LA RESTRUCTURATION MONDIALE DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE MAÎTRISEE PAR LES SYNDICATS ET LES ETATS .
Etats-Unis - 14/2/2007 - Comment les trois grands General Motors, Ford et Chrysler ont manipulé les travailleurs pour les amener à se plier aux restructurations. Il s’agissait avant tout par le canal d’un pilonnage médiatique d’un pilonnage psychologique procédant par étapes selon un plan bien établi :
première étape : cacher la véritable situation financière
deuxième étape : remplir les médias de pronostics de catastrophe
troisième étape : annoncer des fermetures d’usine et des licenciements dans un futur proche
quatrième étape : offrir des indemnités de départ présenté comme la meilleure solution pour un travailleur.
cinquième étape : après les départs, continuer à produire avec une main d’œuvre nouvelle embauchée à salaires et avantages réduits
La dernière firme à pratiquer cette tactique est le groupe Chrysler DCX ( Daimler Chrysler Corporation) qui menace carrément de vendre toute la firme Chrysler aux USA si les travailleurs n’acceptent pas des concessions sous menace de licenciement. Déjà dans les usines distinctes le groupe a fait signer aux syndicats des accords séparés avec réduction du temps de pause, accélération de la sous-traitance et embauche de temporaire. C’est ainsi que le syndicat UAW a accepté l’embauche de temporaires à 18$ l’heure (15 euros), le licenciement sans préavis. Pour l’année fiscale se terminant au printemps 2007, DCX annonce des profits pour la cinquième année consécutive, 7 milliards de dollars (6 milliards d’euros). Le 15 mai Daimler annonce qu’il a revendu Chrysler à Cerberus, un fonds d’investissement américain. Dans son aventure américaine Daimler qui a acheté Chrysler pour 36 milliards de dollars en 1998 et le revend pour environ 6 milliards de dollars démontre que la jungle capitaliste a ses gagnants et ses perdants
28/3/2007 - Dans la 3ème semaine de juillet, le syndicat UAW ouvrira des pourparlers avec les constructeurs de Détroit dont le contrat collectif expire le 15 septembre ; à ce moment l’UAW pourrait envisager une grève mais chacun pense que cela est bien peu vraisemblable : d’une part les restructurations acceptées par l’UAW ont fait tomber les membres du syndicat de 1 500 000 dans les années 70 à 557 000 aujourd’hui et les firmes continuent de clamer leur mauvaise santé. L’UAW n’a pas réussi à s’introduire comme représentant syndical dans les usines américaines de Toyota, Honda, Nissan et Hyundai qui exploitent une main d’œuvre jeune docile dans des zones rurales sans aucune charge de maladie ou retraite Les dirigeants de l’UAW ont toujours œuvré pour la « paix sociale » et collaboré étroitement avec les directions pour les restructurations (70.000 licenciés en 2006) Dans certaines usines de « trois grands » on peut voir déjà les prémices d’autres concessions comme les salaires réduits pour les entrants (salaire d’embauche 14$ au lieu de 27$ de l’heure (11 euros au lieu de 22 euros) et de plus en plus de transferts à la sous-traitance sans garanties ni sécurité d’emploi.
France - La grève à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois ( banlieue Nord est de Paris) ( voir précédent bulletin) s’est terminée sans s’être étendue au-delà du noyau d’environ 500 grévistes soit dans l’usine même soit dans les autres usines du groupe et sans avoir obtenu quoi que ce soit. Le 3 mai la grève a repris pendant une journée contre les pressions exercées par les cadres. La direction reste discrète sur le sabotage de certaines voitures sur la chaîne de montage. « Peugeot se restructure pour mieux croître » titre un quotidien. La grève d’Aulnay à peine terminée que la direction de PSA annonce 4 800 suppression de postes par « départs volontaires » et mises à la retraite et les syndicats signent le « plan » proposé à l’exception de la CGT (ces mesures ne viseraient pas la production mais les bureaux et les services commerciaux) 25/4/2007 - Renault annonce que la firme va supprimer une équipe de nuit à son usine de Flins (banlieue ouest de Paris) en juillet ce qui concernera mille postes qui feraient l’objet d’un reclassement interne
Canada - 13/4/2007 - L’usine de pièces détachées Collins and Arkman à Scarborough (Ontario), co-propriété des trois Ford, Chrysler et GM dépend de la firme américaine déclarée en faillite aux USA (ce qui permet de continuer la production en échappant aux obligations des contrats collectifs existants) Il est prévu des licenciements et le syndicat CAW a signé un accord avec une faible indemnisation de licenciement. L’affaire semble réglée, mais les 31 mars apprenant que les machines vont être déménagées, les travailleurs déclenchent une grève sauvage, occupent l’usine, expulsent les dirigeants, se barricadent dans l’usine. Des grèves de solidarité éclatent dans les usines avoisinantes et dans la province. Les responsables syndicaux s’entremettent et « obtiennent » de Chrysler et Ford une augmentation Substantielle des indemnités. La grève cesse dans les deux jours de son déclenchement.
Belgique - 18/4/2007 - Après Renault (Vilword), Volkswagen (Forest), General Motors vire 1 400 travailleurs de son usine d’Anvers (1/3 des effectifs). En Allemagne une restructuration des usines GM a fait supprimer 9 500 emplois depuis 2004. Alors que l’usine d’Anvers est pratiquement en grève, une grève de solidarité dans toutes les usines GM d’Europe pour appuyer des pourparlers à ce niveau n’est qu’une action très inégale et limitée. Un vote à l’usine d’Anvers décide le 10 mai à une très courte majorité de la reprise du travail.
Allemagne - 7/5/2007 -Le patronat de la métallurgie et le syndicat IG Metall signent un nouvel accord de salaires pour la métallurgie (4,1% d’augmentation et 1,7% dans un an) qui s’appliquer aux 3 400 000 travailleurs du secteur notamment dans l’automobile (la revendication était de 6,5% accompagnée de grèves d’avertissement très limitées qui n’avaient touché que 475 000 travailleurs
BANGLADESH
- 14/3/2007- (voir précédents bulletins). Toujours la dictature militaire et l’état d’urgence avec 60 000 militaires déployés dans le pays. « Peu sont aussi heureux que les patrons du textile » (déclaration patronale officielle concernant plus de 2 millions de travailleurs assurant 5% du PIB et ¾ des exportations). Les dockers de Chittagong qui ont souvent lutté dans le passé pour défendre leur statut doivent accepter la privatisation du principal port du pays. « C’est le meilleur gouvernement que nous ayons eu depuis 16 ans et on espère doubler notre chiffre d’affaires » (un autre patron du textile). Les grèves sont interdites et les accords de salaires de l’an dernier qui ont mis fin à la vague de grève de l’été 2006 restent lettre morte (salaire 1,66 takas mensuels (18 euros). Conseils d’un patron : » La plupart des femmes sont anémiques. On leur conseille d’acheter de la nourriture mais elles préfèrent des produits de beauté ». Malgré la dictature militaire, de nouvelles émeutes ont éclaté récemment dans les usines textiles avec les mêmes actions que l’été dernier. Nous en parlerons dans un prochain bulletin.
MEXIQUE
OAXACA (voir précédents bulletins) Le 2 mai, des milliers d’enseignants (contre une réforme de la sécurité sociale des fonctionnaires) et d’opposants (demandant toujours la démission du gouverneur inamovible) manifestent de nouveau dans la ville, y érigent des barricades, envahissent bâtiments publics, bureaux et banques. 41 « émeutiers » de l’an passé sont toujours emprisonnés alors que les meurtriers de 13 « opposants » courent toujours.
