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(1). - Prendre clairement et honnêtement position face aux religions et se situer face aux différentes attitudes du mouvement ouvrier à ce sujet (1) .

lundi 16 février 2015

Pour simplifier, depuis les débuts du mouvement ouvrier, deux positions opposées et erronées se sont toujours affrontées :

– Ceux que leurs adversaires dénoncent comme « laïcards » ou « laïcistes( 2) » (une forte partie du mouvement anarchiste(3) , les socialistes comme Jules Guesde (4) ou Paul Lafargue (5) et plus récemment les militants des Partis communiste ouvrier irakien et iranien (6) ; en France les militants de Lutte ouvrière et de l’OCI/PT ou le site atheisme.org tenu par un proche de la Fédération anarchiste, Jocelyn Bézecourt) ;

– Ceux qui se méfiaient et se méfient des partis bourgeois républicains, de la façon dont ils utilisaient l’arme de la laïcité pour détourner l’attention des prolétaires vers la voie stérile de l’anticléricalisme sectaire (7) . Parmi ce second groupe, de nombreux théoriciens ont présenté les religions comme une façon « déformée » de protester contre l’injustice sociale ou du moins se sont montrés plus sensibles aux soubassements contestataires des mouvements religieux (cf. les écrits d’Engels (8) à ce sujet, par exemple, qui ont bien sûr été repris par toutes sortes d’intellectuels de la gauche théocompatible comme Ernst Bloch).

Aujourd’hui, on peut dire que, le second courant, « théo-compréhensif », est beaucoup plus puissant dans la gauche, l’extrême gauche, chez les anarchistes et même chez les ultragauches qu’il y a trente ans (9) . Il existe certes une différence importante entre tenter de comprendre la base matérielle des religions (dans la lignée de Marx et d’Engels) et devenir « théo-compréhensif », mais le moins qu’on puisse dire est que le glissement s’opère de plus en plus fréquemment et sans le moindre complexe dans les milieux dits « radicaux ».

Comme la culture matérialiste athée de l’ancien mouvement ouvrier est totalement ignorée par les milieux gauchistes, qu’ils soient anarchistes ou néotrotskistes, les réflexions des « nouveaux théophiles (10) » ont pris de l’importance et de multiples théoriciens « novateurs » ont commencé à définir la laïcité comme une religion sectaire, voire une idéologie imposant des normes hétérosexuelles, phallocratiques et antimusulmanes (11) (cf., pour plus de détails, le point 4 sur les inconvénients de la théorie de l’islamophobie).

Ces courants théo-compréhensifs ou théo-compatibles, quand ils se mêlent de politique, sont à la fois incohérents et opportunistes. Ces incohérences concernent aussi bien :

– l’Eglise catholique puisqu’ils fustigent le pape ou des responsables catholiques lorsqu’ils prennent position contre la contraception, l’avortement, l’euthanasie ou le mariage homosexuel, mais en même temps, ils se sont toujours montré très indulgents face à la théologie de la libération (malgré ses échecs patents à la fois dans les guérillas des années 60 et 70 et, plus tard, dans plusieurs gouvernements en Amérique latine) et aux chrétiens de gauche (12) ;

– les fondamentalistes protestants du Tea Party ou les amis de la famille Bush, mais la gauche théophile reste muette face aux protestants qui jouent les pompiers sociaux dans la communauté noire américaine (du mouvement des droits civiques des années 60 aux émeutes de Ferguson (13) , pour ne pas remonter plus loin) ; aux évangélistes qui organisent à Paris, Bordeaux, Nantes, Lille, etc. des « marches pour Jésus » rassemblant des dizaines de milliers de manifestants (avec une forte proportion de personnes d’origine antillaise ou africaine) chaque année et sont particulièrement actifs dans les banlieues populaires ; aux fondamentalistes protestants très actifs chez les Rroms, etc.

– le fondamentalisme juif, voire même la religion juive dénoncée pour son rôle en France comme en Israël, comme le fondement de l’hydre à trois têtes : sionisme/apartheid/tête de pont de l’impérialisme américain. Ce qui n’empêche pas l’extrême gauche de vanter les mérites des Neturei Karta, fondamentalistes juifs ultraréactionnaires... mais « antisionistes » !

