En France comme aux Pays-Bas, les réactions face à la dernière guerre meurtrière d’Israël contre la population libanaise et contre le Hezbollah, ont de nouveau montré la lâcheté et l’opportunisme des « gauchistes » de tout poil. Il nous a semblé utile de traduire l’article ci-dessous écrit par De Fabel van de illegaal au sujet de l’attitude de l’extrême gauche face au Hezbollah, car il met le doigt sur l’essentiel : la nécessité de sortir des raisonnements binaires (« Soit tu es pour Bush, soit tu es pour la Résistance irakienne » ; « Soit tu es pour Israël, soit tu es pour le Hezbollah - ou le Hamas ») et de raisonner à partir des intérêts d’un troisième camp : celui des travailleurs et des exploités. Un camp que la gauche radicale prend rarement en compte, surtout dans les questions internationales, où fondamentalement elle continue de raisonner comme les staliniens soviétiques - ou chinois - ont raisonné pendant plus d’un demi-siècle.
Nous devons cependant exprimer quelques réserves par rapport à certaines formulations de l’auteur.
D’une part, les critiques formulées contre la politique de l’Etat d’Israël dans ce texte sont à notre avis trop timides, même si ce n’était pas l’axe principal de l’article. En effet, face aux 1 500 civils assassinés par Tsahal cet été, aux justifications cyniques des bombardements (1), et face aux terribles destructions matérielles causées par les bombardements israéliens qui rendront encore plus difficile la vie des travailleurs et paysans libanais pendant des années, il nous semble qu’il fallait dénoncer plus vigoureusement la politique d’agression permanente des gouvernements israéliens que ne l’ont fait ici les camarades néerlandais.
D’autre part, même s’il est évident que le Hezbollah - et le Hamas - sont des organisations qui veulent instaurer une théocratie (2) dictatoriale et impitoyable pour les travailleurs, les femmes et les homosexuels, l’appellation de « fascisme religieux » ne nous semble pas adéquate pour caractériser ces régimes pour trois raisons :
elle entretient une confusion néfaste avec les fascismes italien et allemand,
elle recycle un concept utilisé trop souvent n’importe comment (Sarkozy, Berlusconi, Sharon et Bush sont ainsi régulièrement traités de « fachos ») par la gauche « radicale »
et elle fait l’économie d’une analyse et d’une dénonciation spécifiques de ces dictatures.
Ni patrie ni frontières.
1. Les gouvernements israéliens utilisent aussi ces justifications contre les Palestiniens depuis presque 60 ans, accusant leurs adversaires de se « cacher » parmi les populations civiles et prétendant qu’il suffit d’« avertir » les civils avant un bombardement pour que ceux-ci sauvent leur peau.
2. On se rappellera à ce propos que les altermondialistes et les « gauchistes » ne connaissent dans le monde qu’une seule « théocratie », Israël ; qu’ils ignorent complètement la théocratie iranienne ; qu’on ne les entend presque jamais dénoncer les théocraties des pétromonarchies - sauf pour leurs liens avec les Etats-Unis - et qu’ils furent très discrets quand les talibans étaient au pouvoir en Afghanistan.
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L’article ci-dessous est paru en automne 2006 dans "De Fabel van de illegaal" (La Fable de l’illégalité", trimestriel néerlandais édité par des militants antiracistes de Leyden engagés dans un travail de soutien aux sans-papiers depuis 15 ans.
Solidarité de la gauche radicale avec le Hezbollah ?
Le 22 juillet 2006, une semaine seulement après le début de la guerre 2 000 personnes manifestaient déjà à Amsterdam. La manifestation était largement soutenue par les organisations d’extrême gauche. « En ce moment, le plus important c’est de prendre des mesures concrètes contre la violence d‘Israël », affirmaient les tracts appelant à cette manifestation. Aucune mention n’était faite du Hezbollah. Bien que la guerre ait éclaté au milieu des vacances, des actions furent rapidement organisées un peu partout aux Pays-Bas. ATTAC diffusa immédiatement une lettre de protestation du Forum social mondial : le texte commençait par une citation du pape ultraconservateur Benoît XVI qui appelait « à faire taire les armes au nom de Dieu » ! Les 5 et 6 août 2006, des actions furent organisées dans plusieurs villes néerlandaises.
