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Dans le monde, une classe en luttemars 2004 (1)

mercredi 12 mai 2004


DES VERITES SUR LE DROIT DU TRAVAIL

« le droit doit préserver le choix des entreprises. La contestation doit être refoulée et la sécurité des décisions assurée. Dans notre droit du travail, les employeurs disposent de ce que l’on peut appeler le privilège du préalable, le privilège de la décision exécutoire. En quoi consiste ce privilège ? L’initiative appartient aux dirigeants, toujours ou presque. Et les salariés doivent d’abord s’y plier. » (Le Monde du 13 février 2004).


On ne saurait être plus clair pour dire qui détient le pouvoir réel.

Arrivé à l’apogée de sa puissance, le capitalisme est aussi arrivé au plus haut point de sa vulnérabilité ; il ne débouche nulle part ailleurs que sur la mort. Si faibles que soient les chances de révolte, c’est moins que jamais le moment de renoncer au combat. (Paul Mattick.)


Le but de cette publication est de faire connaître, indépendamment de toute revendication, les luttes telles qu’elles se déroulent dans le monde entier.

Son contenu est forcément incomplet, à la fois quant aux luttes recensées et quant à une description analytique de leur déroulement. Ce sont essentiellement des raisons pratiques qui causent ces imperfections : il ne tient qu’à ceux qui peuvent avoir ces pages entre les mains d’y remédier tant soit peu. Chacun peut apporter des informations, même brèves, sur les luttes dont il peut avoir connaissance. Chacun peut s’y associer de la manière qui lui convient ; aide rédactionnelle ou matérielle, suggestions et critiques sont bienvenues. Nous savons que, pour disparates, contingentes et spécifiques qu’elles soient, ces luttes n’en participent pas moins à la résistance à la domination du capital. C’est ce que nous voulons souligner, même si les problèmes matériels nous empêchent de développer leurs particularités comme nous le souhaiterions.

Les informations figurant dans ce bulletin proviennent de sources diverses. Nous avons mentionné par des lettres les sources les plus fréquemment utilisées : M, L, FT, SW, WSJ, LN, P, IHT, S, respectivement pour Le Monde, Libération, Financial Times, Socialist Worker, Wall Street Journal, Labor Notes, Parisien, International Herald Tribune, Solidaire, I pour Internet, (C) d’un correspondant de DLM (pas forcément direct mais ayant eu accès à une autre source) A pour les dépêches d’agence et par le nom complet pour les publications citées moins fréquemment. Nous pouvons adresser les photocopies des articles dont nous avons tiré les brèves figurant dans ce bulletin.


AGRICULTURE –AGRIBUSINESS

AFRIQUE DU SUD - 18/1/2004 - 15000 Noirs squattent sur 100 km2 la ferme d’un Blanc sur laquelle ils ont construit leur bidonville et cultivent pour leur propre compte. Une réforme agraire est bien prévue, poussée par la confiscation des terres au Zimbabwe, mais avec de telles résistances des fermiers blancs et une telle lenteur de mise en place, que le recours à des formes violentes de récupération engendre une grande tension sociale.

FRANCE - janvier et février 2004 - En différentes villes de France (notamment à Vesoul, Haute-Saône, le 30 janvier et à Ancenis, Loire-Atlantique le 24 février), les paysans se rassemblent devant les bâtiments officiels et déversent des milliers de litres de lait dans les rues et devant les supermarchés, bloquant également l’entrée des laiteries pour protester contre la baisse du prix du lait imposée par les trusts laitiers (M,L).

GRANDE-BRETAGNE - 8/2/2004 - Le drame de la noyade de 19 immigrants illégaux asiatiques, surpris, de nuit, par la marée alors qu’ils pêchaient des coques dans un estuaire du centre de l’Angleterre (Morecambe Bay, dans le Lancashire) a révélé que ce secteur de la pêche recourait, comme tant d’autres, à l’immigration clandestine.

AERONAUTIQUE

Grande-Bretagne - Une série de grèves d’une journée, de 100 travailleurs de l’usine Beagle de pièces pour le trust fabriquant Airbus à Christchurch (Pays de Galles) (SW).

France - 21/1/2004 - La réforme des syndicats inaugure un engagement plus précis dans leur fonction de gestion de la force de travail : un accord signé avec cinq syndicats par la direction de la Snecma (moteurs d’avion, 40 000 travailleurs) prévoit la création d’un « coordinateur syndical », chargé notamment de régler l’avancement de carrière des délégués syndicaux (M).

