mondialisme.org
Accueil du site > Echanges et mouvements > Asie : Bangladesh, Chine, Japon, Vietnam... > Chine > Quelques réflexions sur la diplomatie « révolutionnaire » chinoise

La Chine maoiste

Quelques réflexions sur la diplomatie « révolutionnaire » chinoise

De CAJO BRENDEL écrit en octobre 1971

samedi 20 mai 2006

Dans le dernier quart du XVIIIe siècle les États-Unis, sous la direction de George Washington, se libérèrent du joug colonial anglais — ce qui veut dire qu’avant la France elle-même, ils nommèrent leurs propres représentants diplomatiques dans les cours et auprès des gouvernements d’une Europe qui, à l’exception de la République des Pays-Bas et de l’Angleterre, était encore féodale pour la plus grande part. Dans le Paris de Louis XVI, c’est un de leurs ambassadeurs les plus habiles, Benjamin Franklin, qui fut envoyé à cet effet. Dans les années qui avaient précédé, non seulement il avait été un ardent combattant au service de l’indépendance américaine, mais il s’était également acquis à la même époque une réputation internationale en tant que spécialiste des sciences naturelles. I1 réunissait simultanément deux choses dans sa personne : Il n’y avait pas que l’éclat de la jeune république d’outre-Atlantique - celle-là même qui, par sa seule existence, annonçait aux rois absolus la fin prochaine de leur souveraineté - qui rayonnait en lui. Il apparaissait en même temps comme la personnification même d’une science à laquelle était tellement redevable le progrès technique qui avait contribué au plus point à ce que la bourgeoisie ascendante édifie de plus en plus puissamment son mode de production au sein de royaumes (encore) dominés par la noblesse et le clergé. Le fait même que ce fut précisément Benjamin Franklin qui mît le pied sur le sol de la France féodale en tant que représentant de cette république américaine que l’on méprisait tout en la tolérant avec force grincements de dents, ce fait stimula vivement, à lui seul la conscience du Tiers-État français. Mais celle-ci le fut bien plus par la manière dont le diplomate de la classe des chefs d’entreprise américains se comporta sur cette même terre de France.

Il ne lui vint pas à l’esprit de renoncer au style de vie sobre et sévère qui était le sien - résultat à la fois du puritanisme protestant qui naquit avec les origines du capitalisme, ainsi que des nécessités de l’accumulation primitive qui, dans un pays de pionniers bourgeois, exigeait encore un certain sens de l’économie - après que les hasards du développement historique l’eurent contraint à s’établir dans la prodigalité qui caractérisait la cour de France et la noblesse de cour française. Il se déplaçait dans Paris et Versailles vêtu d’habits qui dénotaient immédiatement et sans possibilité de se tromper son appartenance au Tiers-État. Mais il les portait avec la fierté qu’arboraient les marquis et les ducs de France en portant leurs manteaux de soie. Fermement convaincu de ce que sa patrie bourgeoise et la forme républicaine de gouvernement représentaient l’avenir, Benjamin Franklin, par son attitude, força les « grands seigneurs » français à rendre hommage, au travers de sa personne, à une classe qui en venait de plus en plus à réclamer une position reconnue dans la société.

Benjamin Franklin fut de la sorte le créateur d’une « diplomatie révolutionnaire » que le monde ne devait plus jamais voir par la suite. On pourrait voir en lui une sorte de « provo » bourgeois qui, chaque jour, aurait à nouveau provoqué l’ennemi de classe détesté et donné du coeur au ventre à ses compagnons de classe français. Plus tard, quand la révolution bourgeoise eut aussi triomphé en France et dans de nombreux autres états européens, un comportement aussi « provocateur » devait perdre toute signification. Devenue à son tour la classe dominante, la bourgeoisie ne pensa plus à la révolution. Où plutôt, elle se mit à imiter son ci-devant ennemi de classe, la noblesse, par son mode vie et ses usages. Il n’y eut plus la moindre trace d’une « diplomatie révolutionnaire ».