LA LUTTE DE CLASSE EN EGYPTE
Précisons d’abord que les grèves sont illégales, que les syndicats reconnus (CFTU - General Federation of Trade Unions et GUTV, General Union of Textile Workers) sont des appendices du pouvoir et combattent les grèves, qui pour être « légales » doivent être autorisées par eux.
Il a fallu la multiplication récente des grèves sauvages pour que les medias commencent à évoquer des industries égyptiennes et des travailleurs qui luttent. La plupart de ces luttes concernent les salaires, pas tant leur montant que leur paiement souvent différé des mois. Il ne s’agit pas de grève générales mais des grèves localisées récurrentes dont la persistance est plus due à une aggravation générale des conditions de travail et de vie qu’à une organisation qui ne pourrait être que fragile vu la répression. La plus grande partie des entreprises industrielles avaient été nationalisées par Nasser dans les années 60 mais depuis 1999, suivant les impératifs du FMI, plus de 100 entreprises publiques ont été vendues. Le secteur privé contrôle actuellement 58% des filatures de coton (contre 8% auparavant). Une deuxième vague de privatisation est à l’origine de la plupart des conflits actuels car cela signifie la perte de nombreux avantages et de la sécurité d’emploi.
Ce mouvement de grèves sauvages continue de s’étendre par les exemples et par solidarité dans le batiment, les éboueurs, les boulangers, les usines de conditionnement de l’alimentation, le métro du Caire. Le 21 avril 2007, 300 travailleurs, presque toutes des femmes occupent l’usine textile Mansoura Spanish Garment Factory dans le delta du Nil dans un conflit au sujet de la paie (trop faible et bonus impayé depuis 1999) et sur l’incertitude de leur sort, l’usine ayant été vendue. 200 occupent l’usine nuit et jour. Différentes entremises gouvernementales et/ou syndicales ne parviennent pas à régler le conflit, prenant toujours la position patronale. Bien que , certains militants tentent d’élaborer un système de coordination nationale des luttes pour partager expérience et solidarité.
En Egypte, 44% de la population vit avec moins de 2$ par jour (1,60 euro) et 3% avec moins de 1$ (0,80 euro) par jour. 1 500 000 enfants travaillent dans les usines.
Le salaire moyen dans le textile est de110$ par mois (90 euros) (19% du salaire correspondant en Turquie et 8% de celui payé en Israël. Les « investisseurs » attirés par ces bas coûts de production exigent que soient modifiées les « rigidités » du marché du travail instaurées dans la période Nasser et qui entravent la flexibilité du « marché du travail » ce qui a été fait par une réforme introduite en 2003, ce qui explique la montée des luttes dans cette ^période. On peut les faire remonter jusqu’à 2003 où des grèves touchent les conducteurs de bus, les hospitaliers. En 6 mois de 2005, 109 actions ouvrières sauvages ont été recensées et des appels ont été lancés pour la création de nouveaux syndicats. En décembre 2006 des grèves éclatent dans plusieurs usines textiles impliquant 27.000 travailleurs. La principale usine concernée, une usine de filature et de tissage détenue par l’Etat connaît 5 jours de grève avec occupation pour le paiement d’une prime et elles s’étendent dans d’autres usines du delta du Nil. Quand la police est intervenue le deuxième jour de la grève, plus de 20.000 des usines environnantes encerclent l’usine pour défendre les grévistes. Un quotidien égyptien estime en mars 2007 que l’année 2006 a connu environ 222 conflits du travail (occupations, grèves, grèves de la faim et manifestations). Dans les cinq premiers mois de 2007 on relève un conflit du travail chaque jour, 56 en avril et 15 au cours de la 1ère semaine de mai. Contrairement aux précédentes grèves, celles-ci touchent également le secteur privé. Le 30 janvier 4.200 travailleurs d’une autre usine (filature et tissage) autrefois entreprise d’Etat vendue à un indien, sont en grève pour le paiement d’un bonus dû depuis sept mois. ; Toujours fin janvier, 11.700 travailleurs d’une autre usine filature et tissage sont en grève pour des revendications plus étendues : paiement du bonus arriéré, augmentation des salaires, garanties santé, des élections d’entreprise correctes et le licenciement du directeur. En février plus de 50.000 travailleurs sont impliqués dans des grèves dans le textile, les cimenteries, le conditionnement des volailles. Ce mouvement de grèves sauvages continue de s’étendre dans le bâtiment, les éboueurs, les boulangers, les usines de conditionnement de l’alimentation, le métro du Caire. Le 21 avril 2007, 300 travailleurs, presque toutes des femmes occupent l’usine textile Mansoura Spanish Garment Factory dans le delta du Nil dans un conflit au sujet de la paie (trop faible et bonus impayé depuis 1999) et sur l’incertitude de leur sort, l’usine ayant été vendue. 200 occupent l’usine nuit et jour. Différentes entremises gouvernementales et/ou syndicales ne parviennent pas à régler le conflit, prenant toujours la position patronale. Bien que parles exemples et par solidarité, certains militants tentent d’élaborer un système de coordination nationale des luttes pour partager expérience et solidarité
DELOCALISATIONS -RELOCALISATIONS RESTRUCTURATIONS-LICENCIEMENTS
Allemagne - 7/3/2007 - Volkswagen veut réduire l’emploi en Allemagne (où la firme exploite le 1/3 des 320.000 travailleurs mondiaux) car les usines ne tournent qu’à 70% de leur capacité. But à atteindre, 95%.
28/4/2007 - Deutsche Telekom, privatisé et sous la pression d’un de ses actionnaires, le fonds de placement américain Blackstone, veut restructurer en externalisant 50 000 travailleurs (sur 180 000) qui passeraient dans une unité spéciale « T-Service » avec des salaries réduits de 12%, un travail hebdomadaire passant de 35 à 38 heures contre une garantie d’emploi jusqu’à 2010. Le syndicat Ver.di tente de s’opposer à ces mesures tant par des discussions avec D Telekom mais aussi en utilisant le syndicat Union Network International pour un boycott mondial du fonds de pension. Mais devant l’échec des pourparlers et la pression de la base, Ver. Di doit organiser un vote sur la grève adoptée à 96,5 %. Mais il s’agit d’une grève « à l’allemande », pas une grève générale mais des grèves tournantes, localisées et n’impliquant chaque fois qu’un nombre restreint de travailleurs. La première grève concerne le 11 mai seulement 10 000 travailleurs répartis dans cinq länder.
