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1. Religion et politique (1) : Les Quatre cavaliers de l’obscurantisme (introduction)

jeudi 15 août 2013

Ce texte en cinq parties * développe et précise le contenu de deux interventions : l’une à la librairie La Gryffe de Lyon le 8 décembre 2007 lors d’un débat animé par Daniel Colson ; l’autre devant les étudiantes et les étudiants de l’École ouvrière supérieure (une école de travailleurs sociaux, kinésithérapeutes, infirmières, etc.) à Bruxelles le 30 avril 2011.

* (1. Introduction. 2. L’offensive tous azimuts des théologiens, ecclésiastiques . 3. L’offensive des États. 4. L’offensive des intellectuels théocompatibles. 5. L’offensive des humanitaires)

Religions et politique

Ce texte porte sur les rapports entre religion et politique. Par religion, il faut entendre les religions au sens le plus large, donc pas simplement les trois grands monothéismes (le judaïsme, le christianisme et l’islam) mais aussi les grands courants du bouddhisme et de l’hindouisme, et les sectes de toute sorte, qu’elles soient syncrétiques ou pas. Il ne s’agit donc pas seulement des Églises instituées mais aussi des croyances religieuses populaires diverses, de plus en plus bricolées et floues.

Quant au terme de politique, il vise à la fois les pratiques des partis, des États et des gouvernements qui utilisent ou manipulent les institutions, les symboles ou les textes religieux, mais aussi les idées, les préjugés, les rumeurs qui sont activés chaque fois qu’éclate un conflit armé, une lutte sociale entre deux groupes dits ethniques, voire une simple grève au sein d’une entreprise (on se rappellera à ce sujet les grèves chez Citroën dénoncées par le « socialiste » Pierre Mauroy en ces termes : « Les principales difficultés qui demeurent sont posées par des travailleurs immigrés […] agités par des groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises » « étrangers aux réalités sociales de la France » et les grévistes de Talbot attaqués par les nervis de la direction chantant la Marseillaise et criant « Au four ! »).

Toutes les religions sont néfastes

Toutes les religions et toutes les sectes religieuses doivent être l’objet de critiques virulentes, mais surtout l’on ne peut s’arrêter à la seule discussion des dogmes religieux, car cette discussion est et sera…. éternelle.

La religion est une forme d’obscurantisme dont on doit combattre l’influence dans notre vie quotidienne, et que l’on doit aussi décortiquer sur le plan philosophique et scientifique. Mais, chaque fois que c’est possible, il nous faut lutter contre la religion avec les armes de la pensée, du débat démocratique, de la discussion, pas en s’appuyant sur la loi ou sur l’autorité de l’État . En clair, les croyants doivent pouvoir pratiquer et diffuser leurs idées, aussi réactionnaires soient-elles, dans l’espace public – à condition qu’ils acceptent, eux aussi, les critiques les plus virulentes, blasphème inclus, sans avoir recours à la force pour nous faire taire, nous les athées, partisans du matérialisme en matière philosophique, et fiers de nos convictions.

Cet exposé ne vise pas à réfuter les dogmes religieux mais à dénoncer leurs effets néfastes, nocifs, uniquement dans le champ social et politique pour tous les travailleurs. En effet, s’il est difficile d’arriver, sur le plan théologique à un accord entre ceux qui croient en Dieu et ceux qui croient en l’Homme, en la possibilité d’une société sans classes et sans exploitation, sur le terrain politique, sur le terrain des droits démocratiques et surtout sur celui des droits des travailleurs, des exploités, nous devrions pouvoir arriver à quelques constats communs, du moins entre personnes de bonne… foi. Et ces constats communs devraient amener les croyants à admettre que leurs représentants autorisés, leurs institutions, leurs penseurs se situent le plus souvent du côté de l’ordre, de l’État, des patrons et des exploiteurs. Ou au moins à commencer à s’interroger sur le contenu politique réactionnaire de leurs croyances.

Malheureusement, cette prise de conscience sera lente, parce que, aujourd’hui, au XXIe siècle ce ne sont pas seulement les dignitaires religieux ou les théoconservateurs qui défendent ou confortent l’oppression religieuse et la superstition, mais aussi les gouvernements laïques, les multiculturalistes de gauche, les universitaires spécialistes des religions et les intellectuels « agnostiques ».

