P.S Pour ceux qui ignorent ce que fut la ligne Schlageter du Parti communiste allemand qui lui aussi considérait que chanter l’hymne national allemand ou défiler avec le drapeau national allemand n’était pas grave, voici quelques lignes explicatives d’un texte de Mouvement communiste sur le national bolchevisme (http://www.mondialisme.org/spip.php... )
"En effet, au moment de l’occupation de la Ruhr par l’armée française en 1923, Radek soutint la « ligne Schlageter » (du nom d’un ancien officier des corps francs, organisateur de groupes de sabotage, arrêté en mai 1923 jugé par l’armée française et fusillé le 23 mai 1923 (10) ). Selon cette « théorie », à cause des conséquences du Traité de Versailles, l’Allemagne vaincue n’était plus impérialiste mais devenait une « nation prolétaire » ; la classe ouvrière pouvait passer des alliances sinon avec la bourgeoisie du moins avec des courants nationalistes. Les vrais responsables des malheurs des ouvriers allemands, les vrais ennemis devenaient les capitalistes de l’Entente. Le quotidien du KPD, Die Rote Fahne, annonça ainsi la nouvelle ligne : « Le parti communiste doit dire très clairement aux masses nationalistes de la petite bourgeoisie et aux intellectuels que seule la classe ouvrière, après sa victoire, pourra défendre la terre allemande, les trésors de la culture allemande et l’avenir de la nation. » (13 mai 1923).
Cette politique de la « main tendue » du KPD ira assez loin puisque qu’Hermann Remmele, député communiste au Reichstag, se fera acclamer à Stuttgart dans une réunion nazie. Quelques jours plus tard, dans un meeting communiste à Stuttgart, Remmele invita à s’exprimer un nazi « venu plaider devant des milliers de militants pour une trêve entre le KPD et le NSDAP d’Hitler ». Remmele « alla jusqu’à affirmer qu’une alliance avec les nationaux-socialistes pour abattre le capitalisme lui paraissait moins blâmable qu’avec les sociaux-démocrates ».
Cette « ligne Schlageter » annonçait les revirements tactiques radicaux qui deviendront systématiques durant les années suivantes. L’Internationale communiste abandonna cette position dès la fin septembre 1923 et le KPD s’exécuta. Selon la nouvelle ligne, « l’offensive [était] à l’ordre du jour », offensive qui se conclura par la lamentable insurrection ratée de Hambourg en octobre 1923."