Pour ce « week-end de protestation contre la guerre », le slogan commun choisi était « Arrêtons la guerre - Arrêtons de soutenir Israël et les Etats-Unis ! » Le tract appelant à la manifestation condamnait tout à fait légitimement « la sanglante agression israélienne contre le Liban et les Palestiniens » et les « livraisons d’armes à Israël qui transitent par les aéroports et les ports néerlandais ». Mais il n’y avait toujours pas un mot sur le Hezbollah. Ni sur le fait qu’il était soutenu par les dictatures iranienne et syrienne. Ni sur les roquettes tirées par les fondamentalistes musulmans contre Israël, ni sur les victimes juives et arabes du côté israélien.
Peu avant ce week-end de protestation, la section de Leyden du Comité contre l’occupation invita De Fabel van de illegaal à participer aux préparatifs des manifestations, mais nous avons dû décliner l’invitation. Naturellement De Fabel partageait la plupart de leurs critiques contre les attaques et les bombardements israéliens, mais l’absence totale de critique contre le Hezbollah était écœurante. Selon De Fabel, en épargnant les fascistes religieux, le Comité contre l’occupation ouvrait la porte pour que les partisans du Hezbollah puissent participer aux manifestations. Dans l’appel à ce week-end de protestations, était-ce si difficile de condamner le fait que la population civile israélienne était également prise pour cible par le Hezbollah ? Le Comité contre l’occupation répliqua qu’Israël était le seul coupable. Ils promirent de répondre plus tard à la critique de De Fabel, mais pour le moment ils ne l’ont toujours pas fait. Le SP (ex-parti maoïste), les écologistes de GroenLinks et le Nederlands Arabische Stichting (Fondation arabe néerlandaise) semblèrent avoir moins de problèmes avec la vision unilatérale du Comité contre l’occupation, puisqu’ils participèrent tous à ce week-end de protestation. L’écologiste Mohamed Rabbae de GroenLinks (la Gauche Verte) prit la parole durant la manifestation de Leyden. Il déclara que le mouvement antisémite palestinien Hamas n’était « pas une organisation terroriste, mais un mouvement de résistance légitime ». Il est très positif qu’aucun groupe de la gauche extraparlementaire de Leyden n’ait participé à ce rassemblement.
Virus
Le Hezbollah de Hassan Nasrallah est une organisation fasciste religieuse ; il a pour objectif principale de détruire l’Etat d’Israël, qu’il compare à un « virus » devant être supprimé. En fait, il souhaite se débarrasser de tous les Juifs. « Si tous les Juifs se rassemblent en Israël, ils nous épargneront la peine de les poursuivre dans le monde entier », a déclaré Nasrallah, le chef du Hezbollah. Ce monsieur semble également n’avoir aucun problème avec la négation du génocide juif. « Les Juifs ont inventé la légende de l’Holocauste », a-t-il affirmé. Et il a une grande estime pour l’écrivain révisionniste David Irving et sa « négation de l’existence des chambres à gaz ». De plus, la télévision du Hezbollah a diffusé une série fondée sur Les Protocoles des Sages de Sion, un faux antisémite.