Laïcisation et sécularisation

Sur le thème « Religion et politique », il existe de nombreux ouvrages collectifs et des numéros spéciaux de revue. Les spécialistes débattent beaucoup, dans ces livres et revues, des rythmes et des formes des processus de laïcisation et de sécularisation en Europe. Cette discussion ne sera pas abordée ici et ce texte se contentera d’expliquer très schématiquement, que les spécialistes des « sciences des religions » ou des « sciences religieuses » distinguent fréquemment deux modèles approximatifs de rapports entre politique et religion, deux idéal-types comme disent les sociologues inspirés par Max Weber. Selon ces spécialistes, il y aurait deux modèles possibles de rapports entre politique et religion (et évidemment plusieurs variantes ou combinaisons entre les deux) :

– la laïcisation, c’est-à-dire l’intervention énergique et plutôt autoritaire d’un État pour limiter le pouvoir d’une Église dans l’espace public, l’autoriser à agir sous contrôle dans l’espace de la « société civile », voire la repousser dans les frontières du « privé » (la France est le cas le plus souvent cité avec la Turquie, bien que ce dernier exemple soit extrêmement sujet à caution, puisqu’en fait l’État turc contrôle les mosquées, salarie les imams, soutient la censure contre toute critique de l’islam, etc.) ;

– et la sécularisation, processus censé être plus consensuel, et qui correspondrait à une prise de distance progressive, douce, de la société vis-à-vis de la religion dominante, ou d’une coexistence pacifique entre État et Églises (Allemagne, pays scandinaves).

Ceux que ce débat intéresse trouveront toutes les références utiles dans l’ouvrage intitulé Laïcité sans frontières de Jean Baubérot et Micheline Milot (Seuil, 2011).

Ce texte ne va donc pas aborder le thème des rapports entre laïcisation et sécularisation, mais une question, plus polémique, celle de l’influence politique et sociale négative des religions. Il veut souligner et dénoncer le rôle des différents acteurs qui poussent à ce que la religion prenne plus de place dans l’espace public, qui poussent à ce que les Églises, tous courants confondus, exercent davantage de pouvoir dans la société. Il est évident que ce texte est écrit par un athée militant, pas un universitaire ou chercheur soucieux d’être « objectif » ou au-dessus de la mêlée.

La « résurgence » du religieux

En Europe et aux États-Unis, les discussions sur l’importance des rapports entre religion et politique sont généralement centrées sur l’islam. On prend comme point de départ, pour ce qu’il est convenu d’appeler la « résurgence du religieux », la révolution khomeiniste de 1979 et le prosélytisme chiite qui s’en est suivi comme l’illustrent le voyage triomphal d’Ahmadinejad au Liban en octobre 2010, et le million de dollars distribué par le Hezbollah depuis la dernière agression israélienne contre les populations libanaises et palestiniennes ; on évoque les conflits entre les sunnites (soutenus financièrement par l’Arabie Saoudite et les États du Golfe) et les chiites (soutenus par la République islamique d’Iran) en Irak et ailleurs. On souligne la présence de plus en plus importante de minorités dites musulmanes en Europe et aux États-Unis, et la menace fantasmatique d’une improbable « islamisation » des sociétés occidentales.

L’islam a bon dos dans cette vision du monde où il tient le rôle du Méchant Terroriste ou de l’Envahisseur. Les conflits géopolitiques entre l’Iran et les États-Unis, ou entre Israël et ses voisins « musulmans » peuvent certes être analysés comme des conflits religieux entre le judéo-christianisme (présenté, bien sûr, comme un facteur de civilisation) et l’islam, religion condamnée pour son arriération indécrottable, son incapacité à s’adapter au monde moderne (ou post-moderne), sa misogynie originelle, son « totalitarisme » politique ou la barbarie de ses mœurs, voire tout cela à la fois. Tant qu’à fabriquer un ennemi imaginaire, autant l’accabler de tous les péchés…. Mais, en admettant que cette lecture religieuse ait ne serait-ce qu’un petit pourcentage d’intérêt, voire de véracité, on peut sérieusement se demander si une telle lecture offre la moindre solution politique aux problèmes qu’elle évoque, à part l’imposition de la « civilisation » aux « barbares » à coups de bombes, d’expulsions massives ou de purification ethnique….

Il existe bien sûr de nombreuses raisons pour lesquelles le thème de la religion resurgit avec virulence dans les débats politiques actuels, l’une d’entre elles, paradoxale, étant justement la disparition progressive des régimes staliniens athées en URSS et en Europe de l’Est. Cette disparition, dont nous ne pouvons que nous réjouir, a permis au christianisme et à l’islam de connaître une nouvelle renaissance, dans des territoires où les Églises et les croyants étaient persécutés depuis des décennies. On peut d’ailleurs parier que si, demain, le Parti stalinien chinois perdait le pouvoir et qu’une forme de « démocratie libérale » apparaissait en Chine, toutes sortes de missionnaires ou de dignitaires chrétiens, bouddhistes et musulmans se précipiteraient en Chine pour recruter de nouveaux adeptes ou renouer des liens avec les communautés religieuses clandestines qui y prospèrent déjà. Et il est probable qu’on assisterait donc aussi à un renouveau de la question religieuse, et à d’innombrables interventions des Églises dans le champ politique.