France - mars 2007 - Les travailleurs de Continental à Angers obtiennent après 12 jours de grève une prime forfaitaire de 15 000 euros en plus des indemnités légales de licenciement mars 2007 - Torcy (Seine-et-Marne, banlieue est de Paris), imprimerie JDC (ex Quebecor) : 140 licenciés luttent depuis des semaines pour le maintien de l’activité de l’entreprise et empêcher sa fermeture. 23/3/2007 - D’ici 2015, la métallurgie perdrait entre 25 et 50 000 emplois. 4/4/2007 - Amiens, l’usine Dunlop- Goodyear (pneumatiques) annonce 4 à 500 licenciements et le passage à 4 équipes au lieu de 5. 5/3/2007 - Entre faillite et promesse de reprise les travailleurs de Duralex (verre) ne savent guère si c’est la porte définitivement ou seulement pour partie d’entre eus, 250 à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) et 100 à Rive-de-Gier (Loire)
16/2/2007 - Samsonite (bagages et pièces auto), une centaine de travailleurs occupent l’usine en liquidation, bloquent les stocks pris dans un imbroglio juridique dans le quel les financiers ont tiré leur profits et les travailleurs ne sont même pas sûrs du paiement des indemnités légales 3/4/2007 - Usine Arkema (dérivés du fluor) à Pierre Bénite (Rhône près de Lyon) : 80% des travailleurs en grève occupent le site contre la suppression de 226 emplois sur 600 (Total, la multinationale pétro chimique brade 17 000 emplois dans le monde dont 11 000 en France
Etats-Unis - mars 2007 - Touchée par la concurrence de Best Buy et Wal’Mart, la seconde chaîne américaine de distribution de produits électronique Circuit City (40 000 travailleurs) en licencie 3 000 (9% de l’effectif) jugés trop payés pour les remplacer par de nouvelles embauches d’être moins payés. Les licenciés pourront être réembauchés dans 10 semaines aux nouvelles conditions. Parmi les 11 licenciés d’un magasin Circuit City de Ashville ( Caroline du Nord), un jeunes de 24 ans qui a appris qu’il était viré lors de son embauche à 8h15 du matin et immédiatement expulsé du magasin. Il a travaillé là 7 ans pour 11,59 $ l’heure de 19 à 20 heures par semaine. C’était pour lui un second boulot en complément de son emploi à plein temps dans une banque et avait absolument besoin de cet emploi pour rembourser son prêt d’étudiant. Les dirigeants de Circuit City gagent 716.000$ annuels avec un bonus de 704 000, 3 millions de stock options et des options pour 340 000$.
Belgique - Usine General Motors d’Anvers annonce le licenciement de 1 400 travailleurs en 2007 et 3 100 autres d’ici 2010 (avec les sous-traitants aussi touchés l’ensemble ferait partir 13 000 emplois.
Union Européenne - 27/2 2007 - Citigroup largue 15.000 emplois sur 327 000, DBW -Winhertur (assurance) en abandonne 4 100, Axa (assurance) supprimera 200 emplois sur 8 200 d’ici 2010. Astra (trust pharmaceutique anglo-suédois (6ème groupe mondial) vire 3 000 emplois (sur 65 000) alors que con concurrent Pfizer en supprimerait 10 000, paraît-il à cause de la perte des profits par l’extension des génériques, les brevets juteux jusqu’ici tombant dans le domaine public. Finlande - 7/5/2007 - Le groupe germano-finlandais Nokia-Siemens Networks, troisième mondial de la téléphonie mobile annonce la suppression de 9 000 emplois (15% des effectifs) dont 2 000 en Allemagne
IMMIGRATIONS ET MIGRATIONS
IRAK - depuis 2004 plus de 35 000 morts dans des affrontements religieux dans une population qui, comme en Yougoslavie, était largement mêlée. Plus d’un million de personnes déplacées en Syrie, en Jordanie et dans des camps à l’intérieur de l’Irak.
France - 4/4/2007 - 19 travailleurs polonais expulsés parce que leur employeur avait omis de remplir les formalités de « déclaration de détachement ». 95% des travailleurs du BTP dans cette situation ne sont pas déclarés et sont sous menace d’être renvoyés dans leur pays d’origine.
Amérique Centrale -3/4/2007 - Immigrés aux USA nombre de jeunes, victimes de la ségrégation et de la pauvreté tombent dans la criminalité et les gangs. Après condamnation , ils sont expulsés dans leur pays d’origine, notamment dans toute l’Amérique Centrale où ils forment de nouvelles bandes, les maras ou pardillas « Le mara est une famille, une expérience différente par rapport à ce que nous offre le pays où tous les cadres sociaux ont volé en éclat. Elle nous apprend le respect et les règles de solidarité » déclare un membre d’une de ces bandes qui, par ailleurs s’affrontent violemment Rien qu’au Salvador en 2006, plus de 13 000 jeunes souvent de moins de trente ans ont été ainsi expulsés des USA ;
Zimbabwe - 3/4/2007 - La misère causée par le chaos économique (inflation entre 1500 et 4000 %), la corruption, l’insécurité et la répression politique font que tous ceux qui peuvent émigrer quittent le pays. L’espérance de vie y est de 31 ans contre 62 ans en 1999 ; Chaque semaine des centaines émigrent ainsi : 4 millions se sont ainsi réfugiés en Afrique du Sud. Les grèves uniquement pour les salaires et le paiement des salaires, presque uniquement dans les services publics sont réprimées et chacun se débrouille dans une économie largement uniquement de subsistance. Le salaire d’un enseignant lui permet seulement d’acheter 4 bananes et demie chaque jour.
France - 6/4/2007 - Des sans papiers du 9ème collectif occupaient depuis le 10 février des locaux de la Bourse du Travail à Paris notamment pour éveiller l’attention sur la conditions de ces travailleurs les plus exploités et obtenir la solidarité des syndicats, occupant légaux des lieux. Ce qu’ils ont obtenu c’est d’être expulsés la 6 avril par les gros bras policiers des syndicats reconnus CGT, CFDT et FO. Quelle différence avec les expulsions par les flics des églises (les lieux d’asile il y a des siècles) occupées par les mêmes sans-papiers
- 16/3/2007 - Solidarité prolétarienne - 23 immigrés maliens munis de vrais faux papiers travaillant depuis des mois voire des années tout à fait légalement en CDI à la Coopel (600 travailleurs, conditionnement agro alimentaire) à Montfort-sur-Meu (5 000 habitants en Bretagne). La découverte de la filière qui leur avait procuré les faux papiers a fait débarquer le 28 février à 4h30 du matin 50 flics et entamer une procédure d’expulsion. Toute la population locale s’est mobilisée (manifestations, pétitions, interventions) pour faire rapporter cette mesure avec une réintégration légale.
Allemagne - 16/3/2007 - Une même baisse du niveau de vie entraîne une irruption de violence chez les plus démunis. A Berlin on constate la même évolution que dans les banlieues françaises dans la population immigrée. Chômage et échec scolaire (un enfant d’immigré sur 5 sort du cycle scolaire sans diplôme) sont les facteurs d’une augmentation de la délinquance (plus 5% en 2006), du recours aux armes (plus 31%), des violences scolaires (plus 76%). Des sections spéciales ont été créées pour les mineurs récidivistes.
Monde - On ne compte plus ceux qui laissent leur vie en tentant de rejoindre une moins grande misère que celle de leur pays d’origine. On compte parfois les cadavres repêchés (comme ces 19 corps d’Africains près de Malte) ou ces 80 morts ou disparus dans le naufrage d’un bateau de clandestins Haïtiens Et on ne compte pas non plus ceux qui empruntent des voies terrestres rançonnés, pressurés par les gangs de passeurs et qui parfois meurent en cours de route de mauvais traitements.
République Tchèque - 5/4/2007 - Plus de 400 nord-coréennes - migrant « volontaires » importées pour être exploitées notamment dans le textile sont pratiquement dans des situations d’esclaves, étroitement surveillées par les services diplomatiques coréens du Nord et pratiquement coupées de la population. Les remous provoqués par la révélation de ces pratiques ont conduit le gouvernement tchèque à renoncer à poursuivre cette politique d’immigration qu’il avait cautionnée pour pallier le manque de main-d’œuvre. Mais on peut faire confiance aux capitalistes et aux connivences politiques pour trouver un biais pour poursuivre cette exploitation esclavagiste.
