Le n° 74 (été 2005) de la revue allemande Wildcat dresse un inventaire des luttes sociales qui secouent « La Chine, une société en mouvement ». On compte 30 000 à 40 000 manifestations spontanées par an contre les licenciements, la pollution, de meilleurs salaires et conditions de travail, etc.
Exemples : dans un village du Zhejiang (région située au sud de Shanghai) les habitants se sont heurtés à la police, en avril, pour interdire la venue d’industries polluantes sur une zone industrielle créée en bordure de leurs champs ; des ouvriers d’une imprimerie de Shenzhen (ville proche de Hongkong) ont fait grève en février contre la longueur des horaires de travail et la mauvaise nourriture de leur cantine ; d’autres travailleurs ont cessé le travail pour des augmentations de salaires dans le Guangdong (sud).
A Shenzhen encore, les employés de l’usine Uniden Electronic, qui produit entre autres des téléphones sans fil pour les supermarchés américains Wal-Mart, et où les conflits sont fréquents, se sont mis en grève en avril, pendant une semaine, pour soutenir un de leurs collègues licencié qui revendiquait la liberté syndicale, pour des horaires de travail moins longs, de meilleurs salaires, des installations sanitaires et contre le comportement de leurs supérieurs. On apprenait fin juin qu’un tiers de la production de cette usine allait retourner à Laguna aux Philippines, fermée deux ans plus tôt pour être délocalisée à Shenzhen.
Pour plus d’informations : http://www.umwaelzung.de/ aaktuell.html (en allemand).
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Sur la Chine contemporaine, voir aussi
Des mutations récentes dans les orientations et le comportement des prolétaires chinois
« A l’ouest des rails » : un film sur les restructurations en Chine
Après la disparition du « bol de riz en fer », restructurations et mutations de classes
Notes et réflexions sur la Chine d’aujourd’hui (1998)
Et aussi : L’immigration chinoise en France.
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