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Dans le monde, une classe en lutte septembre 2009

mardi 22 septembre 2009

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Septembre 2009 ECHANGES ET MOUVEMENT,BP 241,75866 PARIS CEDEX 18,France

La guerre de classe : le cave se rebiffe

Dans la lutte de classe, qui est toujours défensive au départ, tout est question de degré dans les méthodes d’action. Même aux degrés les plus élémentaires et apparemment les moins radicaux, une méthode d’action, depuis la simple grève limitée dans le temps ou la manifestation bien orchestrée jusqu’à l’attaque sur les dirigeants, la destruction des biens et l’émeute, met en cause les bases mêmes du système capitaliste. Cela à l’insu des travailleurs ou des acteurs concernés pour lesquels ce n’est qu’une méthode, entre autres, pour avoir satisfaction sur une revendication précise ; parfois, la seule répression leur montre qu’ils ont enfreint un ou plusieurs des principes de base du fonctionnement du capitalisme.

Une de ces bases du système capitaliste est la propriété. Pas la propriété de son logement ou d’un lopin de jardinage, mais celle des moyens de production (terrains agricoles, bâtiments, usines, bureaux, machines, tous moyens de transport et de communication, y compris ce qui se passe sur Internet, etc.) et de tout ce qui en est tiré par l’exploitation du travail, les marchandises.

Occuper une usine, bloquer son activité par des piquets de grève, empêcher le transfert de machines ou de marchandises, squatter un immeuble vide, c’est, même si ce n’est pas pensé comme tel mais simplement vu comme un moyen, s’attaquer à ce sacro-saint droit de propriété. Cette attaque sur la propriété est masquée souvent par la répression de son utilisation capitaliste au nom de la liberté du travail, c’est-à-dire de la liberté de l’utilisation de ces biens par le propriétaire pour l’exploitation du travail. À ce titre, n’importe quel juge peut ordonner que cela cesse et l’autorité publique envoyer ses flics pour exécution : tout devient alors une question de rapport de forces entre ceux qui luttent et le pouvoir défenseur de la propriété.

Détruire des machines, brûler une usine ou, à l’opposé, tenter de se servir de cet appareil de production pour survivre, procèdent de cette même attaque sur la propriété. Il en est de même de ce qui concerne ou la destruction ou l’appropriation de la marchandise déjà produite (que ce soit par les travailleurs eux-mêmes ou par les consommateurs). C’est seulement une question de circonstance et de degré dans la violence de la lutte de classe répondant à la violence du capital.

Le capitalisme n’est pas seulement ou une abstraction, ou une question de biens matériels (moyens de production ou marchandises). La gestion du capital est assurée par des hommes détenteurs de l’autorité, capitalistes ou larbins du capital anonyme, flics de tous ordres aux différents échelons de l’appareil d’autorité assurant l’application des règles de domination du capital sur le travail, c’est-à-dire sur l’ensemble de la société. Il est donc naturel qu’en cherchant à faire valoir des revendications avec des atteintes plus ou moins directes au droit de propriété, ceux qui luttent se heurtent, à un échelon ou à un autre, à tous ceux, individus ou organisations, qui détiennent une parcelle de cet appareil d’autorité. Là aussi, tout est une question de degré.

Entre l’évacuation sans heurt d’une usine occupée après un jugement sur mot d’ordre syndical, même sans intervention musclée des flics, et l’assaut en règle mené en style militaire contre les occupants d’une usine d’automobile en Corée du Sud, des chantiers navals de Gijón en Espagne, etc., ce n’est qu’une question d’échelle dans l’affrontement social. Entre des dirigeants séquestrés quelques heures ou plusieurs jours, copieusement insultés, bombardés avec des œufs ou des cailloux, frappés à l’occasion, et ces dirigeants indiens ou chinois défenestrés ou lynchés, ce n’est aussi qu’une question de degré dans l’affrontement avec les forces d’encadrement et d’autorité du capital.

Le paravent du « pouvoir légitime » (quelle que soit la manière dont il s’affirme, démocratie ou dictature avec toutes les nuances possibles) n’admet les manifestations de masse que lorsqu’elles ne contestent pas cette « autorité légitime » et que si elles ne s’attaquent pas directement et même temporairement aux droits fondamentaux qui assurent le fonctionnement du système, c’est-à-dire uniquement si elles restent dans le cadre prescrit par leur autorisation, sous l’autorité des forces d’encadrement d’organisations (partis, syndicats) ou des forces policières.

Mais même ainsi, si ces manifestations regroupent un nombre imposant de participants et prennent des caractères qui, pour n’être pas forcément violents, témoignent d’un foisonnement d’initiatives qui les éloignent de la finalité imposée, on peut y voir le premier degré d’autres manifestations qui, par des caractères divers, bousculent toutes les digues prévues pour les contenir.

Certains de ces regroupements de masse dans des buts plus ou moins bien définis peuvent avoir des orientations diverses, faire l’objet de manipulations politiques ou être des contestations directes de l’ordre social en général ou de dispositions légales destinées à prévenir leur éclosion et leur développement.

Entre la contestation dans une usine s’étendant à tout un secteur et l’affrontement violent avec les forces répressives, comme on peut le voir au Bangladesh ou en Égypte par exemple, et l’expansion rapide du mouvement dans les centrales et raffineries en Grande-Bretagne, il y a une simple différence de degré découlant du rapport des forces en présence.

On pourrait multiplier ainsi toutes les facettes présentes de la lutte de classe. Le présent bulletin en contient quelques-unes mais il y en a tant qu’il est impossible de tout connaître, de tout citer. Mais, si elles témoignent d’une unité dans leur signification réelle quant aux fondements du système capitaliste, on ne peut que constater qu’elles restent limitées, localisées, et que même à l’intérieur d’un seul pays, elles ne parviennent pas à se globaliser.

Dans tous ces conflits à l’échelle du monde, avec leurs caractères spécifiques, on doit voir la persistance du pouvoir du capital et de tous ses instruments de domination, idéologiques, matériels, d’intégration, et répressifs.

Seule l’évolution du rapport de force entre le capital et l’ensemble des forces contestataires peut commander l’évolution vers une situation dépassant ces limites et ces particularismes et posant à tous la question d’un changement de société.

Cela dépend, pour une bonne part, de la manière dont évoluera la crise profonde du système et des réactions à ce que dans le monde entier, les agents du système essaieront d’imposer à l’ensemble des exploités pour tenter de surmonter cette crise et sauver du même coup leur position menacée de profiteurs.

LES DIFFERENTES FORMES D’IRRUPTION DE LA VIOLENCE DE CLASSE DANS LE MONDE

Une partie seulement de ce que l’on a pu voir ces derniers mois dans le monde

La grève, sans plus Canada ’*13/7/2009 ’24 000 employés municipaux de Toronto en grève contre une tentative d’accroître la charge de travail, de réduire les salaires, et de supprimer différentes primes. Les ordures non collectées s’entassent dans les parcs, les centres de soins et les centres sportifs ou culturels sont fermés. 600 grévistes ont été requis pour faire fonctionner les ambulances, le service des eaux et celui des égouts.