LES RESISTANCES OUVRIERES Contre l’offensive du capital sur les coûts de production
Grande Bretagne - 7/4/2007- Hull (centre Nord de l’Angleterre) 140 éboueurs en grève sauvage d’une journée fait annuler le licenciement d’un des leurs sur une question de travail.
Belgique - 25/4/2007 - Usine Ford de Genk ( Limbourg) -L’usine centrale de montage est bloquée par manque de pièces détachées suite à des grèves répétées chez les quatre sous-traitants proches contre les cadences de travail . Chez SML (moteurs et boîtes de vitesse) 500 travailleurs (dont 300 en CDD) obtiennent 4 embauches et 0,60 euros de l’heure (chez les sous-traitants, les salaires sont inférieurs de 30% à ceux de l’usine mère)
Irlande - 21/4/2007 - 40.000 infirmières et sages-femmes dans leur troisième semaine de grèves limitées et de grèves du zèles pour les 35 heures et une augmentation de 10%
Canada - 17/4/2007 - Le déplacement des courants commerciaux des USA vers l’Orient asiatique a fait que les ports de la côte ouest de l’Amérique du Nord ont vu leur trafic décupler. L’ampleur du phénomène, l’impréparation à ces développements (manque de matériel et de travailleurs qualifiés), la carence des services publics aux USA et les résistances ouvrières notamment des dockers ont amené un engorgement des ports et des transports routiers et ferroviaires. Une partie du trafic américain a été reporté vars les ports canadiens de Vancouver et Halifax (même les chinois veulent investir dans le port de Prince Rupert). Les cheminots de la principale ligne de chemin de fer transcanadien de la Canadian National Railways sur lequel le trafic américain s’est reporté ont profité de la situation pour déclencher 15 jours de grève en février. N’ayant pas obtenu satisfaction, ils ont pourtant rejeté une proposition syndicale d’une nouvelle grève illimitée pour opter pour des grèves tournantes. L’ensemble a perturbé sérieusement l’exportation des céréales et l’approvisionnement des usines d’automobiles américaines en pièces détachées, ce qui dans ce dernier cas s’est traduit par des mises à pied notamment aux usines Ford. Le gouvernement canadien menace d’intervenir si aucun déblocage n’intervenait
France - premier trimestre 2007 - des mouvements divers limités ou non, localisés contre des restructuration dans les centres de tri et de distribution du courrier qui touche notamment les travailleurs postés aux horaires contraignants et qui en particulier a concerné la banlieue dus et sud est de Paris mais qui rencontre une méfiance des syndicats sauf Sud. Le 18 avril, grève des guichetiers de la poste centrale du Louvre à Paris contre une réorganisation qui supprime 1/3 des postes ; d’autres grèves au même moment des facteurs du 17ème arrondissement de Paris , des guichetiers des Bouches-du-Rhône, toujours contre les restructurations supprimant des postes.
6/4/2007 - En grève depuis le 21 mars, les travailleurs de Trains Service International, chargés du nettoyage des trains de nuit de la gare d’Austerlitz à Paris sont expulsés de l’occupation des lieux après un jugement. Ils continuent la grève qui se termine par un accord le 21 avril
4/4/2007- Profitant de la situation, les travailleurs de Clear Channel (1 800 travailleurs), firme américaine chargée de l’affichage pour les élections présidentielle de mettent en grève pour 200 euros mensuels pour les salaires inférieurs à 1 600 euros. La grève se règlera par des concessions avant le premier tour électoral.
3/4/2007 - en grève depuis le 22 mars, les travailleurs de la CAMIF (coopérative de vente à distance des enseignants supportant mal la concurrence de la grande distribution) à Niort (Deux-Sèvres) reprennent le travail ayant obtenu le gel des 450 suppressions d’emplois
mai 2007-SNCF : grèves locales dans les régions Champagne-Ardennes et PACA des agents de conduite et des services logistiques contre des réorganisation internes de services.
Tours (Indre-et-Loire) une grève de 24 h des bus entraîne une revalorisation des salaires de 3,3 %
7/5/2007 - fin de la grève de 70 éboueurs de plusieurs communes des Bouches-du-Rhône (Vitrolles, Gardanne et Aix) (Onyx, groupe Veolia) qui obtiennent une augmentation.
10/4/2007 - Ingrandes (Vienne), une grève de courte durée aux Fonderies du Poitou permet aux travailleurs d’obtenir une augmentation mensuelle de 40 euros brute.
10/4/2007 - L’usine Delphi (sous-traitant de General Motors) à Donchery près de Sedan (Ardennes) pratique le chantage à la fermeture si les travailleurs n’acceptent des options entre la suppression des RTT, le gel des salaires pendant trois ans et d’autres réductions d’avantages. Les syndicats ne voulant pas se mouiller dans ces choix proposent un référendum des travailleurs du site.
Italie - 14/5/2007 - Ferrari voulant faire travailler sept samedis pour faire face aux commandes dans con usine de Maranello, les travailleurs en sont à leur 5ème grève des samedis.
Pérou - 5/5/2007 - Fin de la grève d’une semaine de 30 000 mineurs sur 120 000 du pays qui obtiennent des aménagements de salaires, de retraites et la fin d’un système de sous-traitance d’embauche sur le tas sans avantages.
Monde - la restructuration du trafic maritime - dure depuis des dizaines d’années ponctuées par des tentatives - souvent réussies - des armateurs, compagnies maritimes et trusts divers usagers des ports, d’éliminer ou de réduire les dockers sous statut spécifique pour n’utiliser que leurs travailleurs, marins ou employés sédentaires. Dans le port du Havre, 2.000 dockers sont salariés de firmes privées. En investissant pour l’agrandissement du port, les firmes manutentionnaires et les armateurs privés ont exigé la maîtrise totale des opérations portuaires c’est-à-dire l’emploi de leurs propres travailleurs éliminant les dockers sous statut. Après des menaces de grèves, 80 des 235 grutiers du port ont été « mis à disposition » des firmes privées, changeant d’employeur mais conservant leur statut. En avril 2007, une situation identique se déroule à Marseille dans un conflit entre les dockers du Port autonome de Marseille et Gaz de France qui veut installer un terminal gazier en y exploitant ses propres travailleurs. Après 18 jours de grève et un quasi blocage du port et notamment des installations pétrolières, sur intervention du gouvernement et de Thibault, secrétaire national de la CGT, un compromis boiteux affecte 5 dockers à des postes du terminal de Fos-sur-Mer sous l’autorité de Gaz de France (_à travailleurs sur le site dont 30 gaziers)
France -23/3/2007 - Autre combat d’arrière-garde. Grève depuis le 15/3 à l’imprimerie Sicavic (Groupe Amaury - le Parisien) qui imprime et route le quotidien catho La Croix (Groupe de presse Bayard) contre une modification du routage qui ferait échapper cette tâche à 12 travailleurs de la presse qui passeraient sous la convention du labeur. 28/4/2007 - L’annonce de 1468 suppressions d’emplois du trust Alcatel suite à sa fusion avec le trust américain Lucent déclenche toute une série de grève sur les sites menacés de fermeture dans différentes villes de l’Ouest dans un brouillard volontairement entretenu pour désorienter les travailleurs et émousser leur combativité.
