ils en changent assez aisément et se livrent à des tournants tactiques spectaculaires sans la moindre explication, ce qui oblige leurs militants à des contorsions fréquentes et acrobatiques.
Limites du fédéralisme ?
D’autre part, le fait que LO, petit groupe, réussisse à avoir (d’après ses critiques) une influence disproportionnée par rapport à sa taille devrait faire réfléchir tous ceux qui s’opposent, par principe, à la création d’organisations politiques solides et centralisées. On ne peut combattre une orientation politique erronée, voire criminelle, qu’en s’en donnant les moyens organisationnels. A quoi sert de se lamenter sur les « magouilles » de LO ? On peut lire ainsi dans Le Monde libertaire du 10 juillet un article intitulé « Luttes dans le XIIIe arrondissement » : « Du côté des cheminots d’Austerlitz, il y a eu une forte mobilisation les jours de manifestation. Après le 13 mai, un comité de grève s’est créé avec Sud-Rail, FO, CGT, CFDT. Les magouilles des moines-soldats de LO l’ont brisé. »
Trois remarques générales à propos de cet exemple :
Un comité de grève n’a rien à voir avec une intersyndicale. Soit la formulation de l’auteur est maladroite, soit elle reflète ses propres illusions envers les syndicats et leurs appareils. Un comité de grève représentatif inclut bien sûr des militants syndicaux mais surtout des travailleurs qui n’ont pas leur carte. Rappelons qu’en France il n’y a que 7 % de syndiqués ! Et surtout qu’un comité de grève authentique ne peut être dirigé par des bureaucrates syndicaux.
Je ne dispose d’aucune information sur ce cas particulier (et l’article n’en fournit pas non plus) mais il me semble douteux que LO soit capable dans aucune entreprise d’ imposer sa loi aux salariés. D’abord, parce que son influence est réduite, ensuite et surtout parce que si les travailleurs d’une usine, voire d’un secteur sont vraiment déterminés, ce n’est ni LO ni le PCF ni la CGT qui pourraient les empêcher de former un comité de grève. Si LO est capable de « briser » un comité de grève quelque part, c’est bien sûr un acte très grave qu’il faut dénoncer, mais cela suppose aussi, et surtout, de s’interroger sur la combativité des travailleurs qui acceptent une telle magouille d’un groupuscule. Or cet article, comme 99% des articles écrits par les différents groupes « révolutionnaires » en avril-mai-juin 2003, part du point de vue que le « peuple était dans la rue » (sic)…
Si les faits cités sont exacts, alors cet exemple souligne les limites du fédéralisme anarchiste et des conceptions spontanéistes. Comment lutter contre une organisation centralisée dont la politique est néfaste (LO) si soi-même on ne dispose pas d’une organisation fortement implantée dans la classe ouvrière et… centralisée ?
Doit-on se contenter d’attendre que la spontanéité des exploités se manifeste et qu’elle résolve toutes les difficultés, par un coup de baguette magique ? La crainte de la bureaucratisation, la méfiance justifiée envers la délégation de pouvoir ne risquent-elles pas de paralyser l’action contre des organisations centralisées (Partis ou États) ?
Le mouvement libertaire a su déceler les dangers de la centralisation et de la bureaucratisation bien avant les courants révolutionnaires marxistes. Les anarchistes ont su mettre en avant (et parfois appliquer) certaines « recettes » élémentaires pour limiter la bureaucratisation : refus d’avoir des permanents salariés, rotation des tâches, responsabilité individuelle de chaque militant, décentralisation des structures, sensibilité plus vive face à toutes les manifestations d’autoritarisme, refus des explications simplistes ou de la capitulation devant les exigences de l’efficacité, etc. Mais cela suffit-il ?
Démocratie dans les coordinations, détermination des travailleurs
Mais revenons à la question de la démocratie au sein du mouvement enseignant et notamment au problème des mandats, qui semble si important aux yeux des détracteurs de LO. Cette organisation a préféré la « démocratie » des votes à main levée au respect de mandats attribués dans des conditions inconnues à des militants de groupuscules rivaux, connus pour leurs talents manipulateurs. Son point de vue vaut la peine d’être entendu. Mais admettons que ces mandats aient vraiment été tous représentatifs et que LO ait voulu contrôler le mouvement, parce qu’elle pensait mieux savoir que les autres ce qui était bon ou mauvais pour les enseignants (ce qui est sans doute l’explication profonde du comportement de LO). En cela, LO ne raisonne pas selon une logique qualitativement différente de la plupart des groupes qui la critiquent et auraient agi exactement de la même façon s’ils s’étaient trouvés à sa place.