– le fondamentalisme musulman quand il se mêle de politique et prend le visage de Daesh ou d’al-Qaida (certains « rrrévolutionnaires » osent même écrire que les crimes commis par les djihadistes seraient une simple « réaction » contre les crimes de l’impérialisme occidental (14) ), mais les mêmes ont les yeux de Chimène pour le Hamas et le Hezbollah, organisations antisémites et réactionnaires.

Fondamentalement, la gauche théo-compréhensive ne comprend pas

– que les religions sont des forces matérielles au sens le plus terre-à-terre (elles ont des appareils de formation, des écoles, des banques, de l’argent, des terres, des biens mobiliers et immobiliers, des liens précis avec des partis politiques, etc.),

– qu’elles structurent et contrôlent les comportements concrets quotidiens de leurs fidèles, et que ce contrôle social sophistiqué est exercé par les religieux professionnels comme par les fidèles, ce qui rend un peu dérisoire tout calcul consistant à vouloir susciter ou alimenter une opposition politique entre croyants (de base) et hiérarchie religieuse (ou entre simples fidèles et théologiens ou docteurs de la loi religieuse). Les « rituels », les rappels à la loi divine, les rites de passage (baptême, circoncision, bar-mitzvah, communion, mariage, enterrements), les événements festifs (pèlerinages, etc.) formatent les individus, pas simplement leurs idées intimes, dans leur foyer ou dans leur vie privée, mais aussi leurs comportements sociaux, matériels donc, et aussi politiques.

Dans des sociétés totalement modelées par les religions, les superstitions, la magie, etc., ces croyances fournissent évidemment un cadre d’interprétation à la majorité des gens qui y vivent et même aux « intellectuels » professionnels de chaque époque. Et, bien sûr, dans des sociétés où les lettrés sont tous religieux ou fortement contrôlés par les Eglises, les visions dissidentes sont elles aussi marquées par la religion. De telles situations qui perdurent dans le Sud sont particulièrement difficiles à comprendre pour des militants laïques et athées français.

Mais les religions ne portent aucun message libérateur (15) qui soit profondément hostile à l’exploitation, à l’existence de classes sociales, aux mécanismes d’extraction d’un surproduit social, à la hiérarchie, aux Etats, et à la domination de la femme par l’homme. On peut y trouver certaines protestations contre la pauvreté et les abus de pouvoir – ce qui n’est pas du tout la même chose. Les analyses radicales de l’exploitation capitaliste ou de la domination impérialiste qu’on trouve chez les théologiens de la libération ne proviennent pas des fondements mêmes des religions mais d’emprunts au marxisme ; de même les féminismes musulmanes, juives ou chrétiennes ne font que resservir à la sauce religieuse des réflexions menées par des féministes athées. Ces trous béants dans la pensée religieuse n’empêchent nullement les croyants d’inventer de toutes pièces des messages libérateurs y compris aujourd’hui (16) .

Tout de même, objecte la gauche théocompatible, les religions « promeuvent la solidarité et la fraternité » et sont « populaires ».

Pour ce qui est des actes de solidarité sociale, de fraternité, d’empathie vis-à-vis des exploités, des luttes collectives pour l’égalité, etc., ils ont toujours existé, avant l’apparition des religions instituées et en dehors d’elles. La solidarité et la fraternité (ce que les croyants appellent « l’amour ») ne sont pas des idées religieuses, mais PRE-religieuses qui n’ont nul besoin d’une base divine pour exister, se perpétuer, se justifier.

Le fait que les religions, ou les proto religions comme les bouddhismes, essaient de récupérer ces actes, ces réflexions, ces solidarités, dans des organisations caritatives, voire même aillent jusqu’à participer à l’organisation des paysans pauvres ou des ouvriers pour mieux recruter des fidèles, ne relève pas d’un prétendu « rôle positif » des religions, mais tout simplement du fait qu’elles représentent des phénomènes multiformes, vivants, insérés socialement et que leurs dignitaires et idéologues ont intérêt à être attentifs à toutes les manifestations sociales et à s’implanter dans toutes les couches sociales.

D’autre part, l’islam n’est pas plus « populaire » que le catholicisme ou le fascisme, sinon dans un sens platement sociologique. Ces idéologies interclassistes sont solidement implantées dans « le peuple », mais ce n’est pas un élément positif pour nous, bien au contraire !