*23/7/2009 ’450 travailleurs de Vale Inco (trust du nickel) à Voisey’s Bay (Terre-Neuve) rejoignent 3 200 grévistes à Sudbury (Ontario) qui, depuis 2 semaines, s’opposent à un projet de baisse des salaires, à la suppression d’avantages, à la réduction des pensions et à l’utilisation de travailleurs temporaires.

*23/7/2009 ’Depuis 2 semaines, 300 travailleurs de Zellers (distribution) sont en grève contre la réduction des salaires et l’emploi de travailleurs temporaires. Des centaines manifestent devant les entrepôts du groupe.

Indonésie ’*11/7/2009 ’700 travailleurs de PT Toshiba Consumer Products Indonesia en grève depuis le 16 avril pour l’application d’un accord antérieur et la réintégration de 15 délégués syndicaux licenciés dans le cadre d’un lock-out patronal.

Chili ’4/8/2009 ’Après 24 jours de grève, les 300 mineurs de la mine d’or La Coipa (du trust canadien Kinross) reprennent le travail avec une augmentation de 3 % et une prime de 9 000 dollars US. Un tribunal avait rejeté une demande du trust de licencier les grévistes et d’embaucher des jaunes.

Afrique du Sud ’*Série de grèves pour les salaires en juillet et en août sur fond d’agitation et d’émeutes pour une bonne part dues au chômage qui atteindrait 40 % de la force de travail (taux officiel de 23 %) dans les townships : le 9/7, 10 000 travailleurs en grève sur les sites de construction destinés au mondial de foot obtiennent le 16/7 12 % d’augmentation. En juillet, les médecins en grève dans l’État de Natal maintiennent leur grève malgré les injonctions judiciaires ; au même moment se déroule une grève générale des employés municipaux. Le 3/8, 2 jours de grève de 3 000 employés des télécoms, le 19/8 de 2 500 employés de Metrorail, réseau de transport des principales villes. Dans les mines de platine notamment 20 000 mineurs à Impala, la grève commencée le 29 août se termine le 5 septembre sur intervention des syndicats bien que les mineurs aient rejeté une proposition d’augmentation de 10%

Grande-Bretagne –* Juillet-Août 2009 ’Série de grèves localisées dans des secteurs aussi divers que les collectivités locales (autour d’une harmonisation nationale des statuts avec souvent pertes de salaires), les compagnies locales de bus, le métro de Londres, les services postaux autour de rationalisations et de la privatisation, les services d’aéroports, etc. Dans les postes, dans l’attente d’un vote national sur la grève en septembre, des grèves sauvages ou pas éclatent dans de nombreux centres (3 jours de grève de11 000 employés à Londres le 8/7). À Edimbourg, en Écosse, les employés municipaux mènent en août toute une série de grèves plus ou moins sauvages dans la santé, les services d’urgence et dans l’enseignement.

Mexique ’*23/8/2009 ’ Malgré une baisse de production de 37 % en 2009, les 9 000 travailleurs de l’usine Volkswagen obtiennent après une grève 3 % d’augmentation et une prime de 150 US$.

*7/8/2009 ’Les 3 500 travailleurs de l’aciérie ArcelorMittal à Lázero Cárdenas sont en grève pour leurs salaires après le rejet d’une proposition d’augmentation de 7 % contre 750 licenciements.

Brésil -*5/9/2009—5 000 ouvriers de Renault—Nissan à Curitiva en grève illimitée, rejoignent les 3 000 ouvriers de Volkswagen en grève pour les salaires. 7 200 autres de l’automobile (GM, Ford) en grève deux jours pour appuyer de pourparlers sur les salaires.

République dominicaine ’*7/8/2009 ’16 000 docteurs et infirmières des hôpitaux publics, en grève depuis trois semaines pour les salaires, sont menacés de licenciement et de leur remplacement par des docteurs, des infirmiers militaires et des généralistes volontaires comme briseurs de grève.

Argentine -* 1/9/2009—fin d’une grève de trois semaines des travailleurs du pétrole de Patagonie au cours de laquelle il y aurait eu des sabotages pour lesquels les sociétés pétrolières demandent au syndicat des indemnisations.

France ’*16/6/2009 ’Michelin pneumatiques restructure : 1 093 suppressions de postes sans licenciement, 1 800 départs volontaires, fermeture des usines de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire, 340 travailleurs), Noyelles (Nord, 276 travailleurs) et Montceau-les-Mines (477 travailleurs. Là, le 22 juillet, 50 travailleurs prennent en otage quatre dirigeants toute une nuit). Après une première réunion pour la discussion d’un plan social, l’usine de Noyelles est en grève le premier septembre.

*11/8/2009 ’Saint-Brieuc (Bretagne) : À Chaffoteaux et Maury (filiale du groupe Merloni Thermo Sanitari, chaudières à gaz), grève contre un plan de licenciement de 207 travailleurs. Le travail reprend avec une tactique de grèves tournantes.

Irlande –* 6/7/2009 ’Grève des 10 500 électriciens de chantiers et d’entretien pour 11 % d’augmentation, les piquets de grève bloquent 24 sites divers. Reprise du travail le 12 juillet après un arbitrage accordant 5 % d’augmentation alors qu’initialement, les deux syndicats patronaux voulaient obtenir une réduction des salaires de 10 %. Mais un des syndicats patronaux refuse d’appliquer l’accord. Ce conflit se déroule sur fond de grèves limitées contre les licenciements ou pour les salaires (piquets de grève de nettoyeurs tout le mois de juillet, du siège d’une menuiserie pour l’indemnisation de 48 licenciés, grève le 22 juillet des 500 employés de la section assurance de la Banque d’Irlande pour les salaires.

* 28/8/2009—30 dockers de Marine Terminal Ltd en grève depuis huit semaines contre des projets de licenciements, de baisse des salaires et d’accroissement de la charge de travail. Comme la firme veut embaucher des jaunes, les autres travailleurs du port organisent des grèves de solidarité.

Chine –* En 2008, on aurait compté dans tout le pays 237 000 conflits du travail, en augmentation de 98 % par rapport à l’année précédente. De septembre 2008 à mars 2009, leur nombre s’élèverait à 546 000 rien que dans les provinces centrale et du sud-est, Guangzhou, Fujian et Jiangsu, où ils auraient été multipliés par 10.

Corée du Sud—25/8/2009—4 000 travailleurs des trois usines de pneumatiques Kumho Tyres qui organisent des grèves tournantes depuis le 23/8 sont lock outés. Leur mouvement s’élève contre un plan de restructuration impliquant le gel des salaires, le licenciement de 18% de la force de travail ;

La grève sauvage et les grèves de solidarité

Grande-Bretagne –* 25/6/2009 ’Raffinerie Total de Lindsey (Lincolnshire) (voir précédent bulletin). L’extension sauvage et en toute illégalité de la grève à 26 sites de construction (raffineries, centrales électriques) a rapidement fait céder les patrons, tant de Total que des sous-traitants. Les 647 qui avaient été licenciés lors de leur grève de solidarité avec les 51 d’un autre sous-traitant, mis à pied pour fin de contrat mais non réembauchés sur le site comme promis, ont tous été réintégrés sans conditions. Les 51 seront répartis sur le site ou transférés. Aucune sanction n’est prise : la grève, sous tous ses aspects, grève sauvage spontanée, grève de solidarité, extension nationale sauvage, met totalement à plat la législation très stricte d’encadrement des grèves destinée précisément à empêcher des conflits de ce genre.