Il est assez évident que les militants de LO n’avaient pas envie que le mouvement leur échappe, mais la question essentielle est ailleurs. Si le problème se posait en ces termes, ce n’est pas parce que LO serait une énorme bureaucratie malfaisante qui aurait empêché le puissant mouvement enseignant de faire la jonction avec les employés et ouvriers du secteur public puis du privé qui, eux, voulaient tous en découdre. Mais plutôt parce que le mouvement contre les projets Ferry-Fillon, qui mobilisait une fraction importante de la petite bourgeoisie salariée, n’était pas assez déterminé, pas assez large, pas assez conscient des nécessités de se lier au combat de la classe ouvrière (combat qui se manifeste d’ailleurs trop peu).
Quant aux secteurs de la classe ouvrière (éboueurs, hospitaliers, cheminots, employés de la RATP à Paris et des transports urbains en province, postiers, etc., voire entreprises locales menacées de licenciements collectifs ou de fermeture) qui ont fait un bout de chemin avec les enseignants, aucun secteur n’a voulu prendre la tête du mouvement, quitte à recevoir tous les coups en cas d’échec de la lutte. Si cette détermination avait existé, ni LO, ni même tous les bureaucrates syndicaux réunis n’auraient pu l’empêcher de se manifester. Le crapuleux Thibault n’a pas tort quand il dit qu’une grève générale ne se décrète pas (par contre, elle s’organise, et pour ça il est illusoire de compter sur les syndicats) - en effet, lorsque les travailleurs décideront de bouger, ils n’appelleront ni Thibaut, ni Laguiller, ni Besancenot, ni la CNT ou la FA pour savoir ce qu’il faut faire… En décembre 1995, pour ne mentionner qu’un exemple récent, la grève a d’abord pris son importance à l’insu des syndicats, même s’ils ont pu ensuite l’endiguer sans trop de difficulté.
Il est évident que LO a une conception très limitée de la démocratie ouvrière (puisqu’elle n’a jamais pratiqué la démocratie en son sein comment pourrait-elle la pratiquer à l’extérieur ?), d’autant plus qu’elle défend une vision du Parti et de la Révolution inspirée du bolchevisme - et de ses pires aspects. Mais sur ce plan-là, aussi, rien ne la différencie fondamentalement de la plupart de ses critiques trotskystes.
Trotskystes et réformistes
Les deux principaux groupes qui critiquent LO (la LCR et le PT) occupent déjà des postes dans l’appareil syndical et ont une stratégie de conquête de cet appareil ; ils ont oublié l’essentiel de ce que disait Trotsky dans « Les syndicats à l’époque de la décadence impérialiste » pour n’en garder que les aspects les plus contestables ou les plus dérisoires (croire qu’il suffit de prendre la direction des syndicats pour qu’ils changent de nature). Ils cherchent à nouer des alliances avec certaines tendances de la bureaucratie « réformiste », et « théorisent » ces compromis comme le fin du fin de la tactique révolutionnaire. Depuis 1968, les groupes trotskystes sont passés de quelques dizaines à quelques centaines de militants (si les encartés sont quelques milliers il est douteux que les militants soient plus de quelques centaines dans chacun des trois « grands » groupuscules : LO, LCR et PT). Ils se sont, en quelque sorte, divisé le « marché ».
Le PT s’adresse surtout au PS, au MDC et à FO, mais s’intéresse aussi aux dissidents « lutte de classe » du PCF. Mais son anticléricalisme affiché lui a aliéné les sympathies des milieux chrétiens de la CFDT ou du PSU. La LCR s’est intéressée aux tendances ou aux individus issus du PCF (de Tillon à Juquin en passant par les maires « oppositionnels » actuels), aux milieux influencés par la CFDT, puis par SUD et à la social-démocratie. Quant à LO, il ne lui restait plus beaucoup de « parts de marché » disponibles : aussi, essaie-t-elle de se donner une image de marque plus radicale, en attaquant violemment les illusions nées sur le PSU et la CFDT hier, ATTAC et SUD aujourd’hui, en critiquant avec virulence toutes les tendances du PS, et en portant un regard plus « compréhensif » sur la base du PCF et de la CGT, tout en se montrant sans complaisance avec les oppositionnels carriéristes du PCF. Mais ce radicalisme apparent n’a aucune cohérence ni consistance véritable. Il n’est qu’un leurre qui dupe ses militants et leur donne l’impression d’être plus radicaux que leurs concurrents.