Bolivie - 9/2/2007 - Après deux journées de manifestations parfois violentes, les mineurs regroupés en coopératives ont contraint le gouvernement populiste de Moralès à geler une augmentation de la taxe sur les exportations minières.
Grande Bretagne - 12/5/2007 - Une grève sauvage de 70 postiers de Mackesfield contre la suspension d’un camarade de travail mis à pied pour 6 semaines pour avoir refusé des heures supplémentaires pour raison de santé. : réinstallé après une journée de grève. 14/3/2007 - Southampton (côte sud est de l’Angleterre) 2.000 employés municipaux en grève contre le transfert à la sous-traitance de 700 emplois.
Indonésie - 20/4/2007 - Nouvelle Guinée. 2.000 mineurs de la mine d’or et de cuivre Grasberg (Freeport Mc Moran), une des plus grandes du monde en grève pour les salaires.
Chine -27/2/2007 - Zhushan (10 000 habitants) dans la banlieue de Yongzhou (Hunan). Une protestation contre la hausse du tarif des bus qui fait suite à d’autres protestations du même genre est si rudement réprimée qu’elle déclenche une manifestation beaucoup plus importante de 20.000 habitants non seulement contre ces hausses mais aussi contre la corruption. Des bus et des locaux sont incendiés. Plus de 1.000 policiers doivent intervenir. Ce que le gouvernement appelle « incidents de masse » est passé de 10 000 en 1994 (impliquant 730 000 personnes) à plus de 74 000 en 2004 (impliquant 3 760 000 personnes
Allemagne - 29/3/2007 - La productivité des 3,4 millions de métallos ayant augmenté de 22% en 2006, le syndicat IG Metall pose une revendication de 6,5% lors des pourparlers annuels avec la fédération patronale qui offre 2,5 %. L’expiration du contrat collectif le 28/4 autorisant légalement autorisera les grèves d’avertissement rituellement que le pouvoir d’achat des salaires ait baissé dans les années récentes, la Banque centrale Européenne « conseille la modération » dans les augmentations de salaires (en 2006, ces augmentation avaient été de 3% avec une prime de 310 euros.-
Hongrie - 6/4/2007 - Une grève de 48 heures des bagagistes de l’aéroport de Budapest pour les salaires.
Argentine - 6/4/2007 - Grève des travailleurs au sol de la compagnie aérienne Aerolineas Argentina pour protester contre de agressions furieux des longs délais répétés des vols intérieurs suite à des dommages causés par la foudre au radar de la tourd e contrôle et qui tardent à être réparés.
Etats-Unis - 8/3/2007 - 7.000 travailleurs des chantiers navals Northrop Grunman près de Pascagoula ( Mississipi) en grève pour les salaires lors du renouvellement du contrat ( les direction offre 2,50 $ (2 euros) de l’heure d’augmentation pendant 3 ans ( présent salaire horaire 18 $ , 15 euros)
2/2/2007 - Début d’une grève de 2 500 travailleurs de Harley Davidson (motos) à York près de Baltimore (Maryland) contre les propositions patronales pour un nouveau contrat de 3 ans offrant 4% d’augmentation contre un prélèvement plus important pour la santé, l’embauche des nouveaux à tarif réduit et l’usage de la sous-traitance. ; Deux semaines après, la grève tenait toujours bien. La firme a engrangé un milliard de dollars de profit l’année fiscale précédente
30/3/2007 - Dans les précédents bulletins nous avons évoqué le cas d’une des principales compagnies aériennes Northwest Airlines qui, comme bien d’autres formes, y compris aériennes échappe à ses obligations en se plaçant sous la loi des faillites qui l’autorise à poursuivre ses activités est se « libérant » de toutes ses obligations contractuelles envers les travailleurs. Les syndicats ont accepté des coupes sombres dans l’ensemble des salaires et avantages, sauf celui des assistants de vol suite au rejet de l’accord conclu par leur syndicat. Northwest Airlines, avec l’accord du syndic de faillite a imposé une réduction des salaires et de nouveaux horaires de travail plus contraignants au 31/7/2006. Les assistants de vol ont alors formé une association « Association of Flight Attendants » qui a annoncé qu’elle lancerait une grève contre ces mesures unilatérales, non une grève générale mais des grèves surprises limitées dans le temps mais à des moments choisis là où cela ferait le plus mal. A la requête de Nothwest, un juge fédéral a interdit toute grève alors qu’aucune n’était déclarée. Cette décision a été confirmée par la cour d’appel de New York en ajoutant que l’intransigeance des assistants de vol mettait en danger la compagnie et en invitant par écrit les syndicats de faire l’impossible pour convaincre les assistants d’accepter les mesures patronales. Le seul recours restant aux récalcitrants est d’aller devant la Cour Suprême ou de tenter une médiation en arguant que la situation de Northwest s’est largement améliorée.
4/4/2007 -Dans l’Illinois, le 4ème producteur de charbon des USA, Foundation Coal Holdings Inc. doit faire face à une grève dans trois de ses mines (1 200 à Wabash, 530 à Cumberland et 417 à Emerald) contre une réduction des salaires. La firme, en représailles annonce qu’il va fermer une des trois mines. Le syndicat UMW qui représente 40% des 3 150 mineurs de la firme demande que le même contrat collectif soit appliqué dans les trois mines alors que la firme veut avoir trois contrats distincts.
Iran - 24/3/2007 - 10.000 enseignants manifestent à Téhéran, la capitale, devant le parlement pour les salaires et la démission du ministre de l’éducation : 1.000 arrestations dont 150 maintenus en détention.
Inde - 21/4/2007 - grève générale illimitée depuis plus d’un mois de 4 500 travailleurs de Hindustan Motors à Uttarpara dans le Bengale de l’Ouest suite au licenciement de deux responsables syndicaux et à des sanctions touchant plus de 100 travailleurs. Les piquets sont attaqués par la police, des arrestations. La direction ferme l’usine provisoirement tant que la grève continue, mais les travailleurs restent déterminés. Le site de l’usine est proche d’un autre site qui vit le mois dernier des affrontements violents entre les paysans dépossédés de leurs terres pour construire une usine d’automobile et la police qui avaient laissé 14 morts sur le terrain.
Irlande - 21/4/2007 - 40 000 infirmières et sages-femmes des hôpitaux publics dans une série de grèves limitées et de grèves du zèle pour le temps de travail, les salaires et contre les projets de privatisation.
République tchèque - 18/4/2007 -27 000 travailleurs des usines Skoda, filiale et délocalisation de Volkswagen, à cause des bas salaires en grève le 17/4 pour une revendication d’augmentation de 24% ( dernière offre 13% ). Dans tout le pays, le manque d’ouvriers qualifiés fait qu’une pression ouvrière contraint les entreprises à accorder augmentations de 5 à 7% supérieure à l’inflation. Pour contrer dette pression ouvrière, le patronat compte sur l’immigration. Une usine coréenne de composants électronique pour ordinateurs Foxcom (10 000 travailleurs) emploie 1/3 d’étrangers. Le nombre de ceux-ci a augmenté de 45% depuis l’entrée dans l’Union Européenne pour atteindre 190 000 (Croates, Serbes, Bulgares, Kazaks, Moldaves Ukrainiens) En même temps, à la mesure des hausses de salaires on voit une tendance à délocaliser ailleurs où les coûts de production sont plus bas.