AUTOMOBILE

Grande-Bretagne - 26/1/04 - Une offre de rallonge (6,5 %) était la monnaie d’échanges contre une flexibilité totale des horaires et des postes : les 8 000 travailleurs des ex-usines Land Rover raflées par Ford à Solihull (près de Birmingham) et de Gayton (Warwickshire) commencent une série de grèves de 24 heures particulièrement suivies, avec des piquets regroupant jusqu’à 1 000 grévistes. Pourtant, le 19 février, un vote est organisé et 65% des participants acceptent pratiquement les conditions patronales (FT, SW).

COREE DU SUD - Grève d’avertissement à Szangyong Motor (7 500 travailleurs) contre un projet de cession de la firme au chinois Blue Star, emtraînant des craintes de transfert en Chine (FT).

France - 23/1/2004 - Une autre forme de flexibilité : une filiale de Renault, Sovab (véhicules utilitaires), à Batilly (Moselle) a compté jusqu’à 900 intérimaires sur 2 700 travailleurs entre 1997 et 2000. Plus de 100 d’entre eux ont pu faire reconnaître en justice qu’ils étaient en réalité des travailleurs à temps complet. Cela n’empêche guère les entreprises petites et grandes de continuer à jongler avec les différents statuts de précarité, pour adapter au plus près leurs besoins et l’utilisation de la marchandise travail aux nécessités immédiates de la production (M).

CHINE - 26/1/04 - Nissan s’établit en Chine, mais uniquement pour vendre des voitures sur le marché chinois, car les prix de production ne seraient pas compétitifs sur le marché international bien que les salaires soient 20 fois inférieurs à ceux des pays européens ou du Japon (déclaration de Carlos Ghosn, patron de Nissan-Renault).

COMMUNICATIONS-MEDIAS

France
- 4/2/04 – Postes : ras-le_bol individuel des grévettes inutiles : après avoir convoqué la presse locale et pour protester contre sa propre précarité et l’impuissance de le nième journée d’action nationale syndicale, un vacataire déverse le contenu de sa voiture postale dans la fontaine de la place centrale de Carcassonne (10 sacs postaux et diverses corbeilles).

Les grèves « nationales et syndicales » se multiplient, tout aussi inefficaces, mais remplissant leur rôle de soupape de sûreté et de découragement : le 5 février, à peine 20% de grévistes ; le 6 mars, (16% de grévistes et 2 000 manifestants contre les restructurations et la privatisation. Mais aussi, parallèlement, toute une série de grèves locales contre la mise en place sournoise de la restructuration : les 18, 19 et 20 janvier, 40% des facteurs sont en grève dans le 7e arrondissement de Paris, contre la mise en place de la distribution unique, appliquée déjà dans le 6e arrondissement et qui devrait être étendue en 2004 dans sept autres arrondissements (C).

29/2/2004 - Pendant ce temps-là, la Poste accélère sa modernisation. Le plus grand centre de tri de France va s’ouvrir à Gonesse (Val-d’Oise, banlieue nord de Paris). Il remplacera les cinq centres de tri du nord de Paris, ne gardant que 600 postiers sur les 900 présentement en activité. Il pourra traiter 5 millions de lettres à l’heure et même triera le courrier pour les tournées de facteurs, qui n’auront plus qu’à prendre le sac et à marcher, ce qui permettra d’agrandir leur secteur de distribution, de réduire leur effectif et d’accroître la flexibilité.

Presse écrite, parlée, audiovisuelle - 13/2/04 - Fin de la grève des journalistes de Radio France, commencée le 27 janvier contre le blocage des salaires depuis huit ans et la disparité de rémunérations avec les télévisions du service public (inférieurs de 15 à 20 %) (salaire actuel moyen après dix ans d’ancienneté : 3 000 euros sur 13 mois et demi). Cette grève, suivie à 90 % à Paris et en province mais coincée entre une partie de ping-pong entre leur direction et le ministère de tutelle, qui se termine en queue de poisson par l’acceptation d’un protocole bâtard qui réglera - peut-être - certains des problèmes posés.. demain (M.,L).

La même grève s’étend à une autre section indépendante du service public, Radio France International (RFI) mais, isolé par la reprise du travail dans les autres postes de Radio France, ce mouvement se termine après une semaine, le 19 février, par l’acceptation du même protocole qui ne règle rien (M.L).

14/2/2004 - EMAP France, filiale du groupe britannique EMAP, deuxième éditeur de magazines en France (40 titres) : 250 travailleurs en grève depuis trois jours contre une réorganisation qui fait supprimer 32 postes (L).

18/1/04 - Trois jours de grève à l’agence Reuters de Paris contre le licenciement d’un journaliste dans le cadre d’un plan d’austérité qui prévoit sur la plan mondial 3 000 suppression d’emplois sur 16 000 (L).