Durant un bref moment, le monde fut en droit de penser que les bolcheviks russes imiteraient â leur manière ce que Franklin avait fait en France pour intimider la noblesse et pour encourager le Tiers-Etat. En mars 1918, lorsque le gouvernement soviétique entra en négociations, à Brest-Litovsk, avec les représentants de l’impérialisme allemand, les envoyés de Moscou parurent dans cette ville polonaise dans la pelisse du paysan russe, la casquette de l’ouvrier russe sur la tête. Mais l’élan ne fut que de bien courte durée. A peine la Russie bolcheviste eut-elle introduit la Nouvelle Politique Économique, à peine fut-il clair qu’elle avait emprunté la route qui menait au capitalisme d’État, que ses représentants diplomatiques se comportèrent également comme il seyait aux représentants d’une république capitaliste d’Etat.

La délégation qui, à Brest-Litovsk, prit place à la table de discussions en face les généraux allemands, formait un groupe d’idéalistes politiques. Dès que l’idéalisme se fut évaporé, dès que le caractère bourgeois de la révolution russe ne fut plus voilé, les vêtements des diplomates russes devinrent aussi guindés et bourgeois que possible, en même temps que le caractère de plus en plus bourgeois de leur politique étrangère et de la diplomatie russe se faisait clair comme le jour.

Il n’est pas difficile d’illustrer cela par des exemples. Dans la France féodale, prérévolutionnaire, Benjamin Franklin se serait bien gardé du moindre geste qu’on aurait pu interpréter comme une marque de sympathie ou de collusion avec la noblesse ou le clergé qui se trouvaient alors au pouvoir : ce fut par contre la douche froide pour les idéaliste politiques qui s’attendaient - parce qu’ils ne comprenaient pas le caractère de la révolution russe - à ce que les Russes s’abstiennent de toute fraternisa¬tion avec la bourgeoisie occidentale. Les diplomates de la Russie capitaliste d’État, celle de Lénine et de Trotsky comme celle de Staline et de ses successeurs, ne firent qu’étaler, jour après jour, leur affinité intrinsèque avec le capitalisme et la bourgeoisie.

Tchitcherine, le commissaire du peuple aux Affaires étrangères, remit ses « condoléances les plus sincères » au ministre libéral allemand Stresemann, à l’occasion de la mort du président du Reich Ebert, l’homme qui, c’était bien connu, affirmait de lui-même qu’il « haïssait la révolution comme la peste ». De nombreux télégrammes de condoléances y firent suite, à l’occasion du décès d’autres personnalités vénérables de la bourgeoisie euro¬péennes. Les diplomates du Kremlin nouèrent des relations très intimes avec Tchang Kai-chek et Kemal Pacha au moment même où ceux-ci massacraient les Bolcheviks chinois et turcs sur une grande échelle. Ils rendirent hommage à Mussolini, à Churchill et à Roosevelt, après avoir, quelque temps plus tôt, conclu des accords avec Hitler. Au début des années 30, ils s’efforcèrent d’être admis à la Société des Nations de Genève, celle¬ là même â laquelle ils avaient accolé l’étiquette de « ligue des brigands impérialistes » pendant leur lune de miel révolutionnaire.

D’où proviennent de telles différences, aussi surprenantes qu’énormes, avec la diplomatie révolutionnaire de Benjamin Franklin ? L’explication en est simple : dans la France de son temps, Franklin se trouvait entouré de ses ennemis de classe ; en Europe occidentale bourgeoise, les diplomates du capitalisme d’Etat russe évoluaient parmi leurs congénères de classe. Loin d’avoir commis des fautes de diplomatie ou de psychologie, les diplo¬mates russes se sont comportés exactement comme on aurait pu s’y attendre dans le chef de diplomates d’un pays capitaliste (d’Etat).