Les dirigeants séquestrés, injuriés, malmenés, exécutés

Chine ’ *Juillet 2009 ’Les travailleurs de l’aciérie de Tonghua (province de Jilin, Mandchourie, au nord-est de la Chine), entreprise publique, connaissent, comme dans bien d’autres restructurations, beaucoup de vicissitudes. En 2005, une entreprise privée, Jialong Heavy Industry (propriété d’un certain Zhang Zhixiang œuvrant dans la métallurgie, 10e fortune chinoise) achète 49 % des parts, le reste étant aux mains du gouvernement de la province. Pour la rendre profitable, la restructuration prend la forme de mises à la retraite, de licenciements, de suppressions d’avantages, dont le chauffage des logements de l’unité de travail l’hiver dernier. En mars, une grève fait échouer une tentative de réduction de salaires et devant ces résistances, Jialong recède ses parts à la province. Mais en juin, la conjoncture nouvelle avec les investissements de relance de l’économie fait que l’aciérie redevient rentable et Jialong s’y intéresse de nouveau : le gouvernement de la province lui cède alors, le mercredi 22 juillet, 65 % des parts. Les sidérurgistes savent ce qui les attend. Le vendredi 24 juillet, des milliers d’entre eux, rejoints par des préretraités et les licenciés de la restructuration précédente, bloquent les axes routiers et ferroviaires attenant à l’usine, ce qui stoppe la production des sept hauts fourneaux. Ils sont près de 30 000 à s’affronter avec plus de 1 000 flics et paramilitaires : voitures de police incendiées, plus de 100 blessés. Le soir arrive, le nouveau directeur désigné par Jialong ordonne la reprise du travail et annonce que la force de travail va être réduite de 30 000 à 5 000 hommes dans les jours à venir. On ne sait trop ce qui se passe alors dans l’usine envahie par les travailleurs en colère. Toujours est-il que le directeur passe par une fenêtre et que plus de 10 000 employés bloquent les secours – police, ambulances ’ laissant celui-ci mourir sur place. À 22 heures, un représentant du gouvernement provincial annonce à la télé régionale que la privatisation est « reportée ». Le patron capitaliste est sain et sauf.

Dans les deux premiers mois de 2009, 500 dirigeants d’entreprises auraient été exécutés dans des conflits touchant des salaires impayés, réduits, ou lors d’un durcissement des conditions d’exploitation.

France ’*Août 2009 ’ Le sort des 283 travailleurs de l’usine Molex à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), mise en faillite, paraissant réglé avec l’amorce d’un plan social et des promesses de reprise (voir précédent bulletin), de multiples rebondissements font tourner le tout en un imbroglio juridico-politique ; les travailleurs en font, pour le présent, les frais. D’une obscure bagarre avec des vigiles et les propos d’un cadre prétendant avoir été injurié et molesté, la direction américaine décide de fermer l’usine jusqu’à nouvel ordre, ce qui entraîne d’un côté des rodomontades politiques du gouvernement et de l’autre, des procès pas encore tranchés.

*22/7/2009 ’Malaucène (Vaucluse) Papeterie (papier à cigarettes, propriété d’un trust américain) annonce le 17/4/2009 la fermeture de l’usine avec 210 licenciements. Depuis, grève et séquestrations de dirigeants, la dernière de quelques heures à la mairie de Malaucène. Projet de reprise décidé pour le 15/9.

*25/7/2009 - Servisair Cargo (fret aérien) mis en redressement judiciaire : les travailleurs menacés de licenciement séquestrent les dirigeants 24 heures et sortent des bonbonnes de gaz.

Blocages d’usines, de dépôts, d’axes routiers ou ferroviaires par des piquets de grève ou des manifestations

Nouvelle-Calédonie ’*14/6/2009 ’Suite au licenciement d’une hôtesse de l’air, par la compagnie Aircal, l’aéroport est occupé pendant une semaine., le syndicat calédonien USTKE organise l’occupation de l’aéroport, occupant même les appareils et bloquant tout trafic. L’intervention policière violente pour faire évacuer les lieux et l’arrestation de 28 militants syndicaux ( six seront poursuivis et condamnés) dont le président du syndical déclenche grève et révolte dans toute l’île avec des barrages routiers et le blocage d’entreprises.. Des affrontements violents se déroulent les 3 et 5 août alors que les gendarmes tentent de briser les barrages. Une vingtaine de flics sont blessés dont un par balles. L’extension de la révolte aux jeunes ( avec pillage de magasins et incendies) faisant craindre un développement du conflit un accord est finalement conclu avec la compagnie Aircal qui abandonne certaines poursuites. Mais quelques militants restent condamnés dont le président du syndicat qui, en appel, écope de 9 mois de prison ferme

Panama ’*23/7/2009 ’Suite à la privatisation du port de Balboa, le licenciement de 70 dockers et la tentative par deux repreneurs de créer un syndicat maison, 18 dockers bloquent le port.

Côte d’Ivoire ’*12/6/2009 ’ 6 000 dockers bloquent le port d’Abidjan pour leurs salaires, interdisant pratiquement les exportations du cacao, un des poumons du pays.

Russie ’*En juillet dans bien des régions du pays, les barrages des voies de communications notamment routières se multiplient contre le chômage. L’un d’eux, le 13 juillet avec 200 chômeurs sur le Chui Sky Highway entre Novossibirsk et la Mongolie, est dispersé par la police. Un autre le 10/7 au sud de Gorno-Altaisk en Sibérie. Un autre encore à Pikeo près de Saint-Pétersbourg est si efficace qu’il entraîne l’intervention personnelle de Poutine.

Chine ’*20/8/2009 ’Wenping, sud du Hunan. Une fonderie de manganèse déversait sur le paysage une telle quantité de nuages toxiques que 1 354 enfants sont sérieusement empoisonnés au plomb. Leurs plaintes restant sans effet, plus de 100 villageois bloquent les routes et se battent avec la police. L’usine est finalement fermée et deux de ses dirigeants arrêtés. Des actions similaires se sont déroulées à Dangling dans le Shaanxi dans une fonderie de zinc qui a empoisonné 800 enfants (174 ont dû être hospitalisés). Les manifestants ont envahi l’usine, encouragés par les ouvriers, et se sont battus avec les flics.

France ’*18/8/2009 ’Série de blocages d’usines laitières par les paysans producteurs de lait contre la baisse du prix du lait (dans le seul département de la Loire, 100 producteurs sur 2 000 seraient en difficultés financières). D’autres mouvement touchant les grandes chaînes de distribution sont le fait des producteurs de fruits et légumes qui protestent, presque un rituel annuel à cette période, contre l’arrivée de pays européens de main d’œuvre à bas coût.