Pourtant d’un strict point de vue strictement statistique il y a presque autant d’athées et d’agnostiques (1 milliard en 2006) sur cette planète que de « musulmans » (1,3 milliard). Si, presque toutes les semaines, un magazine, un programme de télévision, une émission de radio ou un journal en Europe brandit l’épouvantail de l’islam, on ne verra jamais un hebdomadaire titrer sur l’un des courants de pensée le plus important au monde, celui des « sans-Dieu ». Ce texte ne va pas traiter des athées et des agnostiques, qui sont plutôt discrets ou silencieux dans les discussions politiques sur la religion, mais de la quadruple offensive actuelle en faveur des religions, du sacré, du divin, du « croire », peu importe le terme utilisé par les spécialistes au langage châtié, il s’agit du même phénomène néfaste.

Qui sont les « quatre cavaliers » de l’obscurantisme ?

On peut distinguer dans l’offensive actuelle en faveur du « religieux » quatre protagonistes principaux. Les deux premiers (les Églises et les États) sont des participants traditionnels et très anciens des combats idéologiques ; les deux autres sont des acteurs plus récents et plus inattendus : ce sont d’un côté les ONG et de l’autre, les faux agnostiques (ceux que j’appelle les intellectuels « théophiles » ou « philothéistes ») et les spécialistes des religions, fortement soutenus, politiquement et théoriquement, par la « gauche théocompatible ».

Par ironie, cette conférence s’intitule « Les quatre cavaliers de l’obscurantisme », mais si l’on en croit les illustrations picturales de ce mythe mentionné dans le Nouveau Testament, l’expression semblera sans doute mélodramatique puisqu’elle fait allusion aux Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, dont les couleurs des montures (le blanc, le rouge, le noir et le vert) symbolisent respectivement la Parole de Dieu, la Guerre civile, la Famine et la Mortalité par épidémie. Cette métaphore ne doit pas être prise au pied de la lettre.

– Le premier cavalier de l’obscurantisme monte un cheval blanc. Il pourrait symboliser les religieux de toutes confessions qui essaient de gagner ou de regagner de l’influence sur tous les continents. En prêchant à leurs fidèles et en recrutant de nouveaux adeptes, les prêtres, les pasteurs, les rabbins, les imams sont dans leur fonction naturelle, ils défendent leurs croyances, ce qui est leur droit le plus strict. Mais les athées ont aussi le droit de démasquer, de dénoncer, leurs idées comme des conceptions conservatrices, réactionnaires, hostiles à l’égalité, à la fraternité, à la liberté des êtres humains.

– Le deuxième cavalier de l’obscurantisme monte un cheval rouge. Rouge comme le sang, il pourrait symboliser les gouvernements et les États qui instrumentalisent les religions de façon cynique ou avec fanatisme, quitte à ce que les peuples se massacrent entre eux. Là aussi, rien de nouveau sous le soleil. Les rois, les empereurs, les dictateurs, les présidents et même les députés ou les maires « démocratiquement élus » ont toujours cherché à se servir de la religion comme un repoussoir ou comme une bannière de ralliement politique.

– Le troisième cavalier de l’obscurantisme monte un cheval noir. Il pourrait symboliser les « nouveaux théophiles », les intellectuels « philothéistes » ou « théocompatibles », en particulier, les spécialistes des « sciences des religions ». Ces spécialistes, ces théoriciens, ces écrivains, ces journalistes, ces leaders d’opinion ramènent le religieux au culturel, puis le culturel à l’identitaire. La conclusion politique pratique de leurs raisonnements plus ou moins sophistiqués, plus ou moins masqués par un verbiage « scientifique » ou psychologique, est simple, voire simpliste : le religieux constituerait, selon eux, un élément essentiel pour assurer l’équilibre psychologique et moral de la majorité des êtres humains. De plus, ô magie, il permettrait d’assurer aussi la cohésion sociale. Sans religion, pas d’identité ; sans identité, pas de culture, donc le chaos, la barbarie ou le totalitarisme. L’influence de ces intellectuels est renforcée par la « gauche théocompatible » et la « gauche identitaire post-moderne », dont les frontières idéologiques se recoupent à peu près (cf. « Les dix commandements de la gauche théocompatible » et « Les six péchés capitaux de la gauche identitaire post-moderne » dans Polémiques et antidotes..., compil n° 6 de Ni patrie ni frontières).