Le double langage permanent de LO
Pour ceux qui auraient la mémoire courte ou des illusions sur Lutte ouvrière, il vaut la peine de citer un article paru en 1978, dans le journal Combat communiste, aujourd’hui disparu : « Confrontée à ce qu’elle appelle ’l’offensive syndicale’, LO n’y va pas par quatre chemins. C’est ainsi qu’on peut lire dans l’édito des bulletins d’entreprise paru le 19 juin 1978 : ’Et il faut se féliciter que les grandes centrales syndicales, la CGT la première, suivie finalement par la CFDT et FO fassent le choix de soutenir la combativité qui s’exprime, de l’encourager, de l’élargir même.’ Le sens de ce paragraphe est clair : il s’agit d’un appel aux travailleurs à soutenir la façon dont les organisations syndicales (toutes centrales confondues) ’mènent’ les grèves actuelles.
Point n’est besoin pour LO de s’attarder sur les ’réticences’ de la CFDT dans les grèves de Renault ou des Arsenaux, que même la CGT lui a reprochées, ni sur les prières adressées par Bergeron au patronat pour qu’il agisse contre la ’dégradation du climat social’. Non ! La CFDT et FO ont ’finalement suivi la CGT’ et soutiennent la combativité, l’encouragent, l’élargissent même ! Quant à la CGT, que LO n’hésite pas dans son journal du 24 juin 1978 à complimenter ’d’être en avance sur la combativité des travailleurs’, qu’importe de rappeler qu’elle s’est tout d’abord montrée hostile à l’occupation à Flins et à Cléon, qu’elle n’a rien proposé, sinon des débrayages limités et espacés, pour étendre la lutte à toute la Régie, qu’elle n’offre aux mouvements en cours ni plate-forme revendicative commune, ni coordination, ni perspective d’élargissement !
Qu’importe de dire que la combativité a explosé en rupture avec la stratégie des organisations syndicales et que si celles-ci ’ont fait le choix’ d’en prendre la tête, c’est pour que ce ne soient pas les travailleurs qui le fassent, et afin de pouvoir empêcher que l’union et l’extension des luttes mettent à mal le pacte social qui lie les bureaucraties réformistes à la bourgeoisie et à la défense de l’économie nationale ! En attribuant des vertus combatives qu’elles n’ont pas aux centrales syndicales, LO fait plus que tordre la réalité et entretenir des illusions sur leur compte parmi les travailleurs. Elle évacue tout simplement les questions aujourd’hui vitales de l’orientation, de la conduite, du contrôle des luttes. Il n’est plus besoin alors de parler de comités de grève, d’assemblées générales souveraines, de coordination des luttes. Séguy, Maire et Bergeron agissent pour nous. Suivons-les, encourageons-les. Voilà où mène la tactique de pression sur les appareils syndicaux, la vision économiste et localiste de la lutte des classes : à la capitulation pure et simple devant le réformisme ! »
Depuis 1978, l’attitude de LO n’a fait qu’empirer. Il suffit de rappeler les propos de son dirigeant historique (Hardy) lors de son unique apparition à la télévision : selon lui, soviets ou parlements, la différence de terme n’est pas importante (« Nous voulons une société démocratique, conseils, comités, Parlement, aux élus révocables. »). Non seulement, il prend les téléspectateurs qui l’ont regardé pour des imbéciles (s’il pensait vraiment ce qu’il dit, pourquoi lui et ses camarades ne sont-ils pas au PS ?), mais en plus il se montre, tout comme Arlette Laguiller depuis trente ans, totalement incapable d’expliquer ce qu’est le socialisme quand les médias lui offrent une tribune pour le faire.
Comme si LO (mais c’est exactement pareil pour la LCR ou le PT durant les campagnes électorales ou les émissions people auxquelles participent Besancenot ou Laguiller) avait honte d’expliquer ce que veut dire le socialisme ou le communisme aux millions de travailleurs qui écoutent la porte-parole de LO. L’activité électorale et électoraliste de LO ne la préserve d’aucune dégénérescence politique ultérieure (3), bien au contraire, pas plus que son double langage permanent à l’égard des syndicats et partis de gauche. Ce petit jeu peut durer longtemps et faire illusion pendant des années encore si ce groupe ne réussit pas à gagner une implantation décisive dans la classe ouvrière et à faire des choix politiques plus décisifs qui dévoileront sa nature : participation à un gouvernement bourgeois, vote de lois anti-ouvrières, etc.