Le Hezbollah veut transformer le Liban en un Etat islamique comme l’Iran. Les fondamentalistes sont très hostiles au « féminisme occidental » et à l’homosexualité. Les membres du Hezbollah font régulièrement la chasse aux gays dans la rue pour les remettre à la police. Le Hezbollah, organisation d’extrême droite, méprise évidemment l’extrême gauche. Cependant, beaucoup de gauchistes néerlandais semblent n’avoir aucun problème avec le Parti de Dieu. Lors de la manifestation à Amsterdam on a pu voir de nombreux portraits de Hassan Nasrallah. Mais excepté l’image de cet éminent antisémite, il n’y eut aucune trace d’antisémitisme. Un grand progrès si on compare cette manifestation à d’autres organisées dans le passé à propos du Moyen-Orient et au cours desquelles avaient souvent été criés des slogans antisémites (1). Face à la guerre, on peut ranger les réactions des groupes communistes néerlandais en deux catégories :
Une première catégorie a choisi d’ignorer complètement l’existence du Hezbollah ; par exemple le journal du NCPN (un petit parti stalinien) a publié une déclaration signée par 72 partis communistes qui - comme on pouvait s’y attendre -condamnaient violemment Israël. Ce texte ne faisait aucune allusion au Hezbollah, et affirmait seulement leur « solidarité avec les peuples du Liban et de la Palestine ».
DIDF, une organisation turque de gauche, a également publié un communiqué qui faisait l’impasse sur le Hezbollah. Elle a cependant ressenti la nécessité de défendre l’ « autonomie et la souveraineté des Palestiniens » et la « souveraineté des Etats syrien et iranien ». Le NCPN et DIDF avaient probablement quelques problèmes avec le Hezbollah. Mais ils semblent avoir décidé de taire leurs critiques afin de ne pas se couper de leurs amis potentiels - les ennemis des Etats-Unis et d’Israël. Ils ont ignoré les fondamentalistes et n’ont pas mentionné leur existence, en espérant sans doute que personne ne le remarquerait.
Bénédiction
La seconde catégorie a choisi d’accorder sa bénédiction anti-impérialiste au Hezbollah. L’organisation Offensief (section hollandaise du CWI/CIO, Comité pour une internationale ouvrière), par exemple, commença par souligner avec raison que, « des deux côtés, c’est la classe ouvrière et les paysans pauvres qui souffrent », et qu’il devrait y avoir plus de démocratie au Moyen-Orient, mais aussitôt après elle se mit à raisonner comme le Hezbollah (2). Selon Offensief, les dirigeants arabes n’ont « aucune volonté » et le Hezbollah a « le droit (...) de résister à l’agression israélienne ». Mais « les attaques aléatoires contre des zones civiles israéliennes » étaient « contre-productives ». Ainsi, selon Offensief, les attaques menées contre les civils libanais étaient « cruelles », tandis que celles lancées contre les civils israéliens étaient seulement « contre-productives » - et non « criminelles » par exemple.
Pourtant, les meurtres aléatoires de Juifs sont parfaitement conformes à l’idéologie antisémite du Hezbollah. En fin de compte, si Nasrallah avait son mot à dire, les Juifs devraient tous mourir de toute façon.
Le groupe Internationale Socialisten (membre de la Tendance Socialiste Internationale, trotskyste) se rangea simplement aux côtés du Hezbollah. « Le fait que le Hezbollah ait des liens avec la Syrie et l’Iran ne signifie certainement pas que sa lutte de résistance n’est pas légitime », déclara IS (3). Selon IS, le Hezbollah est une « organisation de guérilla qui a remporté des succès. Elle bénéficie d’un soutien important dans la population libanaise parce qu’elle a joué un rôle dans la fin de l’occupation israélienne qui a duré vingt ans au Sud-Liban ». Dans les textes d’IS, on ne trouve aucune critique contre les fondamentalistes musulmans. Mais IS se montra un peu un plus prudente que son homologue britannique, le SWP. Ce parti appela, lui, avec enthousiasme au « soutien » du Hezbollah et à la « solidarité » avec cette organisation. Le journal du SWP publia même un article de George Galloway qui proclamait : « Gloire au mouvement national de résistance du Hezbollah, gloire au chef du Hezbollah, le cheik Sayyed Hassan Nasrallah ! »(4).