Toutes les religions ont pour fonction de réaliser l’unité nationale, l’unité de la société (civile ou pas), derrière des idéologies populaires vagues, en tentant de pacifier les conflits de classe, tantôt en soutenant des dictatures, tantôt en chevauchant des mouvements sociaux, tantôt en se réformant partiellement face à certaines évolutions sociétales qu’elles n’arrivent pas à combattre frontalement.

Les religions sont aussi défendues par les démocrates bourgeois, les partisans d’une « laïcité ouverte », non sectaire, parce qu’elles auraient, paraît-il, un « aspect positif », sur le plan moral.

Curieusement c’est un des arguments favoris des croyants, des plus modérés aux plus intégristes ; ceux-ci expliquent que, hors de la religion, il n’y a pas de morale, pas d’éthique, pas de vie sociale possible, pas de règles de vie commune possibles. Donc que la société serait une « jungle » où les prédateurs et les plus forts s’attaqueraient impunément aux plus faibles et les liquideraient…

Or c’est historiquement faux. La réflexion morale ou éthique (y compris matérialiste ou athée) a toujours existé en dehors des religions, y compris en dehors des religions polythéistes. Le matérialisme et l’athéisme ont une longue histoire totalement méconnue, y compris des gauchistes actuels… Et cette réflexion philosophique, voire spirituelle, continue en dehors des religions, encore aujourd’hui.

Pourquoi critiquer les religions ?

Parce qu’elles constituent des facteurs de confusion idéologique et des freins à la lutte de classe. Des forces matérielles contre-révolutionnaires. Le combat contre « l’obscurantisme » n’est pas un combat philosophique abstrait, mais une lutte concrète contre des forces politiques organisées, ici comme dans tous les pays, y compris au sein du prolétariat et de la paysannerie.

Comment critiquer les religions est une autre affaire, plus complexe, qui demande du doigté et effectivement de tenir compte du contexte politique (FN, propagande de l’UMP et du PS, propagande des médias, etc.) et notamment du racisme anti-Arabes bien réel en France.

Il ne s’agit pas d’insulter les catholiques ou les musulmans, de les traiter d’ignorants ou d’obscurantistes (en tout cas pas sans avancer de solides arguments), mais de rappeler certains faits historiques élémentaires : par exemple, le port du hijab n’est pas une prescription coranique pas plus que l’excision d’ailleurs ; c’est seulement vingt ans après la mort de Mahomet que le calife Othman réunit six compagnons du Prophète pour que ceux-ci se rappellent les versets « dictés par Dieu » à Mahomet ; une première version sans voyelles fut alors mise au point et il fallut attendre encore deux siècles pour qu’une version voyellée voie le jour, soit diffusée et que les théologiens commencent à en débattre. Quant aux hadiths (les propos attribués à Mahomet) on en « découvrit » encore pendant des siècles... On doit aussi rappeler que ceux qui financent les mosquées, la formation des imams, l’édition de livres religieux, etc., sont des multimilliardaires et des Etats dictatoriaux et non des pauvres travailleurs ….

Cela dit, la laïcité est-elle une conquête prolétarienne pur jus ? Bien sûr que non ! C’est un aspect du rapport de forces entre les Eglises, l’Etat et le mouvement ouvrier à un moment donné.

Nous n’avons pas à défendre la laïcité de façon abstraite ni à nous allier avec ses partisans républicains bourgeois ou fascistes. Mais nous devons expliquer que les religieux ont TOUS des objectifs politiques. De même que les catholiques traditionalistes et l’extrême droite ont un objectif social et politique en refusant le mariage homosexuel, dit « pour tous » (tout comme l’UOIF…), les partisans du port du hijab dans l’espace scolaire ou dans les administrations publiques ont un objectif politique. On est très loin d’« idées spontanées ».

NOTES

1. Pour illustrer la malhonnêteté intellectuelle des théophiles de gôche, on citera le travail de retraduction/collage/falsification entrepris par Pierre Tevanian dans son livre « La haine de la religion ». Cf. la critique détaillée qu’en a faite Germinal Pinalie dans son article « Les mots de Marx sont importants » http://blogs.mediapart.fr/blog/germ.... Et aussi : « Le jésuite Pierre Tevanian est un digne représentant de la confusion gauchiste postmoderne » (2013).