*Juillet 2009 ’La liste des usines menacées ou de fermeture ou de réduction d’effectifs s’allonge tellement qu’il est impossible de les recenser. La grève s’accompagne souvent du blocage des mouvements de machines et de marchandises par des piquets de grève : ATB Selni (machines à laver) à Nevers (Nièvre), Legré-Mante (acide tartrique) à Marseille, SKF (roulements à billes à Saint-Cyr sur-Loire, Indre-et-Loire), Rohm et Haas (adhésifs) à Semoy (Loiret)… La liste est longue et on en oublie forcément. Cela ne réussit pas toujours : LPFH Tassos (groupe Amaris, alimentation, trois usines en France) est mise en redressement judiciaire et veut licencier 41 travailleurs dans son usine de Noisy-le-Sec ( banlieue est de Paris), la moitié de ses effectifs .Des piquets de grève bloquent toute activité mais sont dispersés par les flics le 6/6/2009. La grève se termine le 20 juillet après 133 jours de lutte par la mise en liquidation judiciaire de l’entreprise.

Les occupations de tous bâtiments (usines, bureaux, lieux publics, etc.)

Grande-Bretagne –* Le 28 avril, l’entreprise Vestas ( fabrique d’éoliennes) projette de fermer ses usines dont celle de Newport (île de Wight), licenciant 600 travailleurs, et celle de Southampton (100 travailleurs), la production étant transférée aux USA. Le 12 juillet, une assemblée de 100 travailleurs de ce dernier site décide de s’opposer à la fermeture et d’occuper l’usine, mêlant au maintien de leur travail la nécessité d’une production d’énergie renouvelable. Bien que soutenue (et peut-être initiée) par des groupes gauchistes, et largement popularisée, l’occupation se réduit à 25 puis lors d’un jugement d’expulsion le 6 août à 6. Seul, alors, un piquet de grève est maintenu.

Irlande ’*4/8/2009 ’Les flics prennent d’assaut un grand magasin Thomas Cook occupé par 40 travailleurs depuis le 31 juillet après qu’on leur a annoncé la fermeture de l’établissement. 28 des occupants sont arrêtés, relâchés plus tard, alors que 300 habitants du quartier qui les ont soutenus et approvisionnés tentent de s’opposer au raid policier.

France –* 25/5/2009 ’RKW Rémy à Saultain (Nord, films plastiques d’emballage), 96 travailleurs en grève contre 9 licenciements, suite à la chute de l’activité.

*21/7/2009 ’Fin de la grève avec occupation des usines du groupe américain PPG (peinture automobile) contre la fermeture des sites de Saultain (400) et de Maly (40), sur un total de 690 travailleurs. Les licenciés recevront une indemnité de 25 000 euros majorée de 1 200 euros par année d’ancienneté.

Russie ’*25/6/2009 –Dans la région de Rostov, 34 mineurs occupent la mine de charbon Chikh en restant au fond pour le paiement des arriérés de salaires.

Canada ’*L’usine BBI Entreprises à Ajax (Toronto) devant fermer le 18 juin, les 22 travailleurs licenciés bloquent pendant 11 jours machines et matériel et cessent leur occupation sur des promesses d’indemnisation.

Corée du Sud –*Usine d’automobile Ssangyong Motor à Pyongtaek, à 70 km de Séoul, la capitale, reprise à 51 % par une compagnie automobile chinoise en 2006 (alors 8 700 travailleurs, 7 000 le 22 mai au début de la grève). Après de brèves actions de protestation depuis décembre 2008 contre les transferts de technologie et les projets de mise en faillite, un plan de licenciement de 2 646 travailleurs (un tiers des effectifs dont 1 700 mises à la retraite et 300 devenant travailleurs temporaires) est annoncé. La grève commence immédiatement le 22 mai, soutenue par le syndicat KMWU qui pose comme revendications : pas de licenciements, pas de travail temporaire, pas de sous-traitance. 1 700 travailleurs occupent l’usine totalement bloquée alors que 1 000 cadres et jaunes continuent d’en assurer l’entretien. Le 31 mai, l’entreprise décide le lock-out et fait appel à la police pour évacuer l’usine, proposant en même temps un plan social pour les licenciés. 1 400 des travailleurs acceptent de quitter l’usine moyennant indemnité. L’usine continue néanmoins à être occupée par 4 000 travailleurs ravitaillés par les familles et soutenus par des manifestants extérieurs bloqués par la police. Le 22 juin, des poursuites sont engagées contre 190 grévistes. Les 25 et 27 juin, toute une armée de flics, de mercenaires et de jaunes attaque et après une bataille de deux jours, réussit à conquérir une partie de l’usine. Près de 900 grévistes se replient dans l’atelier de peinture, ce qui avait été préparé, le lieu contenant des stocks de produits inflammables se prêtant à la défense et limitant les possibilités d’attaque ; l’organisation de lutte repose sur des groupes de base de 10 ouvriers chacun. Tout approvisionnement est bloqué par la direction et la police dont l’eau ; seule l’électricité est maintenue pour permettre aux stocks de peinture d’être préservés. De nombreuses manifestations devant l’usine et des campagnes ou grèves ponctuelles de solidarité ne réussissent pas à débloquer le siège et la lutte reste relativement isolée. Ce qui autorise l’attaque finale du 3 au 5 août : l’électricité est coupée et plus de 2 000 flics avec hélicoptères, un déluge de gaz et des groupes héliportés réussissent à conquérir le dernier bastion finalement évacué par les 90 derniers combattants. Le président du syndicat de Ssangyong accepte alors les conditions patronales légèrement aménagées : retraite anticipée, sans indemnités pour 52 % des licenciés, congé sans solde avec promesse de réembauche dans une année si la situation économique le justifie. 20 grévistes seraient toujours détenus, les poursuites judiciaires continuent et le syndicat est assigné en justice pour indemniser les dommages causés par la grève. Une des explications sur la dimension réduite de la solidarité ouvrière est l’extension du travail temporaire, le tiers de la force de travail coréenne, 300 de ces travailleurs étant licenciés chaque jour. L’usine modèle Hyundai-Kia de Donghee est « approvisionnée » en esclave par 16 agences de travail temporaire, la moindre suspicion d’activité syndicale signifie un renvoi et l’inscription sur une liste rouge. Un projet de loi est actuellement en discussion devant le Parlement pour faciliter encore plus les licenciements du personnel permanent.

Manifestations sociales ou sous couvert politique. Émeutes conséquentes

Algérie –* 30/7/2009 ’L’Algérie est régulièrement secouée par des émeutes localisées touchant les carences dans la vie quotidienne dues au sous-équipement, entre autres des « émeutes de l’eau », et concernant l’attribution de logements sociaux (Ouargla), accompagnées de blocages routiers et d’attaques de bâtiments administratifs.

Afrique du Sud –* 27/7/2009 ’Sur fond d’agitation sociale avec des grèves dans de nombreux secteurs, émeutes depuis le début de l’année dans les townships où vivent plus d’un million de parias. Plus de 25 manifestations violentes contre les conditions de vie (pas d’eau potable, pas d’électricité, pas de sanitaire). À Thokoza, à 40 km de Johannesburg, le 28 juillet, barrages de pneus enflammés, incendie d’une clinique, de bibliothèque. À 300 km de Johannesburg dans un autre township, la police est lapidée et répond violemment, des blessés. À Balfour (80 km de Johannesburg), les pillages, l’incendie de magasins et de voitures sont aussi violemment réprimés (des dizaines de blessés, des centaines d’arrestations). À Durban (port du nord), un mouvement des chômeurs sud-africains (SAUPM) oganise le pillage des supermarchés : 94 arrestations. La liste peut être allongée presque à l’infini.

