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dimanche 25 décembre 2016
La gauche occidentale actuelle défend rarement avec beaucoup d’enthousiasme les Lumières. Et pour cause : leur héritage social est en ruine. Durant la période d’expansion qui a suivi la seconde guerre mondiale, entre 1945 et 1975, à l’est, à l’ouest, au sud et au nord, les « planificateurs éclairés » (quelles que soient les conséquences sordides de leurs décisions) avaient un certain cachet.
Aujourd’hui, de Novossibirsk et Tchernobyl au dynamitage des tours de la cité Pruit Igoe à Saint-Louis [en 1972], en passant par les gigantesques aciéries semi-abandonnées et les super-autoroutes construites avec l’aide de l’Occident et de l’Union soviétique pour des dictateurs du tiers monde aujourd’hui oubliés, les ruines de l’appropriation bureaucratique du projet des Lumières ont envahi la planète.