Italie - 1/5/2007 - Une grève de 24h des assistants de vol d’Alitalia, la compagnie nationale aérienne, sur les conditions de travail contraint d’annuler des centaines de vols. C’est la grève la plus déterminée et la plus efficace depuis des années pourtant riches d’affrontements autour de menaces de licenciements et de restrictions de salaires et conditions de travail en vue de rendre la firme rentable avec en vue une privatisation (depuis des années les plans de reprise par d’autres compagnies et de restructurations échouent devant la détermination des travailleurs)
Union Européenne - mai 2007 - Les problèmes techniques et financiers d’Airbus défraient la chronique depuis des mois alors que les travailleurs des différents pays impliqués se débattent comme ils peuvent dans les affrontements politiques qui recouvrent mal les problèmes propres au capital. Entre les débrayages limités commandés par les syndicats et les grèves plus ou moins sauvages comme sur le site de Nantes Saint-Nazaire (du 27 avril au 11 mai), les pourparlers politiques de façade et financiers dans la coulisse, tout le tapage médiatique se tarit et la restructuration avec licenciements et sous-traitance se met en place.
LE ROLE DES SYNDICATS
dépend des nécessités du capital à un moment du développement capitaliste. Syndicat unique aux ordres du parti au pouvoir lorsque, dans une période de développement les conditions d’exploitation du travail doivent être imposées au plus bas pour un taux d’extorsion de la plus-value maximum et pour conquérir une place dans la compétition internationale. Dans cette situation, toute velléité de constituer un syndicat indépendant devant remplir les fonctions syndicales traditionnelles d’intermédiaire dans la fixation des conditions d’exploitation est non seulement combattue mais souvent violemment réprimée. Dans les pays industrialisés, ces syndicats « représentatifs » ont une reconnaissance légale. Mais dans certains cas, soit leur présence, soit la contestation de leur intégration trop évidente, rencontre certaines formes de répression quoique pas à la dimension de celle des pays en développement.
Chine - janvier 2007 - En dépit de pressions et répression, des comités de travailleurs tentent de s’organiser hors du syndicat unique officiel ACFTU. Ces groupes informels tentent de s’implanter, non en attaquant directement les conditions d’exploitation (salaires, temps de travail, etc....) mais sur l’environnement du travail : hygiène, sécurité, santé, etc., aussi oeuvrant comme conseillers juridiques dans le respect des droits individuels des travailleurs. En raison du taux important de turn over et des sanctions qui frappent ceux qui se dévoilent trop, ce travail de Sisyphe est constamment à recommencer.
Grande-Bretagne - 0/4/2007 - Le groupe de transports britannique ( bus et trains) First Group ( 32.000 travailleurs ) s’ouvre à l’international en rachetant le groupe de transports US -Laidlaw International, inaugurant une politique de répression syndicale qui provoque conflits et manifestations.
Allemagne - 3/4/2007 -Le syndicat de la métallurgie IG Metall accuse le trust Siemens d’avoir avec des subsides versés à un syndicat concurrent AUB ( groupe indépendant de travailleurs) pour influencer le vote dans les élections d’entreprise. De son côté à Wolkswagen le chef du personnel fait l’objet de poursuites pour avoir arrosé le leader du conseil d’entreprise (appartenant au syndicat IG Metall) pour l’inciter à signer des accords d’entreprise favorables aux propositions patronales
Etats-Unis - 19/3/2007 - Le taux d’adhésion syndicale a décliné en 2006 à 12% de la force de travail contre 12,5% en 2005 notamment en raison du déclin de l’industrie. Les patrons sont aussi sur l’offensive se payant des pages entières dans les quotidiens nationaux pour dénigrer l’adhésion syndicale. Certains Etats vont même plus loin comme en Virginie où une loi locale étend à tous les travailleurs non-syndiqués les avantages négociés par un syndicat pour ses membres. Bien différent du code du travail français qui, à l’inverse fait qu’un accord négocié par un seul syndicat s’applique à tous les travailleurs de l’entreprise (sauf certaines restrictions récentes)
CONDITIONNEMENT IDEOLOGIQUE LA MANIPULATION
Israël - 22/3/2007 - ( voir précédents bulletins) - Engagée dans son éternel conflit avec les palestiniens expulsés de leurs terres lors de la fondation de l’État israélien et depuis jusqu’à aujourd’hui, la situation économique serait encore plus catastrophique sans les subsides divers de l’extérieur. Les affrontements militaires permettent de faire supporter et de masquer toutes les mesures d’austérité et la pauvreté d’une part importante de la population. Une bonne partie des municipalités en faillite n’ont pas payé les salaires de centaines d’agents municipaux. Face aux menaces de grèves sauvages, le syndicat unique Histadrut a dû lancer une grève générale nationale décommandée au dernier moment, le gouvernement ayant accepté de couvrir les arriérés de salaires. Mais la grève avait déjà commencé par anticipation dans certaines branches, bloquant notamment l’aéroport international Ben Gourion. 18/4/2007 - Alors que l’État israélien exploite démesurément et zen toute impunité, la Shoah plus de 240 000 survivants résident en Israël mais 180 000 d’entre eux ne reçoivent aucune compensation financière (bien que l’État ait touche des « dédommagements » de l’Allemagne). 80 000 d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Une proposition d’aide substantielle a été rejetée par le gouvernement pour des raisons financières, la priorité étant destinée aux dépenses militaires.
Etats-Unis - En avril mai 2006, des manifestations monstres de latinos (voir précédents bulletins) ont plus ou moins stoppé le durcissement répressif des lois sur l’immigration. Toutes les tentatives de différentes organisations (certaine tentant de surfer sur un mouvement développé hors d’elles) de le faire repartir en vue d’une légalisation plus large de l’immigration ont eu des résultats dérisoires (moins de 5.000 participants en septembre 2006 dans ce qui devait être une démonstration nationale). D’autre part, la médiation politique du mouvement (notamment autour des élections législatives) a eu pour résultat cette démobilisation dans laquelle s’est précipitée une répression croissante de base beaucoup plus insidieuse. 21/1/2007 - A quoi attribuer le fait que les prisonniers ont un taux de mortalité plus faible que ceux qui sont « libres » hors des murs ( taux pour les 15-64 ans 250 pour 100 000 hors murs et 308 dans les murs) ? C’est notamment le cas pour les Noirs dont le même taux est 54% plus bas dans que hors. Cela peut donner une idée de la dangerosité de la vie sociale des Noirs aux USA ; 6/3/2007 - Entre janvier 2003 et décembre 2005, 3,8 millions d’Américains ont été licenciés ; en janvier 2006, 2,4 millions avaient retrouvé un travail 70% dans une entreprise, 13% en indépendant et 16% restaient sur le sable. Parmi les réemployés, 900.000 avaient un salaire inférieur. À celui de leur emploi précédent. Eté 2006 Considérations sur le taux de chômage. Comme le marché du travail est de plus en plus compétitif avec des travaux de plus en plus mal payés, bien des chômeurs tentent de se faire prendre en charge pour invalidité par Médicare, l’assurance santé publique des plus pauvres. Les pensions d’invalidité et les soins gratuits qui y sont attachés sont de plus en plus attrayants (1.100 $ mensuels - 900 euros et pour 640$ de soins dans l’année (510 euros). C’est devenu une spécialisation juridique et les ¾ des postulants, bien conseillés finissent par se retrouver en invalidité. Le système étant au bord de la faillite une réforme était projetée mais tout a dû être retiré devant l’ampleur des protestations. 13/2/2007 - Difficile pour le géant américain de la distribution Wal’Mart (1,3 millions de travailleurs dans le monde) de préserver son image de marque bien tachée lorsqu’un procès gagné devant un tribunal fédéral par 6 anciennes employées de ses magasins américains pour discrimination sexuelles a aussi autorisé un procès en nom collectif pour toutes les innombrables femmes ayant subi cette discrimination. Plus de 2 millions de femmes se trouvent dans ce cas, ayant été exploitées dans les 3 900 supermarchés américains dans les années écoulées. La note s’élèverait à plus de 1 milliards de dollars (800 millions d’euros) et Wal’Mart voulant éviter une publicité inopportune transigerait.