Écosse –* 21/7/2009 ’20 000 manifestants à Kilmarnock contre la fermeture de l’usine de whisky Johnny Walker (qui a été reprise par le trust international Diago).

Inde –*2/6/2009 ’30 blessés après que des villageois ont attaqué et incendié deux trains pour protester contre la fermeture de stations proches.

France ’*10/8/2009 ’Un jeune de 18 ans coursé par la police se tue en moto à Bagnolet (banlieue de Paris). Classique. Quels qu’en soient les motifs et le jeu du chat et de la souris, la mort d’un jeune dans ce type de drame reste l’expression et le produit des tensions sociales dans les cités ghettos, sociaux autant qu’ethniques, dans lesquelles la répression croissante n’a d’égale que l’aggravation des conditions de vie due à la crise. Tout aussi classique, une même cause entraîne l’explosion de colère dans les nuits suivantes avec son cortège d’attaques sur les symboles de l’autorité et de la société de consommation. Pas moins d’une centaine de policiers, nantis de tout leur arsenal répressif, y compris d’hélicoptères, tentent de contenir l’explosion.

Un commentaire d’éducateur : « Vu la manière dont les policiers appréhendent les jeunes en moto ou en scooter depuis deux semaines, on sentait la bavure. »

Egypte ’*18/8/2009 ’40 % de la population (sur 78 millions d’habitants) vit sous le seuil de pauvreté ; avec un taux de chômage élevé (officiellement plus de 10 %de la force de travail), chaque année 650 000 jeunes sont mis sur « le marché du travail ». Grèves, manifestations, émeutes sont récurrentes depuis plusieurs années (voir précédents bulletins). Une partie des conflits qui se terminent invariablement par des affrontements avec la police touchent le secteur textile d’usines récemment privatisées, pour des questions de non-paiement de salaires et de primes et contre le non-respect d’engagements antérieurs pris par les nouveaux propriétaires. C’est ainsi que l’usine Tanta Flax en est à son 98e jour de grève, que des licenciés recourent à la grève de la faim, et que dans le secteur de Mahalla, grèves et émeutes se succèdent pratiquement en discontinu depuis plusieurs années. Mais ce n’est pas limité à ce seul secteur :transports publics, chemins de fer sont touchés, et les fonctionnaires manifestent (le 11/8 au Caire des fonctionnaires des impôts). Le 16/7, suite à une augmentation de l’impôt sur les carrières, le patronat licencie à Al Minyo (210 km au sud du Caire). Les ouvriers manifestent et bloquent un pont sur le Nil. La lute avec la police fait 20 blessés. Un flic est tué et 53 ouvriers sont arrêtés sous l’inculpation d’émeutes et de meurtre. En 2008, des émeutes paysannes s’étaient opposées à l’expulsion de leurs terres (voir précédents bulletins) : 11 morts et de nombreuses arrestations. Le 13 juin 2009, 24 paysans ont été condamnés à mort (dans les 6 premiers mois de 2009, les tribunaux ont prononcé 230 condamnations à mort).. Le 20 août 80% des travailleurs des transports publics du Caire sont en grève 48 heures ; ils obtiennent partie de leurs revendications touchant les conditions de travail

Allemagne ’*10/6/2009 ’240 000 étudiants manifestent dans 70 villes lors d’une semaine de protestation contre une réforme de l’enseignement, l’augmentation des droits universitaires, et l’orientation générale des réformes vers la « rentabilité économique ».

Yémen ’*11/6/2009 ’Les difficultés sociales sont canalisées sur des affrontements entre le nord pauvre et le sud riche depuis leur fusion en 1990, ce qui n’a jamais rencontré l’adhésion d’une partie de la population prise dans un déséquilibre économique et démographique. Des manifestations rassemblant jusqu’à 500 000 protestataires se déroulent depuis le début de l’année, durement réprimées dans le sang.

Bangladesh ’(*Voir précédents bulletins) D’après les services d’inspection du travail du pays, 1/3 des usines sont en infractions avec une législation pourtant bien timide, un patron sur 7 ne paie pas les salaires au taux légal ou les paie en différé, et un sur 3 est jugé « mauvais patron ». Une bonne partie « organise les contrôles par des falsifications de comptabilité » ou par de simples « visites organisées » d’une partie « correcte » de leur usine. Beaucoup utilisent la crise pour accroître les pressions sur les travailleurs (80 à 90 % sont des femmes dans la confection) avec des chantages divers, bien que les commandes n’aient pas sensiblement baissé. L’inflation ne fait qu’ajouter à la baisse d’un niveau de vie parmi les plus bas du monde.

Pour d’obscures raisons, un groupe textile d’Ashulia, dans la zone économique spéciale de Dhaka, vend en février ses cinq usines de la zone à un autre capitaliste, Peggy Group, après avoir licencié la quasi-totalité de ses 2 000 travailleurs. Le nouvel exploiteur ne rouvre qu’une des usines alors que plus de 1 000 ex-travailleurs attendent la réouverture des autres. À la mi-juin, 1 800 sont en grève ou présents sur le site pour avoir le paiement de salaires et d’arriérés. Un accord intervient le jeudi 25 juin ; le lendemain 26 juin à l’embauche, trois « leaders » du mouvement sont licenciés. Immédiatement, tout le complexe textile se met en grève pour demander leur réintégration. Comme cela se passe habituellement, les grévistes bloquent l’autoroute proche. La police et la milice spéciale de volontaires paramilitaires (Ansars) tirent à balles alors que des manifestants tentent de prendre des armes : un mort, de nombreux blessés.

Les manifestations se poursuivent le samedi, demandant la punition des meurtriers et l’indemnisation des familles. Le dimanche 28, alors que toutes les usines du secteur sont fermées par précaution, de nouveau l’axe routier est bloqué et devient un véritable champ de bataille : les boutiques qui la bordent sont pillées et incendiées. L’ampleur de l’affrontement peut se mesurer au chiffre des victimes : 150 blessés, dont 6 par balles, un tué et 20 flics blessés. La nouvelle de l’assassinat d’un travailleur provoque une nouvelle flambée de colère. Les usines sont attaquées, certaines incendiées.

L’agitation reprend le lundi 29 : dès le matin, des milliers de manifestants se rassemblent près de la zone économique spéciale et les combats font déjà plus de 100 blessés. Ils sont rejoints par d’autres travailleurs des usines voisines, des chômeurs et des habitants des bidonvilles voisins. Ils apprennent que les usines d’un autre complexe proche, Hamin Group, sont ouvertes et travaillent. Les quelque 20 000 manifestants s’y dirigent, devenant plus de 50 000, submergeant les 400 policiers supplémentaires amenés de toute urgence, envahissant le complexe, arrosant le tout d’essence : l’incendie réduira en cendres 7 usines, 8 000 machines, tout le matériel et les marchandises, des voitures-camions et des cars. Pendant qu’il se propage, le gros des manifestants retourne bloquer les axes routiers pour empêcher les secours d’arriver sur les lieux. Dans la foulée, plus de 50 autres usines sont vandalisées.

Des renforts de police sont acheminés sur le principal port du pays, Chittagong, de crainte que l’émeute ne se propage dans les 700 usines textiles de cette autre zone industrielle.L’émeute est stoppée le jour suivant avec le déploiement de plus de 2 000 policiers et de l’armée dans le secteur de Dhaka .

