(Lire le début sur mondialisme.org)
NOTES
(1) Solidaire, hebdomadaire du Parti du Travail belge,léniniste – stalinien –, 27 août 1997.
(2) Socialist Worker, hebdo trotskiste britannique, organe du Workers Revolutionary Party(16 et 30 août 1997)
(3) Titre donné par Carré rouge (organe dissident du groupe trotskiste contrôlant le Parti du Travail) 6 octobre 1997, dont le contenu, comme pour d’autres articles des divers groupes trotskistes français, est manifestement emprunté aux mensuels Labor Notes et Monthly Review, animés par d’ex-trotskistes militant depuis des années dans les tendances syndicales œuvrant pour une « réforme démocratique » des syndicats, certains tentant de créer un nouveau « parti ouvrier » aux Etats-Unis. On peut rapprocher ce courant de celui qui se fait jour, sous des formes diverses, dans le mouvement syndical français, en particulier après la grève de la fin de 1995, tant il est visible que l’inadaptation des structures présentes à la fonction fondamentale du syndicat donne naissance à des organisations de base pouvant, pour un temps, masquer le dilemme de la fonction syndicale d’intermédiaire dans la relation travail-capital— celle-ci ne pouvant être accomplie qu’avec un certain degré de confiance des travailleurs de base. Le président actuel des Teamsters, Carey, parvenu à ce poste poussé par le courant de réforme « Teamsters for Democratic Union », donne le ton de toutes ces apologies de la grève d’UPS autour du thème : « Les travailleurs américains sont de nouveau en mouvement ».
(4) Rouge, 11 septembre 1997, hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) française, trotskiste.
(5) New York Herald Tribune, 20 août 1997.
(6) Libération, 4 août 1997.
(7) Le Monde, 24 août 1997.
(8) La correspondance sur Internet dont nous faisons état est un site de discussion sur le mouvement ouvrier mondial et peut être obtenue à l’adresse électronique suivante : aut-op-sy@jefferson.village.virginia.EDU
(9) Le Monde du 2 novembre 1997.
(10) On peut voir l’effet purement marginal et cosmétique de telles dispositions lorsqu’on sait qu’une loi récente du Congrès prévoit pratiquement la suppression de toute indemnisation du chômage et du welfare en général en contraignant les bénéficiaires éventuels à prendre des « petits boulots » locaux… inexistants, loi qui sera effective dans 18 mois. Une conférence récente des maires des grandes cités américaines a lancé un cri d’alarme sur les dangers sociaux d’une telle mesure en soulignant qu’au cours de l’été 1999 « pour la première fois depuis la grande dépression un grand nombre d’Américains n’auront plus aucun secours d’aucune sorte, ni en nature, ni en espèces ».
(11) Les pouvoirs spéciaux demandés par Clinton sous le titre « Fast track » lui ont été refusés par le Congrès, mais les conséquences de l’actuelle (novembre 1997) crise économique et financière de l’Asie, qui absorbe une part importante des exportations américaines, remettront sans doute cette question sur le tapis en même temps que l’aggravation des pressions sur les conditions de travail.
(12) Un travailleur peut être licencié sur le champ sans que le patron ait à lui donner un motif quelconque. Le Monde (28 août 1995) citait l’exemple d’une informaticienne licenciée de trois entreprises successives, dont une filiale d’Olivetti qui l’avaitprévenue un matin d’avoir à quitter l’après-midi même avec simplement ses deux semaines de salaire — et en toute légalité.
(13) L’explication donnée dans ce passage est développée dans un petit livre écrit à propos de la grève d’Hormel (conditionnement de la viande) en 1984/85 : Hard-pressed in The Heartland. The Hormel Strike and The Future of The Labor Movement, par Peter Rachleff (South End Press, 1993).
(14) Si une comparaison peut avoir un sens (car ils recouvrent des situation juridiques et un pouvoir légal des syndicats très différent), on peut mettre ces chiffres en parallèle avec ceux de l’Europe : taux de syndicalisation en 1995 : 91 % en Suède, 44 % en Italie, 33 % en Grande Bretagne et 9 % en France
(15) Voir sur cette grève Echanges n° 81, p. 11.
