A la mémoire de Du’a Khalil Aswad et de la condamnation de la flagellation en public d’une gamine de 17 ans au Pakistan.
Par Houzan Mahmoud
07/04/2009
Du’a Khalil Aswad, une gentille gamine de 17 ans du Kurdistan irakien a été lapidée à mort en public dans la ville de Bashiqa devant 1000 hommes. Aucun d’eux n’a fait un geste pour arrêter la lapidation, au contraire, ils se sont réjouis du meurtre et ont pris des séquences du carnage sur leur téléphones mobiles.
Du’a n’était pas d’origine musulmane, elle était une Yazidi, mais elle est tombée amoureuse d’un jeune homme musulman. Le prix de cet amour a été d’être lapidée publiquement en pleine lumière du jour. Elle a été dépouillée de sa dignité et de sa fierté, on lui a pris la vie simplement pour être tombée amoureuse de quelqu’un d’extérieur à sa tribu Yazidi. Ses tueurs n’ont jamais été jugés et un an après le meurtre, on a donné 40 millions de dinars irakiens à sa famille pour qu’elle garde le silence. Le coût de l’amour a été une vie humaine. Le coût du silence, 40 millions de dinars.
Les meurtres de femmes continuent et beaucoup plus de femmes ont été victimes des soi-disant crimes d’honneur, de mutilations génitales féminines, de mariages forcés et arrangés. Toutes ces choses sont en augmentation. Dans ces sociétés, la religion a une priorité sur la vie et la liberté des femmes.
Le tribalisme, les traditions, les lois islamiques de la Charia et les coutumes religieuses conditionnent encore et toujours les vies de millions de femmes et d’hommes dans les pays dominés par l’Islam. Là où règne l’Islam, il n’y a pas de place pour la jouissance humaine de la vie. Des personnages religieux contrôlent le corps, le sexe et la sexualité des femmes. Ils interdisent la musique, la danse, l’art, les sorties en public, et n’importe quoi d’autre qui rend heureux des êtres humains ordinaires.
Dans les pays où la loi est basée sur la Charia islamique, il n’y a pas de place pour être libre et la vie humaine compte très peu. Il n’est pas possible de vivre sans la peur constante d’être tué pour avoir fait ou avoir ressenti, les choses les plus simples.
Chaque femme, même celles qui ont acquis un degré de liberté pour entrer dans l’éducation ou qui ont aménagé une sorte d’indépendance économique, vivent dans la peur de « faire quelque chose de mal ». Elles doivent vivre leur vie en fonction du code de conduite de leur famille et de leur pays. Pourquoi des femmes devraient-elles vivre ainsi au 21e siècle ? Il y a à peine quelques jours nos écrans de télévision et d’ordinateur ont été inondés d’images de carnage, quand une gamine pakistanaise de 17 ans a été flagellée en public par des militants talibans dans la vallée de Swat.
Les séquences montraient une jeune fille vêtue de la burka clouée au sol par deux hommes tandis qu’un troisième lui fouettait le postérieur 34 fois. On voit la fille crier et implorer le pardon tandis qu’une foule silencieuse majoritairement masculine regarde en silence. Elle a été accusée d’avoir une relation sexuelle « illégale ». Son frère se trouve parmi ceux qui la maintiennent. Quand on voit ces crimes prendre place jour après jour par des milices, des tribus et des gouvernements religieux qui se basent eux-mêmes sur les enseignements du Coran, on en vient à ne pas attendre mieux. Dans la plupart des sociétés dominées par l’Islam, les femmes n’ont pratiquement pas de droits. Elles n’ont pas le droit de vivre. Elles ne possèdent pas leur propre corps. * Si elles tombent amoureuses de la personne « qui ne convient pas », avec quelqu’un que leur famille n’approuve pas, elles sont mortes. * Si elles sont violées, elles seront plutôt punies que les violeurs ; * Si elles ne suivent pas le code de conduite religieux, tribal et traditionnel, elles seront tuées ; * Si elles perdent leur virginité – quelle qu’en soit la raison – elles seront tuées ; * Les femmes ne peuvent pas porter ce qu’elles veulent ni se maquiller ; * Les femmes ne peuvent pas se mêler aux hommes parce qu’elles les « excitent » ; * Les femmes sont objectivées sexuellement et sont considérées à cause de cela comme " sales " ; * Les femmes doivent être couvertes tout le temps ; * Un corps de femme ne peut être vu que par son mari parce qu’elle est sa propriété ; * Une épouse doit se réserver exclusivement à son mari ;
* Les femmes doivent faire en sorte d’être disponibles pour leur mari, chaque fois qu’il a besoin d’elle – elles doivent se soumettre aux relations sexuelles en fonction du désir du mari. C’est un peu plus que le viol. Des millions de femmes ont grandi en entendant ces mots et les enseignements tirés de l’Islam et de sa loi, la Charia.
L ’oppression des femmes et aussi des hommes découle de ces idées. Des petites filles d’à peine 4 ans sont forcées de couvrir leurs cheveux et subissent un lavage de cerveau par des enseignements religieux. D’après l’Islam, quand une fille a 9 ans elle est prête pour le mariage. Là où cet enseignement est appliqué à la lettre, il n’y a rien d’autre qu’une maltraitance d’enfants et un viol « islamique légal » d’enfants.
La manière dont et Du’a et cette fille pakistanaise de 17 ans ont été punies en public est une méthode pour conditionner une société à de telles brutalités et à les socialiser en acceptant de telles scènes de carnage quotidiennement. Dans ce cas, il rend une société entière complaisante et intimidée de force à accepter cela comme mode de vie. C’est typique des Islamistes et de l’Islam en général. A cause de la violence et de la terreur qu’ils exercent contre les civils, ils créent l’ignorance et une vision de période sombre de la société. Malgré la terreur, ils n’arriveront jamais à empêcher des gens à s’exprimer eux-mêmes et à agir comme ils l’entendent. Les femmes sont particulièrement rebelles. Elles sont traitées durement car aucune religion, aucun Etat, aucune loi, le Coran ou tout autre livre sacré ne peut limiter ou empêcher des êtres humains d’exercer leur pulsion naturelle à avoir des relations sexuelles et du plaisir physique. L’Islam est particulièrement patriarcal et a toujours essayé de garder les femmes assujetties et à s’en servir comme asservies aux hommes. Avoir quatre femmes pour le même homme est un autre aspect sombre de l’Islam.
Lapider, flageller, décapiter, violer, la polygamie, le port d’un voile – ont tous été utilisés contre des femmes, pourtant des femmes continuent à lutter de toutes les manières possibles pour échapper à l’enfer que les Islamistes veulent créer dans des endroits comme l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Arabie saoudite. Ils veulent même apporter la Charia au cœur de l’Europe. Ces formes de violence religieuse contre les femmes sont une honte déplorable pour l’humanité du 21e siècle et doivent prendre fin. Chaque gouvernement est responsable pour ce qui arrive aux femmes.
Houzan Mahmoud
Représentante à l’étranger de l’ Organisation de la liberté des femmes en Irak