Pour endiguer d’autres émeutes, le gouvernement lance tout une vague répressive en accusant un « pays concurrent » de financer les émeutes, et mêlant dans les accusations travailleurs et partis d’opposition. Après l’arrestation de 15 travailleurs accusés de vandalisme et d’incendie, des poursuites sont engagées contre 5 000 à 6 000 travailleurs et contre 38 responsables syndicaux et politiques.

Le 16/8/2009 les travailleurs de l’usine Envoy Garment à Ashulia en grève sont attaqués par la police. 50 blessés. Les ouvriers des usines voisines débraient pour les protéger contre ces attaques

*25/8/2009— 100 blessés lorsque la police et Ansars attaquent les travailleurs de Auto Textile qui manifestent et bloquent la voie de chemin de fer proche de l’usine pour avoir le paiement de trois mois de salaires arriérés. Le même jour , la police fait évacuer les 800 travailleurs de l’usine Washing and Design BD à Savar qui occupent pour l’amélioration des conditions de ravail

Trouver d’autres formes de lutte

France ’De l’utilisation des bonbonnes de gaz (que l’on peut acheter partout)

On n’a pas toujours sous la main des produits toxiques à déverser dans la rivière, des pneus à faire brûler ou des produits inflammables pour servir à incendier l’usine (il y a des précédents : Cellatex en 2000, Daewoo en 2003, Metal Europe en 2003, Lenoir et Mernier en 2008, Helveticast en 2008). Les bonbonnes de gaz deviennent un instrument de lutte C’est à la portée de la main.Faire sauter l’usine devient une réalité dont on peut brandir la menace. Et souvent, c’est payant.

*13/7/2009 ’New Fabris à Chatellerault (Vienne) mise en liquidation le 16/6. Occupation et menace de faire sauter l’usine. Fin de conflit le 3/8 avec indemnité spéciale de 12 000 euros et un contrat de transition de 12 mois payés à 95 % du salaire.

*14/7/2009 ’Nortel (informatique) à Chateaufort (Yvelines, banlieue de Paris). Mise en liquidation judiciaire fin mai, entre 460 et 680 emplois supprimés. Menace de faire sauter l’usine. Même un ministre se déplace. Fin de conflit le 21 juillet avec une indemnité spéciale comprise entre 30 000 et 50 000 euros.

*17/7/2009 ’JLG à Tonneins (Lot-et-Garonne). Après trois semaines de grève et l’installation de bonbonnes de gaz, les 53 travailleurs obtiennent une indemnité spéciale de 30 000 euros.

Une autre forme de lutte

*13/6/2009 ’EDF (voir précédent bulletin). Le conflit se prolonge depuis plus de 10 semaines. 7 sites nucléaires sont bloqués par des grèves tournantes de centaines de travailleurs de 19 centrales, ce qui entraîne des menaces parfois passées à l’acte : sommations interpellatives, réquisitions. La grève vise les opérations de maintenance et de rechargement qui sont retardées Le conflit survient après un accord signé par tous les syndicats (1,1 % d’augmentation plus des revalorisations individuelles) mais les grévistes veulent poser des questions autres qu’une revendication de salaires de 5 % : pas de privatisation, arrêt de la sous-traitance. On ne connaît pas la suite.

La récupération de la marchandise

France ’*6/8/2009 ’Dans le cadre d’une manifestation contre l’installation d’un nouvel aéroport près de Nantes (Loire-Atlantique), une partie des manifestants récupère la marchandise dans un super U proche pour un pique-nique bienvenu.

Quand les militaires s’en mêlent

Afrique du Sud ’*28/8/2009 ’L’armée compterait plus de 2 000 déserteurs. Contre leurs conditions, 1 000 militaires manifestent pour 30 % d’augmentation de leur solde. De tels actes d’insoumission se sont répandus au cours des mois écoulés.

Russie –* 26/5/2009 ’Il est bien connu que le moral et les conditions de travail dans l’armée russe ne sont pas à la hauteur des ambitions passées. Le gouvernement a engagé une réforme visant à éliminer toutes ces tares et à adapter l’outil guerrier aux techniques modernes de combat. Le nombre des officiers serait réduit de près d’un tiers, passant de 355 000 à 150 000. Officiers et troupes manifestent dans tout le pays contre ces réformes qui visent non seulement les armements mais aussi tout l’appareil autonome de l’armée : casernes, hôpitaux, écoles, instituts de recherche, usines d’armement. Jusqu’à présent contenue, cette révolte peut s’amplifier avec les tensions sociales dues à la crise

Quand on a tout épuisé

Hollande ’*1/5/2009 ’Un agent de sécurité au chômage fonce en voiture dans la foule, visant la reine : il la manque mais tue 7 spectateurs et se suicide dans le même temps.

Inde ’*Juillet 2009 ’1 500 fermiers endettés suite à l’achat de semences OGM, acculés par Monsanto à la dernière extrémité, se suicident collectivement à Chhattisgarh. Conséquence de la libéralisation du marché dans le cadre de la « révolution verte », on compte ainsi dans les quinzes dernières années plus de 1 000 suicides de paysans se trouvant dans les mêmes conditions extrêmes.

Grèce ’*Comme une suite des luttes de décembre dernier (voir précédents bulletins), des attentats à la bombe, des incendies volontaires de bâtiments administratifs, de banques, de permanences politiques, de domiciles de magistrats, sont le lot quasi quotidien des résistances. Ils émanent de différents groupes révolutionnaires clandestins et la police semble impuissante à les prévenir ou à les réprimer. .

La répression devient générale et s’étend à tous les domaines

Corée du Sud ’*3/7/2009 ’50 policiers envahissent le siège du syndicat Korean Teachers Education Workers Union pour saisir des documents et les ordinateurs et trouver les noms de 17 000 enseignants ayant signé une pétition contre le gouvernement, et enfreint ainsi l’obligation de réserve faite aux fonctionnaires. Plus de 80 responsables de ce syndicat font déjà l’objet d’une enquête.

France * Depuis début 2009, des corps de « citoyens volontaires de la police » sont mis en place, des volontaires chargés des basses besognes du travail administratif : accueil, prévention, médiation, permettant aux vrais flics d’être plus opérationnels sur le terrain.

Arabie Saoudite ’*2/7/2009 ’Un mur de 9 000 km va être construit le long des frontières avec l’Irak et le Yémen, sous la forme d’une barrière de sécurité remplie de gadgets électroniques équipés par le trust européen EADS, et contrôlée par une force de sécurité de 35 000 hommes ; l’édification prendra cinq années.

Iran ’*19/8/2009 ’La plupart de ceux qui ont été arrêtés lors des manifestations hostiles à l’actuel gouvernement (manifestations réprimées dans le sang), suite à des fraudes électorales (un conflit en partie social mais instrumenté au sein des dirigeants de ce régime théocratique), sont souvent transférés des prisons officielles (où ils sont, bien que maltraités et parfois torturés, connus car enregistrés) vers des prisons semi-officielles, échappant à tout contrôle, et d’où l’on peut facilement disparaître. Impossible de connaître non seulement le nombre des victimes de la répression violente dans la rue (des dizaines à des centaines) mais le nombre de ceux qui sont morts sous la torture (60 ou 100) dans ces centres clandestins, dont le nom et la situation circulent sous le manteau.