Pendant une brève période, on pu penser que la révolution (bourgeoise) en Russie aurait de -grandes conséquences sur les développements révolutionnaires (et non moins bourgeois) que connaissaient l’Asie et l’Afrique. Des bolcheviks comme Tchitcherine mentionné ci-dessus, au début de sa carrière, ou comme Borodine, (qui fut le conseiller russe du Kuo Min Tang durant les années 20), songeaient, comme des idéalistes politiques qu’ils étaient, que la lutte anti-coloniale des peuples orientaux pourrait porter un coup mortel au capitalisme occidental. Mais un tel rêve n’était possible qu’aussi longtemps que les idéalistes politiques de Russie n’étaient pas tirés brutalement de leur autre rêve : celui qui voulait que la Russie ne fût plus un pays capitaliste.

Lorsque le caractère capitaliste de la société bolchevique apparut nettement au premier plan, c’en fut définitivement fait de touts des rêves politiques. A la place des idéalistes vinrent les réalistes, au lieu des illusions sur une aide révolutionnaire à l’Asie ou à l’Afrique, se présenta la réalité d’un appui avoué â la classe qui, en Orient, tendait à faire stagner tout développement vers un capitalisme moderne, en collaboration avec le capitalisme occidental. Cela correspondait plus aux intérêts propres de la Russie, ainsi qu’à la politique étrangère en faveur de laquelle le Kremlin, en rapport avec ces intérêts, avait opté dès 1921.(1)

On n’observe rien de différent dans la politique étrangère chinoise et la diplomatie de la Chine de Mao. La cause en est évidemment que la révolution chinoise possède dans les grandes lignes (sinon dans les détails) le même caractère que la révolution russe de 1937. Quelles que puissent être les divergences existant entre Moscou et Pékin, la Chine est aussi en route pour le capitalisme d’Etat, et pas plus que la Russie, elle ne mène une politique étrangère qui tende un tant soit peu â révolutionner l’Asie, ne fût-ce que dans un sens bourgeois.

Tout comme la Russie des années 30, la Chine d’aujourd’hui trépigne - depuis une bonne vingtaine d’années déjà - pour être admise à l’O.N.U. La politique extérieure de la Chine n’a pas pour but d’accélérer la révolution bourgeoise en Asie ou en Afrique, nais elle a au contraire celui d’entretenir des alliances favorables. C’est une politique dans laquelle Mao Tsé-toung et Tchou En lai montrent aussi peu de délicatesse que Staline et Litvinev de leur temps. Il y a eu dans le passé récent deux indices assez nets qui viennent éclairer le véritable caractère de la politique étrangère et de la diplomatie chinoise : l’attitude de Pékin vis-à-vis des événements révolutionnaires de Ceylan et du Pakistan. Quand, dans l’île de Ceylan, la coalition gouvernementale du « Front Uni » « de gauche » du premier ministre madame Sirimavo Bandaranaike entra en conflit avec le mouvement révolutionnaire qui voulait entraîner le développement du pays plus avant en direction du capitalisme d’État, Pékin accorda un soutien énergique non pas aux révolutionnaires, mais au gouvernement de madame Bandaranaike. La même chose se produisit lorsqu une guerre civile éclata au Pakistan, entre la dictature réactionnaire et féodale du général Yahya Khan et la population du Pakistan oriental qui endurait cette dictature.

Ce soulèvement armé fut la résistance désespérée d’un pays exploité comme une colonie par la clique qui régnait au Pakistan occidental, contre la domination de la grande propriété foncière et contre des rapports sociaux maintenus intentionnellement à un niveau arriéré. Pendant cette insurrection le cheik Mujibur Rahrnan se retrouva pour un bref laps de temps à la tète des événements. Mais même si son soulèvement n’avait pas été anéanti, il n’aurait jamais pu se maintenir à la tête du mouvement. Derrière Mujibur et le groupe qu’il représentait, émergeaient déjà (et émergent encore aujourd’hui) des forces plus radicales, tout comme autrefois en Russie, les bolcheviks s’étaient montrés derrière ceux qui s’étaient hissés sur le flot de la révolution de février.