Victoire
Après la fin de la guerre, Ed Hollants et deux autres ex-membres du Centre autonome d’Amsterdam (une ancienne organisation anarchiste) se sont rendus au Liban. Sur Internet, ils ont envoyé des rapports quotidiens et détaillés à propos de leurs entretiens avec des chefs du Hezbollah et d’autres politiciens (5). Ils se sont adressé à toutes ces personnes de façon plutôt positive, et leurs avis ont été transmis sans que Hollants et ses amis émettent la moindre critique. Selon eux, il était positif que les conflits entre les fractions libanaises aient été « transformés » par le Hezbollah « en un conflit avec les sionistes » car les problèmes avec les autres fractions auraient été créés par les Etats-Unis. Sans exprimer la moindre réserve, Hollants et ses amis ont donné la parole au responsable de la propagande du Hezbollah dans la région de la Bekaa. Au Hezbollah, a-t-il déclaré, « nous croyons en Dieu tout-puissant. Cela nous donne la certitude, la patience, le courage et l’amour du martyre qui mènent à la victoire ». Les trois militants néerlandais ont avoué qu’ils avaient encore du mal à « accepter une organisation qui a un fondement religieux aussi bien que politique ». Mais, selon Hollants, « nous sommes maintenant encore plus convaincus que le Hezbollah est un mouvement populaire. Même si nous savons que chaque organisation ou parti diffuse de la propagande, nous avons constaté un haut degré d’intégrité et d’honnêteté chez le Hezbollah ». Hollants a également loué avec enthousiasme « l’esprit révolutionnaire » du Hezbollah et « l’énergie produite par cet esprit ». Selon Hollants, « la lutte [du Hezbollah] contre Israël est légitime », parce que cette organisation offre « des explications plausibles » à ce combat.
Les troupes du Hezbollah
Une grande partie de la gauche radicale continue à penser selon le vieux dogme anti-impérialiste : « L’ennemi de mon ennemi est mon ami. » Ce dogme s’appuie sur une vision du monde bipolaire tout à fait primitive, dans laquelle il y a toujours et seulement deux côtés, chacun avec ses intérêts propres, et entre lesquels la gauche révolutionnaire est obligée de choisir. Habituellement, dans ce type de vision politique on trouve d’un côté les luttes des « peuples opprimés » et, de l’autre, de petits groupes appartenant aux élites. Fréquemment, dans ce genre de schéma, on se concentre seulement sur les actes d’Israël. En réalité, le monde est multipolaire et compte beaucoup d’intérêts différents, les « peuples » sont des constructions sociales vagues créées par des nationalistes, et les injustices commises dans le monde ne se réduisent pas à celles commises par l’Etat d’Israël.
Solidarité à la base
Il faut bien sûr critiquer durement Israël pour ses agressions contre le Liban, et aussi à cause de l’occupation des territoires palestiniens et de l’oppression des Arabes israéliens à l’intérieur même du pays. Mais le Hezbollah ne vaut pas mieux. Si ce parti obtient un jour plus de pouvoir, l’avenir des Juifs, des militants de gauche, des femmes, des lesbiennes et des gays sera bien sombre. Nous devons refuser de choisir et soutenir un côté contre l’autre, même si cette attitude se répand de plus en plus dans l’opinion publique. Le problème est que lorsque des gens refusent désormais de choisir entre « le diable et le Belzébuth », ils optent malheureusement le plus souvent pour l’« indifférence » ou pour un « humanisme naïf et apolitique », note justement Koen Haegens dans le magazine progressiste Groene Amsterdammer (6). Mais pourquoi la gauche ne noue-t-elle pas des liens de solidarité avec les mouvements anti-autoritaires dans ces pays ? Des mouvements qui, par exemple, luttent pour les droits des femmes et des ouvriers, qui essayent de résister au nationalisme et au fondamentalisme, et qui affaiblissent ainsi le pouvoir des dirigeants des deux côtés ? Pendant la guerre [d’Israël contre le Liban], Bert Bakkenes et Nelly Soetens ont publié un texte politique remarquable « Israël-Liban : un son de gauche différent » (7).
