Le Syndicat indépendant WAC-MAAN, organisant des travailleurs arabes et juifs en Israël, appelle le gouvernement israélien à arrêter son agression sur Gaza. La seule solution viable est un règlement politique fondé sur une solution à deux Etats.
WAC MAAN invite les syndicats et les partisans de la paix partout dans le monde à prendre des initiatives et à faire pression sur leurs gouvernements pour exiger la fin de la guerre d’Israël contre le peuple palestinien.
L’escalade militaire dans la bande de Gaza, durant laquelle des civils sont tués et des maisons détruites, tandis que les roquettes du Hamas perturbent la vie des Israéliens, est une conséquence directe de la politique belliciste menée par le gouvernement Netanyahou-Lieberman-Bennett. La tentative d’obtenir une capitulation palestinienne en bombardant des cibles civiles est criminelle, irresponsable, et grosse de nouvelles catastrophes. Il s’agit de la troisième agression en cinq ans, et il est déjà clair que, lorsqu’elle sera terminée, les deux parties reviendront précisément au même point qu’en décembre 2008-janvier 2009 et en novembre 2012. Les Palestiniens ont de nouveau subi la destruction de bâtiments et d’infrastructures, avec plus d’une centaine de morts [ce communiqué date du 12 juillet, NdT] et des milliers de blessés à ce jour, alors que des millions de civils israéliens sont exposés aux tirs de roquettes.
WAC-MAAN, qui syndique des milliers de travailleurs juifs et arabes en Israël, appelle à un cessez-le feu immédiat et à la reprise des pourparlers de paix, en vue d’un retrait israélien sur les frontières de 1967 et de la formation d’un Etat palestinien indépendant.
C’est le gouvernement Netanyahou qui a rompu les négociations parrainées par les Américains et lancé une nouvelle vague de construction de colonies. Puis il s’est opposé au gouvernement d’union nationale Fatah-Hamas, ce qui constitue une ingérence flagrante dans un problème interne palestinien. L’impasse diplomatique, et le refus d’entamer la quatrième étape de libération des prisonniers palestiniens, ont constitué l’arrière-plan de l’enlèvement de trois jeunes Israéliens. En réponse, Netanyahou a proclamé une guerre totale contre le Hamas, donc contre le gouvernement palestinien d’union nationale.
L’étape suivante s’est traduite par la position extrémiste de Netanyahou, accompagnée par des appels à la vengeance lancés par certains ministres, ce qui a incité des extrémistes de droite israéliens à kidnapper un adolescent palestinien de 16 ans, Muhammad Abu Khdeir, et à le brûler vif. Lorsque le gouvernement a cherché à se dégager de toute responsabilité face à ce crime horrible, la colère des Palestiniens a explosé. Les manifestants sont descendus dans les rues de Jérusalem et les villes arabes d’Israël.
L’escalade actuelle, qui se traduit par les bombardements d’Israël sur la bande de Gaza et le lancement par le Hamas de roquettes artisanales ou sophistiquées contre des cibles civiles en Israël, a suscité quelques initiatives de la communauté internationale pour un cessez-le-feu et une reprise des négociations. Pourtant Netanyahou répète insolemment qu’il n’a nulle intention d’accepter un cessez-le feu, qu’il intensifiera ses attaques jusqu’à ce que les Palestiniens brandissent un drapeau blanc. À cette fin, l’armée israélienne a mis en place une nouvelle tactique : bombarder les maisons des militants du Hamas. Il s’agit d’un crime de guerre qui a causé plus de 100 victimes durant les quatre premiers jours de combats. La plupart des victimes sont des civils, dont de nombreux enfants.
Face à ces attaques, nous ne devons pas oublier les événements qui ont conduit à la guerre. Après l’enlèvement des trois jeunes Israéliens, le gouvernement Netanyahou a lancé une offensive tous azimuts contre le Hamas en Cisjordanie, a rompu ses accords en ré-arrêtant plus de cinquante membres du Hamas qui avaient été libérés suite à l’accord concernant la libération du soldat Gilad Shalit en 2011, et a fait tout ce qu’il a pu pour faire échouer la réconciliation entre le Hamas et le Fatah. Netanyahou a entraîné le Hamas dans une épreuve de force. Compte tenu de ses provocations, le gouvernement d’Israël porte la responsabilité ultime de chaque goutte de sang qui a été et sera versée durant la guerre actuelle.
WAC-MAAN rejoint le combat de beaucoup d’autres organisations, à la fois ici et à l’étranger, en appelant les deux parties à parvenir à un cessez-le feu. La seule solution viable est un règlement politique, dont les principes ont été posés depuis longtemps dans les résolutions des Nations Unies adoptées par l’ensemble de la communauté internationale.
Ceux qui paient le prix de la guerre actuelle sont les travailleurs des deux côtés. Nous appelons les syndicats et les partisans de la paix partout dans le monde à lancer des initiatives et à faire pression sur leurs gouvernements pour exiger la fin de la guerre d’Israël contre le peuple palestinien.
Non à une guerre visant à perpétuer l’occupation ! Oui à des pourparlers de paix sur la base d’une solution à deux Etats !
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