Cet article est extrait d’un recueil de textes de Joao Bernardo "Contre l’écologie
", Editions NPNF, 2017, 12 €
mercredi 17 mai 2017
La paysannerie a été l’un des mythes centraux du Troisième Reich. Pour comprendre le terreau dans lequel s’est enraciné ce mythe, il faut se souvenir que, contrairement à la plupart des autres régimes fascistes où prédominait le populisme social et économique, le fascisme hitlérien avait un caractère plus racial que social. En mai 1930, lors d’une violente discussion avec Otto Strasser, l’un des représentants de l’extrême droite populiste, Hitler proclama : « il n’y a pas d’autres révolutions que les révolutions raciales ; une révolution politique, économique ou sociale est impossible – on a toujours et seulement affaire à la lutte de la couche la plus basse de la race inférieure contre la race supérieure dominante, et cette dernière perd la partie si elle oublie les lois de son existence ». Après avoir pris le pouvoir, Hitler répéta à un dignitaire nazi que « toute politique dépourvue de base ou de cible biologique est une politique aveugle ».