Philippines - 16/4/2007 - Wal’Mart a signé le « code éthique » pour ses fournisseurs comme pas mal de ses confrères de la grande distribution. Près de Manille, le contrat de Chong Wu, un des fournisseurs philippins (salaire 4 euros par jour) est en conflit avec les travailleurs ayant licencié en septembre dernier 117 travailleurs après une grève visant à contraindre le patron à signer une convention collective ; Wal’Mart, se drapant dans ses engagements de façade a déclaré qu’il ne renouvellerait pas son contrat de fournisseur tant que la question ne serait pas réglée. Mais mis en demeure par le syndicat soutenant les grévistes d’avoir à tenir ses engagements, Wal’Mart a répondu à côté de la question en soutenant qu’il veillerait à ce que lesdits travailleurs touchent ce qui leur est dû. Non seulement Wal’Mart a continué à acheter les productions de la firme incriminée depuis la grève de septembre mais tergiverse sans prendre une position nette dans ce conflit.
Monde - 9/1/2007 - Les multinationales notamment de l’alimentaire sont en façade particulièrement soucieuse de leur image de marque, élément essentiel dans la compétition. Les services vétérinaires hongrois ont découvert que des stocks de denrées périmées transitaient par la Hongrie pour être recyclé avec de bonnes dates (une imprimerie clandestine fournissait les nouveaux emballages conformes). Le tout ainsi « conformisé » était ré acheminé vers les rayons des grandes chaînes de la distribution européenne, notamment en France.
L’Indonésie, une des terres d’élection des sous-traitances multinationales comptait en avril dernier 2,6 millions d’enfants au travail depuis 12-13 ans dans différents travaux notamment aux tâches domestiques oeuvrant jusqu’à 15 heures par jour, sept jours sur sept.
Monde - 28/12/2006 - Les garanties de maintien des emplois lors nationaux lors des fusions d’entreprises relèvent plus des vœux pieux pour endormir les réactions des travailleurs concernés et jamais respectés. Arcelor-Mittal agrandit et modernise l’usine de Dunkerque, ex- Usinor. Une partie des structures de ces travaux a été monté en Italie et d’autres éléments en Espagne. Le montage est effectué par 250 Thaïlandais salariés d’une entreprise spécialisée, elle-même sous-traitante d’une entreprise italienne ( Daneli spécialisée dans la construction d’équipements sidérurgiques) elle-même sous-traitante d’Arcelor-Mittal
Irak - 2007 - ( voir précédents bulletins) - Privatisation : outres les services auxiliaires de l’armée US concédés à des multinationales proches du pouvoir grassement payées, plus de 50 000 agents de services de sécurité privés prennent de plus en plus des tâches de protection et de police. 19/4/2007 -Selon des estimations récentes, l’Irak aurait des réserves pétrolières deux fois plus importantes que prévu et pourrait devenir le second producteur mondial. L’Institut International IHS établit son diagnostic d’après des données collectées avant et après l’invasion. L’exploitation en serait très facile et géologiquement, c’est la poule aux œufs d’or. Le fait que ces gisements soient situés dans la zone sunnite pourrait favoriser une approche fédéraliste avec les autres minorités kurde et chiite ayant leurs propres ressources pétrolières.
Corée du Sud - 3/4/2007 - Malgré l’opposition des syndicats, des enseignants et des étudiants dans des manifestation monstres (plus de 100 000 manifestants, 60 blessés en novembre 2006, certains s’immolant par le feu) un accord de libre échanges est signé entre la Corée et les USA. Le riz qui constitue la moitié de la production agricole est laissé de côté et continue d’être protégé mais il est prévu une invasion de viande de bœuf.
Monde - 5/4/2007- Le capital fait flèche de tout bois pour tenter d’endiguer les baisses du taux de profit. La « globalisation », selon un rapport du FMI a affecté négativement la part de la plus value allant au travail dans les économies développées. Mais d’autres opinions tout autant autorisées montrent que l’introduction de processus automatiques a plus fait pour cette baisse de la part dévolue aux travailleurs que la concurrence des pays sous développés. Autrement dit, selon ses intérêts variant selon les branches économiques considérées, le capital peut moduler l’utilisation du capital variable (la main-d’œuvre) et du capital constant (investissement machines) Un exemple entre autres. Selon les credo de l’OMC, de l’UE, la libération des échanges accentuant la concurrence ferait baisser les prix. La fin des accords textile en 2005 a ouvert largement la porte à un flot massif d’importations venant notamment de Chine (saut de 23% pour le textile et 45% pour les vêtements) ce qui a continué malgré des tentatives de contingentement. Les profits ne sont pas faits par les industriels mais par la grande distribution qui absorbent près de 50% des importations textiles et qui ne baissent guère leurs prix pour atteindre des rentabilités de 25 à 30% Ce secteur de la distribution - grossistes comme détaillants- transfèrent de plus en plus leur logistique en Chine. Les marchandises produites en Chine sont ainsi triées, étiquetées, et même rangées sur des présentoirs pour arriver directement chez le détaillant. Ces « Distribution Centres Bypass » court-circuitent ainsi tous les centres de stockage et de distribution. Toutes les combinaisons sont possibles pour éviter des manipulations coûteuses. Il y a même un projet en Chine pour étendre le système à des marchandises produites dans tout l’Orient asiatique y compris aux produits alimentaires.
Monde - 2/4/2007 - La pauvreté » dans les modèles économiques. Britannique : d’après un rapport du Programme de développement des Nations Unies, les réductions d’impôts et les coupes dans les avantages sociaux opérés par Thatcher dans les années 80 a fait que la pauvreté des enfants a plus que doublé de 1979 à 1998 ; la politique des travaillistes qui ont succédé à Thatcher a quelque peu réduit dette pauvreté qui reste plus élevée que ce qu’elle était en 1970 et s’est accrue dernièrement. Aux USA, la même politique a conduit à des conséquences catastrophiques : les enfants des 5% les plus riches ont 25% de chances de survie de plus que les 5% des plus pauvres.
Mexique - 1/12/2006 - L’Etat de Vera Cruz regorge de pétrole, une richesse pour les pétroliers, pour l’Etat mexicain et un petit nombre de profiteurs et politiciens corrompus, Une des communes de cet Etat, Tehuipango regroupant 55 communautés indiennes sur 100 km² (où il n’y a pratiquement ni électricité, ni eau, ni égouts, ni téléphones) a un niveau de vie plus bas que celui du Malawi, un des Etats les plus pauvres d’Afrique.