Grande-Bretagne - Un nouvel accord sur les salaires et certaines modalités dans le travail a été voté à 70 % (mais avec un taux d’abstentions très élevé), y compris une indemnité spéciale pour la région de Londres. Toujours des conflits locaux récurrents dans les Postes alors que les directions nationales et locales, malgré la cinglante défaire suite à une grève sauvage en décembre dernier (voir précédents bulletins et Echanges n°107, hiver 2003-2004 [texte repris sur mondialisme.org]) reprend inlassablement ses efforts de restructuration secteur par secteur. Impossible de tout citer : le 31 janvier, grève de solidarité de 24 heures dans le centre de tri d’East London qui fait annuler les sanctions prises contre deux postiers (SW). Le 16 février, 100 postiers en grève sauvage à Liverpool contre le manager local. Autre grève sauvage à Peterborough de 100 postiers contre les conditions de travail (SW).

DISTRIBUTION

ETATS-UNIS - 4/2/2004 - Grève des supermarchés du Sud de la Californie (voir précédents bulletins et Echanges n° 108). Pris dans la tourmente de la compétition entre chaînes, celles déjà établies et le géant mondial de la distribution Wal Mart qui veut s’y établir (un concurrent redoutable parce que jouant à la fois sur les approvisionnements au plus bas prix dans l’Est asiatique et la surexploitation de la main-d’œuvre - pas de reconnaissance syndicale donc pas de contrat collectif et coût minimum de l’exploitation du travail, y compris le recours à des immigrés illégaux -), les travailleurs ont finalement dû accepter, après cinq mois de grève (et plus ou moins abandonnés par le syndicat), les conditions des patrons de supermarchés réduisant notamment les garanties maladies (Sun, Wv, FT, NYT).

Grande-Bretagne - 31/1/04 - Série de quatre grèves de 24 heures sur deux mois de 750 travailleurs d’un centre de distribution du trust Sainsbury à Haydock-St Helens, près de Liverpool, pour les salaires. La grève se termine le 1er février avec une augmentation de salaire, amenant celui-ci à 5,75 livres sterling de l’heure, puis plus tard à 7,60 livres (8,60 et 11,4 euros).

ELECTRONIQUE

France - L’art et la manière de licencier à moindre frais et sans plans sociaux : le trust Alcatel s’était vanté en 1997 de se transformer en une multinationale sans usines (ou plutôt sans usines sous son nom, le tout en sous- traitance ou externalisation pour faire plus dissimulation moderne) (à l’époque le trust exploitait 230 000 travailleurs dans 250 usines de par le monde). Ce but capitaliste n’est pas encore atteint mais en 2001, le projet était de passer en 18 mois de 120 usines à 12, avec plus des deux tiers des effectifs dans la sous-traitance. De 120 000 en 2000, Alcatel n’exploite plus directement que 60 000 travailleurs fin 2003. Tous les moyens sont bons pour pousser vers la sortie les travailleurs encombrants et notamment pour exploiter les moindres résistances pour échapper aux fameux plans sociaux. Récemment 150 travailleurs d’Optronics, une filiale d’Alcatel, sont « partis volontairement » avec entre 15 000 et 23 000 euros d’indemnités. Mais quelques mois plus tard, les “ résistants ” à la séduction du “ départ volontaire ” ont obtenu un plan social qui leur garantissait une indemnité minimum de 54 000 euros ; les autres attaquent pour avoir droit au même “ pactole ”. C’est ainsi aussi que 90 licenciés, pour des motifs divers et fallacieux, attaquent le trust Alcatel st en justice pour faire reconnaître l’illégalité de leur licenciement et leur droit à indemnisation. (M, L.)

20/1/04 - ST Microelectronique - Rennes (Bretagne) (600 travailleurs dont 428 en CDI) Lors d’une grève contre la fermeture de l’usine programmée pour fin mars, les dirigeants sequestrés par 150 travailleurs doivent être “libérés” par 50 CRS après avoir passé la nuit dans l’usine (C).

ENERGIE – MINES

REPUBLIQUE TCHEQUE - 20/1/04 - 200 travailleurs de la centrale atomique de Temelin et ceux de la centrale de Dukovany sont en grève, malgré une interdiction légale, pour les salaires (salaire moyen 21 000 couronnes soit 825 euros mensuels alors que la moyenne nationale est de 530 euros) (FT).

IRAN - 30/1/04 - après une semaine de protestation contre des licenciements les travailleurs d’une mine de cuivre de Kharoonabad (près de Kerman, sud est du pays) entrent en grève totale et manifestent, subissant les attaques de la police (4 morts, des dizaines de blessés).