2. Jusqu’à une période très récente ces deux concepts étaient constamment employés par Jean-Marie Le Pen et le Front national. Désormais sa fille fait l’éloge de la laïcité et c’est la gauche postmoderne, l’extrême gauche et certains libertaires qui emploient ces concepts jusqu’alors d’extrême droite...

3 Johan Most : « La peste religieuse », 1892 (Compil NPNF’ n° 5).

4 Jules Guesde : « Laïcisation à faire », 1887 (Compil NPNF’ n° 5)

5 Paul Lafargue : « Le mythe de l’immaculée conception », 1896 (Compil NPNF’ n° 5).

6 Cf. les textes publiés dans la Compil NPNF’ 2 de NPNF, « Islam, islamisme, islamophobie » : Maryam Namazie (2003) : « L’« islamophobie » n’a rien à voir avec le racisme ! » ; Organisation pour la liberté des femmes en Irak (2003) : « Pour une loi consacrant l’égalité des sexes » (2003) ; Maryam Namazie (2003) : « Bas les voiles ! » ; Azam Kamguian (2003) : « L’Islam et la libération des femmes au Moyen-Orient » ; Azam Kamguian (2004) : « Islamisme et multiculturalisme » ; Houzan Mahmood (2004) : « Une liberté sans aucun contenu » ; Mariam Namazie, Fariborz Pooya, Bahram Soroush (2004) : « Faut-il défendre la liberté d’expression des islamistes ? » ; Azar Majedi (2004) : « Faut-il interdire le voile ? » ; Mariam Namazie, Bahram Soroush (2004) : « Islam et droits de l’homme ? Zéro pointé ! » ; Azar Majedi (2004) : « Islam politique contre laïcité » ; Houzan Mahmood (2004) : « L’islam politique et les droits des femmes en Irak » ; Maryam Namazie (2006) : « Religions, relativisme culturel et instrumentalisation des droits humains » ; Mina Ahadi (2007) : « Aucune religion n’est réformable » ; Mina Ahadi (2007) : « Cessez de nous coller l’étiquette de musulmans » ; Maryam Namazie (2003) : « Bas les voiles ! » ; Houzan Mahmood (2007) : « La charia n’est pas une culture » ; Houzan Mahmoud (2003), « Les superstitions, les lois et les coutumes religieuses sont la honte du 21e siècle » ; Arash Sorx (2003) : « Le rôle de la religion dans la propagation du Sida ».

7 Lénine : « Socialisme et religion » (1905) et « De l’attitude du parti ouvrier à l’égard de la religion (1909) ; Camillo Berneri : « Le prolétariat ne se nourrit pas de curés » (1936) ; Bordiga : « Anticléricalisme et socialisme » (1949) ; « Laïcité et marxisme » (1949) ; « Le marxisme face à l’Eglise et à l’Etat » (1949) ; Pannekoek : « Sur la religion » (1950) ; Dave Crouch : « Les bolcheviks, l’Islam et la liberté religieuse » (2003) et mon commentaire « Le SWP et l’islam : les silences des agneaux trotskistes ».

8 « Contribution à l’histoire du christianisme primitif » (Compil’ NPNF n° 5)

9 Ce changement est certainement dû à l’influence dans les milieux des classes moyennes-intellectuelles (milieux où les gauchistes et les anarchistes se recrutent le plus souvent) de l’idéologie postmoderne et postcoloniale, des thématiques altermondialistes et accessoirement de petits lobbies comme le CRAN, des identitaires tiers-mondistes comme les Indigènes de la République, de sites comme Les mots sont importants , du mouvement l’Ecole pour tou(te)s, etc. On remarquera, en miroir, que les intellectuels catholiques ont eux aussi une certaine tendresse pour le « communisme ». Comme l’explique, dans une interview, Philippe Chenaux, auteur de « L’Eglise catholique et le communisme en Europe (1917-1989). De Lénine à Jean-Paul II » (Cerf, 2009) et qui enseigne à l’université pontificale du Latran : « Je crois en effet qu’on ne peut pas penser le communisme en dehors d’une culture qui est la culture judéo-chrétienne. Comme dit Maritain, on trouve dans les valeurs du communisme (justice sociale, égalité, communauté, etc.) mais aussi dans l’espérance temporelle qu’il a suscité un « résidu » de l’héritage judéo-chrétien détaché de tout le reste de cet héritage et inséré, pour ainsi dire, dans une conception matérialiste athée de l’existence et de l’histoire. C’est ce résidu qui explique une bonne partie de son formidable pouvoir d’attraction sur les masses en Occident. »