Monde - Déplacement de la pénibilité du travail. Avec l’automatisation du travail de bureau, l’accident du travail et la maladie professionnelle ont fait irruption dans l’univers jusqu’alors protégé du travail de bureau. Toute une nouvelle pathologie qui va des dommages causés à la vision par le travail sur écran, le syndrome de l’oeil sec causé par la climatisation abusive, les TMS, les tendinites et autres troubles articulaires (20% de croissance chaque année), le stress, l’anxiété, la dépression tout ceux-ci dus à l’intensification du travail (pas de temps morts, de pauses, développement de l’isolement dans et hors du travail)
Argentine - 5/3/2007 - Malgré les déclarations optimistes sur le redressement économique, la pauvreté subsiste notamment dans la persistance des « cartoneros », les chiffonniers à l’instar des pays sous-développés. En réseaux, ils recyclent ainsi plus de 10% des déchets par le canal de coopératives. Pour des raisons fiscales et de contrôle, le gouvernement tente de les intégrer dans un circuit officiel au nom du « développement durable » ;D’où un harcèlement des récalcitrants, le blocage des accès de la ville aux voitures à cheval assurant cette récupération d’où des heurts violents avec la police.
19/5/2007 - Le libéralisme et les privatisations à l’œuvre. En 1989, la loi de réforme de l’Etat avait ouvert la privatisation des services publics. Le réseau de chemins de fer et des transports urbains avait été fractionné pour permettre un partage du gâteau. 15 ans plus tard, le prélèvement des profits s’est fait aux dépens de l’entretien et de la modernisation (d’où une fréquence accrue des accidents et un service chaotique, notamment dans la banlieue de Buenos-Aires En février 2002, une grève des nettoyeurs ayant paralysé le service à la station Constitution, les voyageurs excédés avaient violemment protesté et incendié un wagon. Le 1 novembre 2005 après un retard, les passagers de la ligne Sarmiento avaient mis le feu à un train et à une gare ; cela avait dégénéré en une émeute avec pillage, incendie de voitures de police et 113 arrestations. En décembre 2005, toujours sur la ligne Sarmiento, les passagers avaient incendié un train et la gare de Haedo. En décembre dernier, les passagers de la ligne Roca immobilisé à 600 m de la gare les passagers avaient marché jusqu’à la gare et incendié le bureau d’information. De nouveau sur la ligne Sarmiento, le 4 avril 2006 avaient attaqué à coups de pierres le train stoppé à Ramos Mejia et blessé un agent de conduite. Le 18/5/2007 mêmes attaques à la station Constitucion
19/5/2007 - Pour protester contre l’accord passé entre la compagnie du métro de Buenos-Aires Metrovias et le syndicat UTA ( pas d’augmentation de salaires) une assemblée de base a décidé d’une grève qui totalement suivie a créé un chaos complet dans la capitale. ; Un service de remplacement mis en place avec les cadres a été bloqué par les travailleurs en grève qui ont occupé ou bloqué les voies (la firme a déposé des plaintes pour sabotages). Le 22 mai, les mêmes travailleurs ont permis le passage gratuit de tous les voyageurs, une forme d’action qui doit être répétée avec menaces d’une nouvelle grève s’il y avait des sanctions.
Chili - 25/3/2007 - Le gouvernement « socialiste » se heurte à des manifestations notamment d’étudiants et d’élèves autour de la réforme du système éducatif. Et du chaos du système de transports dans la capitale. Une dernière manifestation à Santiago est réprimée durement avec 475 arrestations.
Roumanie - 21/4/2007 - Vases communicants. Bacau, centre textile (180 000 habitants) doit importer 800 travailleurs chinois pour compenser le manque de main-d’œuvre (également des Moldaves et des Ukrainiens, les travailleurs roumains ayant émigré vers l’Ouest européen (8% de la population, deux millions et demi) fuyant un salaire maximum de 375 euros mensuels, une aubaine pour les Chinois qui, nourris et logés reçoivent environ 132 euros mensuels. 100 000 travailleurs manquent dans le bâtiment. En janvier 2007, 400 ouvrières chinoises du textile sont en grève pour le doublement de leur salaire à 550 euros mensuels.
Iran - 21/3/2007 - L’embargo prôné par les USA est contourné par les firmes américaines : 40% de marchandises importées par Dubaï sont réexportées en Iran y compris des produits israéliens, y compris les marchandises prohibées par le régime iranien ( cosmétiques, lingerie fine, DVD, ordinateurs, photos numériques). 50% des produits de luxe vendus à Téhéran entrent ainsi en contrebande. Dubaï est aussi le pivot des exportations iraniennes de capitaux, de produits agricoles, d’essence, de drogues, d’armes. Toute une économie informelle s’est développée dans la région y compris vers l’Irak.
Inde - 18/4/2007 - Le plus grand chantier de démolition de navires se situe dans l’Etat de Gujarat ( Nord Ouest) qui « traite » la moitié des épaves mondiales, sans aucune précaution contre les innombrables pollutions qu’elle charrient ( amiante et autres, taux d’accidents 2 pour mille). Une armée de 40 000 travailleurs indiens venant des Etats voisins s’y affairent, payés 2 à 4 $ par jour (1,60 à 3,20 euros). Mais le Bangladesh offrirait des conditions « plus avantageuses » et serait un redoutable concurrent dans cette course à la surexploitation .
République Démocratique du Congo - 15/4/2007 - Quelque 4 millions y sont morts victimes d’un chaos total résultant des luttes entre les ex États coloniaux et les multinationales pour une domination politique permettant l’exploitation des énormes richesses minières de l’ex Congo Belge. Une décennie de pillage généralisé générateur d’un fructueux trafic d’armes alimentant des guerres de clans et/ou d’ethnies. Faute d’exploitation directe, les multinationales tirent profit d’exploitations minières artisanales locales. Au Katanga par exemple, lus de 10 000 indigènes exploitent mains nues des gisements d’uranium avec la complicité de la police et des dirigeants tous corrompus tout étant acheminé pas des voies parallèles vers les pays industrialisés. Il en est de même pour les mines de cuivre, de cobalt, Dans le Kasaï oriental, la compagnie d’État MIBA, géant industriel et minier exploite un gisement de diamant et est au cœur du développement de la ville de Mbuji Mayi La corruption et l’impéritie du gouvernement font que les conditions de travail déjà difficiles et dangereuses des 6.000 travailleurs se sont détériorées et que les salaires sont impayés depuis huit mois alors que les approvisionnements en vivres ne sont plus assurés depuis plus de 40 mois. Les travailleurs décident de se mettre en grève le 23 avril dernier. Une semaine après le début de la grève, les responsables syndicaux sont convoqués par les autorités et menacés. Une manifestation devant le siège social de MIBA est attaquée par la police. Le 7 mai, le gouvernement accepte de payer une partie des salaires mais seulement une partie des travailleurs reprend le travail qui, exige une réforme totale de la direction de la mine. Mais une autre menace se profile : pour payer les arriérés de salaires, le gouvernement a emprunté à une banque privée en donnant comme caution les titres de propriété de la mine ce qui peut entraîner à terme la privatisation de la mine.
Russie - mai 2007 - de l’aveu des autorités, plus de 730 000 enfants (sur 142 millions d’habitants) sont à la rue, pas tant parce qu’ils sont orphelins mais parce que de grandes migrations intérieures les laissent à l’abandon.