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Paul Rassinier et Victor Klemperer au secours de l’antisionisme de gauche ?

vendredi 8 août 2014

Dans une brochure publiée comme supplément à la revue anarcho-pacifiste « A contre-courant », « Le Parlement dans les mains des banques », et qui est la reprise de ses articles et la réponse aux objections qui lui ont été faites notamment à propos de son antisémitisme (dans ses articles il n’attaquait que des banquiers ou des capitalistes juifs), Paul Rassinier écrit en 1955/1956 :

« C’est une disposition collective d’esprit bien spéciale à la France que, sauf pour s’en féliciter et renchérir, on n’y puisse absolument pas émettre le moindre jugement sur le comportement des israélites dans les affaires publiques, sans être automatiquement accusé d’antisémitisme et de racisme.

Pour cette raison, à gauche et dans le mouvement ouvrier, à l’exception d’une seule fois en 1947 (Révolution Prolétarienne et École émancipée qui n’ont du reste pas insisté) il n’a jamais été possible de prendre position contre le sionisme si remarquablement démantelé par Tolstoï, ou contre la création de l’État d’Israël si catégoriquement réprouvée par les principes du socialisme libertaire et même du socialisme tout court.

La plupart inconsciemment, les autres cédant au chantage à l’antisémitisme et au racisme, les militants de ces principes qui postulent la suppression de l’État se sont tus et en ont laissé créer un nouveau. Résultat : indépendamment de tout ce qui fait que cet État n’est pas essentiellement différent des autres, 1 million 900 000 habitants se trouvent déjà entassés sur 10 000 kilomètres carrés de Palestine et représentant une densité de population de 190 au km2 dans un pays qui ne peut pas subvenir aux besoins de plus d’environ 25 à 30.

On voit à quel chiffre sera portée cette densité si, en admettant que la moitié au moins des israélites du monde sont assez raisonnables pour ne pas répondre aux appels du sionisme, l’autre moitié seulement, soit 6 millions environ, se donne rendez-vous en Israël. On voit aussi la responsabilité encourue par ceux qui se sont tus ou ont encouragé cette opération qui a fait du sionisme un facteur de guerre au Moyen-Orient où tant d’autres se rencontrent déjà. »

Et dans un autre livre paru en 1962 (« Le Véritable procès Eichmann ou les Vainqueurs incorrigibles ») Paul Rassinier compare Israël à l’Allemagne nazie et écrit :

« Que ce qui se passe en Israël ne justifie pas ce qui s’est passé en Allemagne, j’en conviens encore ne serait-ce que parce qu’on ne peut pas justifier le mal par le mal mais je ne justifie pas, j’explique et, pour expliquer je démonte un mécanisme : si je cite Israël, c’est seulement pour montrer, à la fois que le mal raciste dans le sens où le national-socialisme entendait le mot, est beaucoup plus grand qu’on ne le pense puisque les champions de cet antiracisme là en sont aujourd’hui des protagonistes, et par manière de dire que, contrairement à ce qu’on pense généralement, l’Allemagne hitlérienne n’en est pas la seule illustration. »

Je serai vraiment curieux de savoir quelles critiques les antisionistes de gauche peuvent adresser à de tels discours, qui sont ceux de leurs alliés actuels, fondamentalistes musulmans, Indigènes de la République, tiersmondistes décérébrés, etc., et qui sont aussi exactement les leurs quand ils comparent le sionisme au fascisme ou pleurnichent qu’on les accuse injustement d’antisémitisme. Car s’ils n’étaient pas signés Paul Rassinier, antisémite et négationniste notoire, je parie que ces textes seraient répercutés immédiatement aux quatre coins de la gauchosphère.

La proximité des antisionistes avec la « pensée » de Paul Rassinier les fera-t-elle réfléchir ?

On peut rêver...

Et puisque nous sommes dans les citations, je me suis penché sur l’origine d’une des citations les plus reprises dans toutes les langues d’un certain Victor Klemperer, philologue allemand d’origine juive, « Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis ».

Cette phrase est toujours citée aucune référence de page ou d’ouvrage, et reprise sur des centaines de sites antisémites et/ou antisionistes.

En fait elle provient de son journal intime, en juin 1934 et la citation complète est la suivante (accrochez-vous, vous allez être surpris) :

« « Pour moi, les sionistes qui prétendent renouer avec l’État juif de l’an 70 après J.-C. (destruction de Jérusalem par Titus) sont tout aussi écœurants que les nazis. Avec leur manie de fouiner dans les liens du sang, leurs “vieilles racines culturelles”, leur désir mi-hypocrite, mi-borné de revenir aux origines du monde, ils sont tout à fait semblables aux nazis. La blague selon laquelle on aurait construit à Haïfa un monument à Hitler portant cette inscription “À notre Herführer” (celui qui nous a conduits ici) est en vérité d’une pertinence profonde et bien peu plaisante. Car en pensée aussi, il est leur Heerführer (guide des armées). C’est ce qu’il y a de fantastique chez les nazis, ils vivent dans une communauté idéologique à la fois avec la Russie soviétique et avec Sion. »

On remarquera

– que la citation a été coupée par les antisionistes de gauche dès le départ de son raisonnement,

– que la communauté idéologique entre la Russie soviétique, « Sion » et le nazisme n’est citée par aucun antisioniste de gauche et pour cause, une citation complète détruirait totalement leurs thèses de gauche, anti-impérialistes et/ou philostaliniennes !

Minable falsification et pitoyable tentative de se blanchir de l’accusation d’antisémitisme que d’utiliser Klemperer, d’autant plus pitoyable que le journal de Klemperer est justement utilisé par le négationniste Robert Faurisson pour « prouver » que les nazis n’ont jamais eu l’intention d’exterminer les Juifs !

Et le clou, si j’ose dire, de cette citation tronquée, répercutée par tous les sites antisionistes de gauche, est que Victor Klemperer

– haïssait les spartakistes et les communistes allemands ;

– et qu’il était partisan d’une nouvelle guerre avec la France pour reprendre l’Alsace-Lorraine et réparer les dégâts causés par le Traité de Versailles.

C’était un conservateur de droite qui partageaient les idées des nationalistes allemands (ceux qui firent alliance avec Hitler) sauf une : l’antisémitisme.

Mais tout cela, les antisionistes de gauche qui ânonnent sa citation « antisioniste » l’ignorent.

Y.C., Ni patrie ni frontières, 8 août 2014

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