Monde ’*12/6/2009 ’« On n’a jamais autant gagné d’argent. C’est l’âge d’or. Plus la situation se détériore, mieux c’est. » C’est le propos d’un des mercenaires qui, sous le couvert des croisades anti-terroristes du capital, ouvrent dans les guerres locales actuelles. En Irak, ils sont aussi nombreux que l’armée régulière et ils opèrent aussi en Afghanistan. La firme Paravant, filiale de la firme mondiale Blackwater rebaptisée Xe pour effacer ses méfaits antérieurs — est la principale bénéficiaire de la privatisation de la guerre et est impliquée dans les principaux exactions et assassinats commis sous le drapeau US. Depuis 2000, les dépenses militaires US ont crû de 71 % et ont encore augmenté sous Obama. La guerre « contre le terrorisme » à elle seule a coûté 800 millions de dollars.

Faire payer la crise aux travailleurs

Grande-Bretagne ’*1/7/2009 ’British Airways met 7 000 travailleurs sur 40 000 en congés non payés. La banque BBVA (31 000 employés) pousse des bénévoles à prendre des congés payés au tiers du salaire. Des pressions identiques sont relevées pour réduire les coûts sous menace de licenciements, ce qui permet de garder disponible le personnel qualifié dans l’éventualité d’une reprise, par exemple chez Cartier (luxe), chez KPMG (services), British Airways (aviation), ArcelorMittal (sidérurgie) ou au Financial Times (presse). Ailleurs, comme chez Honda à Swindon, l’usine est fermée quatre mois et la reprise se fait avec réduction de salaires de 3 %, transferts à la sous-traitance et réductions d’horaires. KLM (aviation) instaure la flexibilité pour ses pilotes en les convertissant en bagagistes.

Les batailles autour de l’immigration

Italie ’*Août 2009 ’Une nouvelle loi sur la « sécurité » a porté de 2 à 6 mois la durée de l’internement dans un centre de rétention. Dans les 7 centres de la péninsule, surpeuplés, des mouvements divers de résistance (refus de réintégration, grèves de la faim, incendies, manifestations internes et externes…) à Rome (4 et 7/8), Turin (13 et 14/8), Gradisca d’Isonzo (8/8), Turin (13, 14 et 18/8), Bari (16/8), Modène (18/8), Bologne (18/8), Milan (21/8), Monza (22/8)…

Algérie * 4/8/2009 ’L’utilisation de travailleurs chinois pour l’exécution de travaux d’infrastructures a généré des tensions avec les travailleurs algériens, vu le fort taux de chômage. Ces tensions se sont accrues, d’un côté parce que les travailleurs ont osé manifester pour leurs conditions de travail, d’un autre côté parce que d’autres Chinois immigrants (30 000 ?) se sont établis dans le petit commerce, faisant concurrence au commerce algérien. Ces tensions ont dégénéré début août en affrontements entre les deux communautés autour de déviations racistes, avec saccages des magasins chinois et peut être des morts.

Antilles* Juillet 2009 ’15 morts, 67 disparus dans le naufrage d’un bateau transportant 200 immigrés clandestins. Sud-Est asiatique *’La crise frappe durement les pays en développement dont on vantait les avantages pour le capital et dont certains pôles attiraient les immigrants de tous pays, proches ou lointains. C’est ainsi qu’en 2008, l’activité de Singapour a baissé de 35 %, celle de Thaïlande de 26 %, celle d‘Indonésie de 36 %. À Singapour, pivot de tout le trafic maritime, les navires inactifs s’alignent sur des kilomètres. Tous les travailleurs immigrés, depuis les hauts cadres jusqu’à l’ouvrier d’usine, regagnent leur pays d’origine, plus de 200 000 (un sur 15). D’après la Banque mondiale, 53 millions de travailleurs sont à la rue dans tous ces pays dont la misère s’accroît encore du fait de la chute des envois financiers des immigrants, qui sont les premiers mis à la porte dans la crise.

États-Unis ’*Août 2009 ’On assiste non seulement à une chute de l’immigration mais aussi au retour vers leur pays d’origine d’immigrants qualifiés vers l’Afrique, l’Inde ou la Chine, où ils arrivent présentement à mieux vivre avec les transferts monétaires et leur qualification.

France ’*24/6/2009 ’Occupation d’une annexe de la Bourse du travail à Paris par des immigrants tentant d’obtenir leur régularisation (voir précédents bulletins). Un commando de 590 hommes masqués émanant du service d’ordre de la CGT expulse les occupants manu militari, coups de matraques et gaz lacrymos, en accord avec les flics qui, à l’écart, n’interviennent pas. Les expulsés sont divisés. Une partie des sans-papiers acceptent la médiation syndicale, occupent un immeuble désaffecté de la Sécurité sociale dans le 18e arrondissement. Une autre partie, refusant cette médiation, reste à camper sur le trottoir devant la Bourse du travail. La Cfdt locale, qui par ailleurs poursuit deux intermittents du spectacle pour une occupation antérieure de ses locaux, se félicite de la « libération » de la Bourse du travail. Par contre, la CGT limoge son responsable confédéral de la sécurité, faisant retomber sur une tête la responsabilité de l’opération et éludant ainsi son discrédit.

*3/7/2009 ’D’après la Cour des comptes, les centres de rétention où transitent annuellement plus de 35 000 sans-papiers ont coûté en 2008 près de 200 millions d’euros.

République démocratique du Congo * Le camp de Kibati dans le Nord-Kivu prévu pour 6 000 personnes déplacées en héberge 40 000, alors que les combats ont repris dans la région.

Chine ’*Juillet-Août 2009 ’Dans le but prétendu d’élever leur niveau de vie, les autorités chinoises du Xinjiang organisent l’émigration des Ouïgours vers les provinces côtières avec des quotas pour les autorités. Ces quasi-déportations de travailleurs que non seulement l’ethnie mais aussi la religion, les coutumes et la langue, différencient fortement de la majorité Han, causent inévitablement des tensions et le développement d’un racisme. Il est difficile de savoir comment s’est développé le conflit entre travailleurs hans et ouïgours fin juin 2009 dans la fabrique de jouets Early Light (20 000 travailleurs dont 800 Ouïgours), à Shaoguan (Guangdong), mais sur la base d’accusation de viols, des affrontements entre les deux communautés ont laissé deux morts ouïgours sur le carreau. Ces meurtres ont eu des répercussions dans leur province d’origine, le Xinjiang (extrême ouest de la Chine) : notamment à Ouroumtsi, la capitale de la province, les raids meurtriers des deux communautés difficilement contenues par la police auraient fait « officiellement » 156 morts. Depuis, les tensions ne sont pas retombées. Et début août, de nouveaux affrontements à Ouroumtsi, à la fois entre communautés et chacune d’elles avec la police.

Irlande du Nord –* 19/6/2009 ’Depuis une semaine, attaques de jeunes venus des milieux protestants (liés aux ex-paramilitaires) contre les Roumains. En 2008, plus de 100 attaques ont été relevées contre 41 en 1990.

Grande-Bretagne ’*12/6/2009 ’Un jugement ordonne l’évacuation par les étudiants d’un bâtiment de l’Université de Londres occupé en protestation contre l’arrestation et la déportation, après un raid policier dans l’enceinte universitaire, d’immigrants sans papiers travaillant pour une entreprise de nettoyage.