(16) On pourrait développer ici la relation complexe entre le développement des techniques de production (en partie orientée par une tactique de réduction de l’impact de la lutte de classe) qui non seulement automatise (voir l’exemple cité pour les ascenseurs de New York) mais aussi simplifie les tâches, permettant la flexibilité des postes de travail, l’utilisation immédiate en cas de grève des jaunes et modifiant — pour un temps — totalement le rapport de forces dans l’entreprise.
(17) Une enquête effectuée auprès des entreprises de plus de 500 salariés révèle que ceux qui ont survécu aux effets des restructurations n’ont guère confiance dans les promesses d’avenir du management et revendiquent le partage des résultats des mesures d’austérité.
(18) On ne sait si les groupes capitalistes américains prennent les devants sur les impacts possibles de la crise asiatique ou répondent à une situation déjà existante, mais il semble qu’une nouvelle vague de « restructuration » soit à l’œeuvre : témoin les annonces récentes de milliers de licenciements dans de grandes multinationales comme General Motors, Kodak, etc.
(19) On peut glisser sur les théories développées aux Etats-Unis et qui ont déferlé plus récemment en Europe sur la « fin du travail » (voir le livre de Rifkin). Un commentateur reprend une citation de Marx : « Les machines ne rendent pas le travail humain obsolète ; au contraire elles présupposent des masses de travailleurs ».
(20) Le Monde diplomatique, janvier 1997 : le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) est effectué par sondage auprès des ménages. Une première question demande si l’intéressé « a travaillé ne fut ce qu’une heure au cours de la semaine précédente ». Une réponse négative entraîne une autre question : « si l’intéressé cherche un emploi ». Une réponse positive en amène une autre : « si on est immédiatement disponible ». La réponse positive vous classe alors définitivement comme chômeur. De plus, il faudrait intégrer dans les statistiques l’effet d’une démographie en baisse, ce qui joue par exemple un rôle non négligeable en Grande-Bretagne.
(21) Sur les soupes populaires, voir l’article de Collective Action Notes traduit dans Echanges n° 77.
(22) Malgré les investissements techniques et les baisses de salaires (sous-tendant l’affirmation que les coûts de production peuvent rivaliser avec ceux de l’Asie du Sud Est, la croissance de la productivité dans ces dernières années oscilleraient entre O et I % et serait voisine de O (Financial Times, 12 mars 1997) Une autre étude (FT, 20 juin 1997) discute cette faible croissance qui ferait l’objet d’un large débat tournant autour de la notion bien vague de la productivité dans les services : « Malgré l’irruption des ordinateurs, la plupart des services sont encore de gros consommateurs de travail intensif. Bien que la productivité-quelle que soit la mesure utilisée-n’ait augmenté que très faiblement, le nombre d’heures travaillées a augmenté dans les années précédentes, limitant les gains de productivité. »
(23) Cette question de la réforme de l’AFL-CIO est discutée par deux auteurs connu pour leurs analyses des relations de travail (Jeremy Brecher et T. Costello) dans un ouvrage récent : A New Labor Movement in The Shell of The Old ? (Un nouveau mouvement ouvriers dans la coquille de l’ancien ?) avec une réponse de J. Sweeney lui-même et J. Slaughter responsable à Labor Notes.
(24) Le « two/tiers system » permet de payer les entrants à un tarif sensiblement inférieur à celui versé aux travailleurs déjà en place. Cela permettait ainsi de baisser les salaires en divisant les travailleurs de l’entreprise et d’éviter un conflit si la réduction des salaires avait été appliquée globalement.
Annexe
ÉTATS-UNIS : QUELQUES CHIFFRES
(données de 1995)
Population : 263 millions
Agriculture : 2,7 % de la pop. active
Mines : 3, 5 %
Industrie : 20,5 %
Services : 73,3 %
Pour les principales productions, les Etats-Unis occupent du rang 1 à 5 pour l’agriculture, 1 à 5 pour les produits miniers et 1 pour la production manufacturière.
Autres records : parmi les pays industrialisés, le plus fort taux de mortalité infantile, les plus bas salaires et le taux le plus élevé de citoyens en prison. 1 % de la population possède 40 % des richesses et les 20 % des plus riches contrôlent 80 % des richesses. Avec 4 % de la population mondiale, les Etats-Unis possèdent et consomment 22 % des richesses mondiales.