– Le quatrième cavalier de l’obscurantisme monte un cheval vert, en fait verdâtre. Il pourrait symboliser les ONG qui, par leurs activités humanitaires, diffusent une idéologie charitable, altruiste, compassionnelle. Elles contribuent à redorer directement le blason des religions (quand il s’agit d’ONG confessionnelles) ou de « valeurs » religieuses (quand il s’agit d’ONG laïques). Les ONG encouragent, volontairement ou pas, consciemment ou pas, la passivité des peuples ou des catégories assistés.

Il m’est d’autant plus facile d’en parler que je fais partie d’un réseau qui défend les migrants « clandestins », « sans-papiers » et leurs enfants. Sans être stricto censu une ONG, puisque RESF n’a ni salariés ni permanents, ce Réseau diffuse une idéologie humaniste, consensuelle, compassionnelle, tout à fait chrétienne, ou plus généralement religieuse, et j’ai l’occasion d’observer tous les jours les dommages causés par cette idéologie sur les attitudes des migrants eux-mêmes.

Nous entretenons de fait un rapport paternaliste, ou plutôt maternaliste (puisqu’il s’agit surtout de militantes femmes), avec les « sans-papiers ». Ce rapport se situe dans la continuité de la tradition religieuse, au point qu’un jour l’une d’entre nous a pu décrire les militantes et militants de RESF comme des « aidants ». Rappelons que ce terme est réservé, dans le domaine médical ou paramédical, aux « personnes qui assistent, dans leurs actes de la vie quotidienne, des membres de leur entourage qui ne peuvent pas vivre en totale autonomie, du fait d’un handicap, de leur âge avancé, d’une maladie ou d’un accident ». Tout un symbole, cette idée que les migrants n’auraient aucune autonomie…sans nous, leurs sauveurs et leurs sauveuses !

À ces quatre acteurs principaux, on pourrait ajouter un dernier acteur significatif, parmi les protagonistes de cette offensive en faveur des religions, le cinquième cavalier de l’obscurantisme, pour continuer la métaphore : les croyants eux-mêmes.

Ce texte n’abordera pas non plus cette question (cf. « Les religions évoluent ce qui ne les rend pas moins nocives », Ni patrie ni frontières n° 33/34/35). Il suffit de signaler que l’individualisme croissant encouragé par le capitalisme moderne ; l’édification de l’Union européenne et l’érosion des États-nations qui lui est concomitante ; la mondialisation accélérée de l’économie et des « cultures » ; le rôle des moyens de communication modernes et en premier lieu de l’Internet ; les migrations massives au sein des différents continents et secondairement entre les continents ; la disparition du bloc stalinien de l’Est et de la chape de plomb qu’il faisait peser sur les religions et les croyants – tous ces phénomènes ont nourri et accéléré une crise des valeurs morales et politiques. Dans un tel contexte, le retour à la religion de ses parents, de ses grands-parents, voire de ses ancêtres ; la conversion à une nouvelle religion telle que l’islam, le bouddhisme ou le protestantisme ; les nombreux bricolages syncrétiques auxquelles se livrent les croyants (par exemple entre le New Age et le christianisme) ; l’apparition des « nouveaux mouvements religieux » ; le développement des sectes, etc., tous ces phénomènes influencent non seulement le comportement privé des individus mais aussi leurs attitudes et leurs choix politiques.

Après cette introduction, ce texte va donc essayer d’illustrer les quatre offensives parallèles menées par les Quatre Cavaliers de l’Obscurantisme (les Églises, les États, les ONG et les intellectuels théophiles – fortement secondés par la gauche théocompatible). Ces quatre offensives idéologiques se renforcent et se nourrissent l’une l’autre, et sont donc inséparables. Il est difficile de fixer un point de départ précis à ce tournant idéologique et à cette évolution dans les rapports entre religion et politique. On peut seulement avancer l’hypothèse qu’ils ont dû se produire entre 1975 et 1982, accéléré par la contre-révolution en Iran et l’accession d’un pape originaire d’un pays sous régime stalinien, Karol Wojtyla, alias Jean-Paul II.

Les religions : combien de divisions ?

Juifs : 0,22 %

Sikhs : 0, 36 %

Bouddhistes : 6 %

Croyances traditionnelles chinoises (confucianisme, taoïsme, etc.) : 6%

Croyances dites « tribales » : 6%

Hindouistes : 14 %

Non religieux : 16 %

Islam : 21 %

Chrétiens : 33 % (dont les catholiques :18 % du total)

(Ces pourcentages sont évidemment à prendre avec les plus grandes précautions.)

A suivre.....

2. L’offensive tous azimuts des théologiens, ecclésiastiques. http://www.mondialisme.org/spip.php...

3. L’offensive des États.

4. L’offensive des intellectuels théocompatibles.

5. L’offensive des humanitaires

Y.C., Ni patrie ni frontières

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