10 « Les dix commandements de la Gauche théocompatible » (2007, Compil NPNF’ n° 5).

11 Cf. l’exposé oral de Mayanthi L. Fernando « Pratiques et politiques d’‘inclusion’ : penser la laïcité autrement » (http://islamophobie.hypotheses.org/375 ). Soulignant avec beaucoup de subtilité les multiples contradictions de la gestion des religions par l’Etat, cette féministe a tellement à cœur de prouver que la laïcité française serait « islamophobe » et sexuellement normative qu’elle en oublie de nous expliquer comment empêcher les mariages forcés, la polygamie, les violences conjugales, etc. Il est évident que certaines lois sont à double tranchant (par exemple, des fonctionnaires de police, voire des juges, peuvent se montrer beaucoup plus zélés face à une femme musulmane, ou même tout simplement immigrée, battue par un mari étranger que si son époux est franco-français) ; par contre, on ne peut laisser croire que ces lois ne seraient adoptées que pour surveiller et punir les « musulmans » ou les « musulmanes »... Idem pour la révocation du titre de séjour des femmes étrangères qui se livrent à la prostitution : il ne s’agit pas d’une disposition « antimusulmane », ni même hostile aux femmes « non blanches », mais d’une disposition xénophobe classique. La critique de Mayanthi L. Fernando des injonctions contradictoires de l’Etat républicain laïque vis-à-vis des femmes musulmanes, ou son analyse de la façon dont l’Etat prétend à la fois séparer public et privé, alors qu’il ne cesse de surveiller le privé et l’intimité des croyantes et des croyants musulmans (comme de tous les citoyens d’ailleurs...) sont cependant très intéressantes. Malheureusement, il y a fort à parier qu’une féministe soucieuse d’ajouter des guillemets au mot « intégrisme » fait certainement partie de l’intelligentsia théophile. Son livre « The republic unsettled : Muslim French and the contradictions of secularism » est paru en anglais chez Duke University Press.

12 « Sur le christianisme de gauche » (lettre d’un lecteur, 2010).

13 Cf. le numéro 11 d’Insurgent Notes (en anglais) : http://insurgentnotes.com/ notamment cet article : http://insurgentnotes.com/2015/01/n....

14 Cf. sur le site Paris luttes info, ce long article verbeux d’un marxiste certainement maoïste : http://paris-luttes.info/apres-le-t...

15 Contrairement à ce que prétend la sociologue Julie Pagis dans "Libération" du 14/15 février 2015 qui rend compte (en toute innocence ?) d’un livre de Stephane Lavignotte "Les religions sont-elles réactionnaires ?" (question dont le titre induit déjà une réponse négative....). L’ennui est que Mme Pagis passe sous silence le fait que l’auteur est un pasteur protestant !!! Information qui figure pourtant en bonne place sur le blog que tient ce religieux sur Mediapart... C’est ce qu’elle appelle avec un certain culot "prendre du recul, dé-essentialiser et penser les faits religieux comme des faits sociaux et non comme des réalités transcendantes"... Plus comique encore, Lavignotte, selon Mme Pagis, nous invite à "décatholiciser " notre approche des faits religieux. On n’en attendait pas moins d’un pasteur... Cet article regorge de perles en tout genre sur Marx (le faussaire Tevanian fait des émules), la dimension prétendument religieuse de Mai 68 et du féminisme, etc. mais la place nous manque pour en rendre compte. Voici la référence de l’article en question http://www.liberation.fr/chroniques...

16 « “Jésus socialiste” vu par Chavez et... Engels, http://www.mondialisme.org/spip.php...

Y.C., Ni patrie ni frontières, février 2015

(à suivre)

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