Mais le cheik Mujibur représentait en tous cas un pas en avant par rapport au régime brutal, lié à l’impérialisme, de Yahya Khan, un pas dans la direction de rapports sociaux bourgeois bien entendu. De socialisme, ter¬me dont Mujibur a lui-même fait usage pour désigner son mouvement, il ne saurait être question, ni chez lui, ni chez ceux qui sont appelés à achever la révolution nationale au Pakistan, oriental. Mais notre propos n’est pas d’approfondir ce point ici ; il nous suffira de constater que le cheik Mujibur Rahman représente la bourgeoisie du Pakistan oriental, laquelle est aussi faible dans ce pays que dans la plupart des pays asiatiques ; c’est là la raison pour laquelle la révolution bourgeoise y prendra les formes qui se sont manifestées en Russie tout d’abord, en Chine par la suite.

Si l’on désirait - pour la commodité de l’exposé - désigner les acteurs du drame pakistanais par des noms qui nous sont plus où moins familiers dans 1a révolution russe, on pourrait, non sans fondement, appeler le cheik Mujibur un menchevik, et les révolutionnaires qui se dressent derrière lui - et auxquels appartient, par exemple le publiciste politique Tariq Ali, qui vit à Londres - des bolcheviks. On pourrait alors comparer le général Yahya Khan avec l’un ou l’autre général tsariste, plus probablement avec Kornilov, mais un Kornilov dont le putch aurait été couronné de succès dans une partie d’un pays divisé en deux et aurait par contre rencontré une formidable opposition dans l’autre partie.

Eh bien, Pékin - dont nous examinons ici la politique - n’a pas soutenu les bolcheviks pakistanais, ni même le menchevik Mujibur. Pékin a octroyé son soutien diplomatique, politique et même militaire au « Kornilov » pakistanais, au général Yahya Khan. Le ministre des Affaires étrangères de la République de Chine, Tchou En-lai, lui a adressé une lettre qui fut tout d’abord publiée par la Peking Review, puis dans le Pakistan Times, porte-parole du gouvernement réactionnaire du Pakistan occidental. Dans cette lettre, Tchou En-lai déclarait :

« Votre Excellence et les hauts dirigeants du Pakistan ont accompli une oeuvre d’une grande utilité afin de préserver l’unification du Pakistan et de l’empêcher d’évoluer vers une division. Nous sommes convaincus que par les sages consultations et les efforts de Votre Excellence et des hauts dirigeants du Pakistan, la situation au Pakistan reviendra bientôt à la normale. A notre avis, l’unification du Pakistan occidental et oriental est la ga¬rantie fondamentale pour que le Pakistan atteigne prospérité et puissance. »

La tendance est très nette : Pékin est adversaire de l’insurrection nationale bourgeoise du Pakistan oriental. La République populaire de Chine considère - aux termes de la lettre de Tchou En-lai- les révolutionnaires (bourgeois) du Pakistan oriental comme « une poignée d’hommes qui veulent saboter l’unité pakistanaise(2)  ».

La Chine, ainsi que nous y avons déjà fait allusion, fit plus encore. Elle livra du matériel de guerre au gouvernement contre-révolutionnaire de Yahya Khan. Ce matériel - des blindés fabriqués en Chine - fut utilisé, non seulement contre les insurgés du Pakistan oriental, mais aussi contre des ouvriers du Pakistan occidental qui s’opposaient à leur tour à la classe dominante. Pékin, en d’autres termes, mène vis-à-vis du Pakistan une politique qui est exactement la même que celle que, dans les années 20, Moscou menait vis-à-vis de la Chine. De même que Tchang Kai¬ chek put faire un carnage à Shanghaï, Yahya Khan a pu causer un bain de sang chez les travailleurs de Dacca avec l’aide de la Chine.