CHINE - 24/2/04 - 37 tués par une explosion dans une mine de charbon à Baixing près de Jixi (Heilongjiang)(zone frontière du Nord près de Vladivostok) bien que ce soit une mine d’Etat, les conditions d’exploitation des travailleurs et de la mine sont celles du milieu du 19ème siècle en Europe.

France - Groupe pétrochimique BP : l’usine de Lavera-Martigues (Bouches-du-Rhône) est arrêtée par une grève pour les salaires (C).

19/2/04 - Réduction des coûts, sacrifice de la sécurité. EDF passe à 600 sous-traitants la maintenance des centrales nucléaires, ce qui signifie l’utilisation de précaires dont les suites de contamination éventuelle ne pourront jamais être prouvées - parce que ces travailleurs auront travaillé trop peu de temps pour EDF et pourront avoir travaillé partout ailleurs. Déjà la centrale de Flamanville (Manche) vient d’être épinglée pour des insuffisances dans le contrôle des sous-traitants et de leurs précaires (M).

ENSEIGNANTS – EDUCATION

IRAN - 17/1/04 - début d’une grève des enseignants qui fait fermer des milliers d’écoles avec des manifestations pour les salaires. Les enseignants grévistes occupent le ministère de l’éducation à Téhéran pour faire libérer leurs collègues arrêtés durant les manifestations. Toutes les protestations antérieures n’ont pas amené de modifications dans les salaires et les conditions de travail.

Grande-Bretagne - 25/2/04 - Plus de 50 000 assistants et autres travailleurs des universités en grève pour les salaires sont rejoints par les étudiants protestant contre l’augmentation importante des droits d’inscription. Dans l’université de Leicester, les assistants en sont à leur quatrième semaine de grève (SW).

France - Différents mouvements de grève limitée et de manifestations dans le secondaire contre des suppressions de postes ; des étudiants des instituts de formations de maîtres contre la réduction des postes offerts aux concours ; chez les chercheurs universitaires ou du CNRS contre les suppressions de postes et la réduction des crédits affectés à la recherche ; dans trois écoles primaires du 18e arrondissement de Paris occupées par enseignants et parents contre la fermeture de classe lors de la rentrée prochaine.

ESCLAVAGE-IMMIGRES DE PARTOUT

France - 27/1/04 - La partie émergée de l’iceberg. On a découvert - comme par hasard - qu’un Groupe international de désossage fournissait à des abattoirs de la région d’Angers et du Morbihan des immigrés, certains clandestins. 350 Portugais et 50 Maliens ont été ainsi exploités pendant deux années avec des horaires allant de 5 heures à 21 heures, pour un salaire de 900 euros par mois (avec une fausse feuille de paie de 1 100 euros), sur lequel étaient prélevés en outreleurs « frais de voyage » (300 euros), éventuellement leur carte de séjour (300 euros), leur nourriture et leur logement (de 250 à 300 euros). Un lampiste intermédiaire a été gratifié de dix-huit mois de prison dont six fermes. Mais combien d’autres passent dans les mailles du filet et des complicités (C, M).

28/1/04 - Grau du Roi (Bouches-du-Rhône) : ayant verbalisé pour travail clandestin près de 40 % des restaurateurs et artisans qu’il avait contrôlé, un inspecteur du travail est menacé de mort et sa voiture est incendiée.(C)

20/1/04 - Une étude de l’Ined (Institut national d’études démographiques) publiée dans sa revue Population et Société contredit les affirmations habituelles sur l’émigration :

- le nombre des sans-papiers serait largement surestimé ;

- la cause de l’émigration n’est pas tant la pauvreté que les guerres civiles, les persécutions et l’insécurité ;

- un immigré sur 12 serait une femme en âge d’avoir des enfants ;

- la France serait le pays d’Europe où la démographie dépend le moins de l’émigration, avec un solde de 200 000 naissances annuelles contre 65 000 nouveaux immigrants.

EUROPE - L’élargissement de l’Europe comporte la liberté totale de circulation des marchandises, mais pas de la marchandise travail. Chacun des Etats de l’Union européenne entend se protéger contre les migrations sauvages mais aussi souvent la réglementer pour en tirer le profit maximum selon les besoins locaux du capital et en fonction des carences de la natalité nationale. Le Royaume-Uni envisage ainsi d’ouvrir largement ses frontières aux entrants des pays de l’Est admis dans le concert européen, mais avec obligation de trouver un travail, sans quoi on leur coupera la totalité des allocations diverses leur permettant de survivre. Le premier ministre Blair a pu ainsi déclarer : « Qu’ils soient plombiers ou pédiatres, ceux qui viennent des huit pays entrants seront les bienvenus » : 500 000 dans un premier temps devraient se faire enregistrer dès leur arrivée mais seront impitoyablement vidés s’ils refusent le travail qu’on leur offre.