Les ravages du capital

Sri Lanka ’*Juillet 2009 ’300 000 Tamouls restent internés dans des camps à Vavuniya et à Jaffna Peninsula derrière des barbelés, gardés par l’armée, avec interdiction de sortir et avec même des limites internes de circulation. La guerre aurait fait — officiellement — 8 000 victimes civiles et 13 000 blessés. Dans l’un des camps, un hôpital de 400 lits doit traiter 1 900 patients et au camp de Monk Farm, qui « héberge » 22 000 prisonniers, le seul hôpital sous tente comporte 100 lits.

Monde –* 23/8/2009 ’Selon le BIT, on trouverait 12 millions de véritables esclaves dans le monde entier, sans compter l’ensemble des travailleurs qui ne sont formellement esclaves que dans le temps de la vente de leur force de travail.

Bangladesh ’*3/6/2009 ’Près de 5 millions d’enfants âgés de 5 à 15 ans sont exploités dans les usines du pays. Ils seraient 150 millions dans le monde à être soumis à toutes formes d’exploitation, tout en vivant dans la misère.

Afrique du Sud ’*3/6/2009 ’61 tués dans l’incendie d’une mine illégale abandonnée par Harmony Gold Mining.

Russie –* 18/8/2009 ’Plus de 70 travailleurs tués ou disparus dans l’explosion de la plus grande usine hydro-électrique de Russie, en Sibérie, explosion due au manque d’entretien et à la vétusté des infrastructures.

*Juillet 2009 ’« Les supermarchés sont un rêve impossible pour beaucoup de retraités. » Tout un marché quasi-clandestin s’est développé dans la banlieue de Moscou où l’on ne trouve que des denrées avariées. Si le prix est si bas, seulement quelque menue monnaie, les gens achètent même avec le risque de s’empoisonner. La crise place beaucoup de gens, chômeurs ou retraités, dans une telle situation qu’ils n’ont absolument rien pour survivre. Le taux des suicides croît constamment (deux fois plus important qu’en France), touchant notamment les vieux dont le montant des pensions a diminué de moitié depuis la chute du régime soviétique.

MANIPULATIONS

Monde ’*19/5/2009 ’167 pays ont adopté une convention visant à améliorer les conditions de travail des ouvriers des chantiers de démolition de navires mis à la casse, remplis de produits toxiques divers. Ce démantèlement, effectué notamment en Inde, au Bangladesh, au Pakistan et maintenant en Chine, est effectué par des travailleurs surexploités sans aucune précaution de sécurité, et pour des salaires plus que de misère. Si la convention en question prévoit une série de mesures pour identifier les risques, des plans de démantèlement et des certifications, elle légalise en fait l’exportation des navires toxiques vers les pays en développement sans dépollution préalable. De plus, comportant un tas de conditions préalables à son application, elle ne sera effective que dans plusieurs années et elle suppose une ratification par chaque pays. Il y a de beaux jours pour l’extension de la situation présente car avec la chute du trafic maritime due à la crise, le nombre de navires promus à la casse a doublé depuis le début 2009.

Les maladies du travail. Une société propose aux entreprises des psy pour travailleurs stressés. Elle fournit des « chèques-psy » identiques aux chèques-restaurant ou aux chèques-vacances, qui donnent droit gratuitement à 5 ou 10 séances. Le but, bien sûr, est d’assurer une productivité sans heurts des exploités.

Grande-Bretagne ’*Elle était présentée il y a peu comme championne du libéralisme, alors que l’État entretient un travailleur sur 5, 572 000 dans les entreprises publiques, trois millions pour les collectivités locales et 2,5 millions pour le gouvernement central. Les dépenses de l’État représentent la moitié de l’économie. La seule période comparable est celle de l’économie de guerre. On ne compte pas dans ces chiffres ceux qui, indirectement, seraient plus d’un million. Le National Health Service (le système national de santé) est le troisième plus grand employeur du monde avec 1,56 million de travailleurs (seuls l’armée chinoise et l’américain de la distribution Wal-Mart le dépassent en effectif. Avec la crise, cette place de l’État s’est encore accrue, depuis le renflouement des banques et récemment la nationalisation de la ligne Londres-Édimbourg, alors que 16 autres lignes sont subventionnées et trois seulement rentables.

Suites de luttes

Quand une lutte débute et tant qu’elle se déroule, tous les médias en parlent plus ou moins, surtout quand elle prend un tour hors des sentiers battus. Mais souvent, on ne sait pas comment et dans quelles conditions elle se termine et encore moins ce qui arrive à ceux qui ont pu se mettre en avant dans le conflit. Ce qui suit est une timide tentative d’y remédier.

Guadeloupe et Martinique ’*Les mouvements de grande ampleur de la fin du printemps se sont terminés par des accords locaux qui donnaient satisfaction à l’ensemble des revendications. Sur le papier. Des actions locales se sont déroulées depuis pour contraindre notamment les patrons à appliquer les accords sur les salaires. Le 17 août, 1 000 travailleurs du secteur pétrolier de la Guadeloupe ont dû se remettre en grève pratiquement dans les 98 stations services de l’île et bloquer le trafic pour obtenir le « respect des engagements », ce qu’ils ont finalement obtenu.

États-Unis ’*18/7/2009 ’Les 500 travailleurs de la Pennsylvania Electric Company mettent fin à 2 mois de grève après avoir accepté un nouveau contrat de 3 ans entérinant le blocage des salaires pendant une année et limitant les augmentations à 2,50 % pendant les 2 années suivantes.

*28/7/2009 ’Les 2 500 travailleurs de Bell Helicopter à Dallas Fort Worth (Texas) reprennent le travail après 6 semaines de grève, avec un contrat de 4 ans : les salaires seront bloqués la première année et augmentés de 3 % chacune des 3 années suivantes ; mise en sous-traitance de l’entretien ( 44 travailleurs).

Colombie ’*17/7/2009 ’Fin de la grève de 2 semaines des ouvriers du pétrole, qui ont bloqué la production de 110 puits, après ouverture de négociations pour régler la question de l’embauche des travailleurs locaux.

Canada ’*10 /7/2009 ’40 intérimaires de Multiserve travaillant à l’usine ArcelorMittal d’Hamilton (Ontario) expulsés mani mulitari après qu’ils eurent voté pour la grève sur le tas contre le projet de réduire leurs salaires de 15 % et de diminuer l’ensemble des avantages sociaux.

Pérou * 24/7/2009 ’1 000 mineurs de Shougang Hierro Peru, propriété d’une firme chinoise, mettent fin à leur grève débutée le 13/7/2009 sur injonction du ministère du Travail, qui a arbitré une augmentation de salaire de 1,10 US$ ( revendication de 3 US$) et une prime de 433 US$.

Pour répondre aux obligations légales

Le responsable de publication, H. Simon L’abondance des matières nous a contraint de laisser de côté toute une série de textes sur l’automobile dans le monde (les trois »grands » américains aux USA, Ford et Avtovaz en Russie), sur les luttes en Grande Bretagne ( notamment dans les postes), sur les crimes du capital. On les retrouvera dans le prochain bulletin

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