Quand le bolchevik pakistanais Tariq Ali (avec qui nous n’avons du reste rien en commun) mit très correctement l’accent sur ces faits lors d’une réunion politique à Amsterdam, les maoïstes hollandais présents se montrèrent extrêmement furieux. Manifestement, ils n’avaient pas encore lu la lettre de Tchou En-lai à Yahya Khan. Ils ressemblaient à des staliniens des années 30 qui n’étaient pas encore au courant des derniers zigzags de leur chef. Cependant, un autre maoïste, beaucoup mieux infor¬mé que ceux-là, défendit la Chine d’une toute autre façon dans un article publié par la revue anglaise New Society . La Chine, expliquait-il, mue par des « considérations à long terme », a fourni des armes au Kornilov Yahya kan pour lui donner l’occasion de liquider les mencheviks de la -Ligue Awami de Mujibur Rahman Une fois ceux-ci défaits, serait venue l’heure des bolcheviks au Pakistan oriental (3). On devrait demander à un innocent comme celui-là pourquoi en son temps, Lénine n’a pas soutenu le soulèvement de Kornilov afin de lui permettre de liquider Kerenski !

Tariq Ali ne profère pas de telles énormités. Son point de vue, en tant que bolchevik, se distingue du nôtre en ce sens qu’il considère la politique extérieure de la Chine vis-à-vis de Ceylan et du Pakistan comme une politique « erronée », tandis que nous, par contre, nous voyons une politique extérieure qui n’est que la conséquence logique du caractère capitaliste d’Etat de la République Populaire de Chine.

Le dernier échantillon de cette politique est l’attitude de la Chine vis-à-vis de l’Organisation des Nations Unies et vis-à-vis des Etats-Unis. Dans un cas comme dans l’autre, Pékin désire entretenir de bonnes relations diplomatiques (4). Lorsqu’un groupe de jeunes Américains, sympathisants de Mao et membres de la New Left américaine, se rendirent en vi¬site à Pékin, Tchou En-laï leur déclara au cours d’un entretien que leur opposition au gouvernement Nixon était, bien entendu, leur propre affaire, mais que la Chine visait à entretenir des relations diplomatiques amicales avec la Maison Blanche. C’est là une politique qui est exactement la même que celle de Moscou vis-à-vis de Hitler et Mussolini. C’est la politique cynique des courbettes diplomatiques devant les pires ennemis de la classe ouvrière. Mais on ne peut en faire le reproche ni à Mao, ni à Tchou En-lai . Ils ne font en fin de compte que prendre à coeur les intérêts du capitalisme d’État chinois. Ce ne sont pas eux, les dirigeants de la Chine actuelle, qui ont emprunté une voie « erronée ; mais bien ceux trop nombreux, qui, faute de comprendre la réalité des rapports sociaux, attendent de la Chine actuelle une politique révolutionnaire ou une diplomatie révolutionnaire.

Notes :

(1) On trouvera un exposé plus détaillé des vicissitudes de la politique étrangère soviétique dans un article paru en mars 1936 dans International Concil Correspondance et dont on trouvera la traduction française dans le recueil La Contre-Révolution Bureaucratique paru en 1973 chez 10/18. (N.D.T.)

(2)La lettre de Tchou En-lai a à nouveau été publiée dans son intégralité dans la New Left Review anglaise (numéro de juillet-août 1971).

(3) Son argumentation a elle aussi été reprise dans dans le même numéro de la New Left Review, page 39.

(4) Lorsque cet article sur la politique étrangère de la Chine a été écrit (en octobre 1971), l’issue des événements du Pakistan n’était pas encore connue. Il n’était pas encore question non plus de la dernière tentative chinoise en vue de restaurer de bonnes relations avec le Japon. Le contenu des lignes qui précèdent ne s’en trouve cependant pas affecté.

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0