Tous les deux sont issus des milieux anti-impérialistes (du mouvement de solidarité avec le Kurdistan pour être précis), et ils ont essayé de rompre avec la solidarité automatique avec le Hezbollah. Car ce mouvement est « un camp dangereux, qui en fin de compte voudra tous nous tuer », concluaient justement Bakkenes et Soetens. « Israël combat pour sa survie, et pour l’existence d’une patrie pour le peuple juif. Tous les peuples ont droit à la souveraineté. » Israël est un endroit où les Juifs peuvent se sentir à l’abri d’un anti-sémitisme croissant, ont écrit les deux auteurs. Malheureusement, Bakkenes et Soetens se sont sentis obligés de défendre les sanglantes agressions israéliennes. « Naturellement il est tragique qu’il y ait des victimes civiles. Chaque mort est un mort de trop. Mais les critiques de la gauche contre Israël à ce sujet ne sont pas justifiées », ont-ils déclaré. Selon eux, Israël essayerait toujours « de réduire au minimum les pertes civiles » ! Ces deux militants sont malheureusement restés prisonniers de l’anti-impérialisme et du nationalisme qui pensent uniquement en termes de « peuples ». Pourtant il serait positif que les communistes hollandais fassent au moins le premier pas effectué par Bakkenes et Soetens. Mais, à part quelques brèves insultes, leur initiative a été étouffée dans l’œuf.
Bunkers
Le Hezbollah a également reçu le soutien des milieux d’extrême droite. Et le 1er juillet 2006, le parti néonazi NVU a manifesté à La Haye contre le « sionisme et l’impérialisme américain ». « Bien que le Hezbollah n’ait disposé d’aucune défense anti-aérienne sérieuse, ses guerriers courageux ont pu frapper durement l’armée israélienne. Des tanks et des hélicoptères de l’armée israélienne ont été détruits sans pitié. Et pendant les 35 jours du conflit les roquettes du Hezbollah ont plu sur le nord d’Israël. Jamais les Israéliens n’étaient restés aussi longtemps dans leurs bunkers », a exulté le parti nazi NVU. Constant Kusters, le dirigeant du parti, était fou de joie : « Hamas, Hezbollah et Jihad [islamique], combattez pour votre peuple et votre patrie ! Libérez vos enfants et vos familles des prisons sionistes et chassez les sionistes de votre pays ! » Selon le CIDI, une organisation antiraciste, l’antisémitisme a augmenté pendant la dernière guerre d’Israël contre le Liban. Des Juifs ont reçu des menaces par téléphone et par mail, des slogans ont été peints sur des murs et une synagogue a été attaquée. Le CIDI a souligné qu’il ne s’agissait pas d’incidents anti-israéliens. « Des courriels faisant allusion à “ces enfoirés de juifs” ne peuvent pas être compris autrement » [que comme antisémites], a expliqué Hirschfeld, le directeur du CIDI (8).
Eric Krebbers (De Fabel van de illegaal, automne 2006)
Notes
1. Cf. « La plus grande manifestation antisémite depuis 1945 », Eric Krebbers et Jan Tas, Ni patrie ni frontières n° 3 ainsi que dans la brochure de De Fabel Altermondialisme, nationalisme et antisémitisme, éditée par Ni patrie ni frontières.
2. « Regionale oorlogsdreiging door luchtaanval van het Israëlische regime in Libanon », Kevin Simpson, Offensief n° 177.
3. Plusieurs articles dans De Socialist n° 185, août 2006.
4. « Hizbollah is right to fight Zionist terror », George Galloway, Socialist Worker n° 2011, 29.7.2006.
5. Cf. le site Internet D4net.
6. « Worstelen met Israël », Koen Haegens. De Groene Amsterdammer, 28.7.2006.
7. Cf le site Internet de Ravage.
8. « CIDI : jodenhaat toegenomen door oorlog in Libanon » NRC, 17.8.2006.