GRANDE-BRETAGNE - On ne sait d’ailleurs pas quelles manipulations recèlent ces “ engagements ”. Car d’un autre côté, le même Blair annonce la suppression de 80 000 emplois de fonctionnaires et de l’autre main l’embauche de 2003 à 2006 de 360 000 agents de collectivités (sans qu’on sache qu’il s’agira de travailleurs de sous-traitants desdites collectivités) (FT).

PAYS-BAS - 17/2/04 - Le Parlement batave approuve un plan qui va permettre dans les trois années à venir l’expulsion de 26.000 immigrés demandeurs d’asile. Ce n’est que la continuation de la politique antérieure qui de 1990 à 2002 a vu l’expulsion de 29.000 demandeurs d’asile sur 200.000. On peut penser que là aussi on verra une “ mutation ” dans les choix des immigrants “ autorisés ” (FT) ;

INDE - Les travailleurs immigrés posant pas mal de problèmes, il est plus simple, chaque fois qu’une délocalisation est possible d’aller les exploiter sur place. D’autant plus qu’Internet permet d’abolir les distances pour tout ce qui peut se transmettre par les ondes. L’Inde est ainsi devenue pour les pays anglophones le paradis de certaines délocalisations (centre d’appel, recherche, toutes études d’inginiérie, laboratoires pharmaceutiques, etc.) Avec son milliard d’habitants et un PIB moitié moindre de celui de la Chine (460 dollars par tête contre 25 000 dollars aux Etats-Unis), le capital a de beaux jours d’exploitation devant lui (FT) ;

EUROPE - 11/2/04 - Les industriels européens et même asiatiques n’ont pas beson d’aller si loin : l’ex Europe de l’Est offre à domicile ses esclaves salariés notamment aux grand de l’Automobile qui se disputent les places en Pologne, Slovaquie (Hyundaï, Peugeot) et en République Tchèque (Toyota, PSA). Avantage, les salaires (salaire mensuel moyen en République Tchèque 530 euros et c’est mieux payé que les autres Pays de l’Est) et la proximité des marchés européens et russes. (FT).

CAMBODGE - 23/1/04 - Chacun a pu entendre parler du paradis de ce pays non seulement pour le tourisme sexuel mais aussi pour les industries de main-d’œuvre dont l’exploitation (donc les profits élevés) est garantie par la main de fer du pouvoir. Chea Vuchea avait fondé en 1996 le Syndicat Libre des Travailleurs très actif dans le principal secteur des délocalisations :l’industrie textile (210.000 essentiellement travailleuses) : des tueurs l’ont descendu en pleine rue et en plein jour (L).

France - 30/1/04 - Selon que vous serez puissants ou misérables..nationaux ou immigrés, chômeurs ou esclaves salariés.. D’après une étude sur l’activité d’un tribunal pendant une année, les prévenus et condamnés sont des hommes à 93% sur lesquels 47% ont entre 18 et 30 ans, 71% chômeurs de nationalité française et 21% étrangers (qui ne comptent que pour 5,7% dans la population globale) et 40% sont des sans-papiers. (M).

MONDE - Février 2004 - A des milliers de kilomètres de distance, les mêmes politiques secrétées par les gouvernements acculés par la crise du capital produisent les mêmes effets, d’abord pour les fractions de la population les plus déshéritées. En Australie à Sydney, le meurtre d’un jeune aborigène de 17 ans par les flics a provoqué une émeute dans le ghetto aborigène de la ville ; le 15 février une violente bataille a moblisé plus de 200 flics qui ont compté plus de 50 blessés (les aborigènes ne forment que 2% de la population mais ils sont les plus rejetés par la société blanche avec une espérance de vie de 20 ans inférieure à la moyenne). En Slovaquie, le 27 février,la rédction de moitié des allocations permettant aux familles tsiganes (450.000 personnes) de survivre a provoqué dans ce milieu des roms - parmi les plus pauvres du pays dans tous leurs ghettos accompagnés du pillage des magasins d’alimentation. 2.000 flics et un millier de militaires ont dû intervenir dans l’Est du pays alors que l’état d’alerte a été décrété sur l’ensemble du territoire. (M, FT).

COREE DU SUD - mars 2004 - En proie à la crise économique et aux délocalisations vers la Chine (et la perspective d’exploiter les esclaves de la Corée du Nord%

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