Il est pour le moment difficile d’assimiler pleinement toute l’étendue du phénomène. L’humanité est actuellement confrontée à au moins quatre crises simultanées. En dehors de la crise économique, on assiste à une crise alimentaire, à une crise de l’énergie, tout cela sur le fond de la crise écologique la plus menaçante que l’humanité ait jamais connue : celle du changement climatique. La restructuration économique de ces dernières décennies montre que nous ne pouvons attendre aucune solution réelle des cercles dirigeants. Quant à une solution venant de la gauche révolutionnaire, elle est plus nécessaire que jamais.
La crise de crédit, qui a éclaté au début de l’automne de 2008, commence à avoir des répercussions sur la vie quotidienne aux Pays-Bas. Aux États-Unis, où la crise est apparue, les effets sont déjà visibles depuis un certain temps. La crise du crédit a commencé lorsqu’un nombre croissant de propriétaires se sont révélés incapables de payer l’hypothèque de leur logement et ont été jetés à la rue. Pendant ce temps, le taux de chômage a augmenté de façon spectaculaire. Aux Pays-Bas, les investisseurs ont perdu des sommes importantes sur les marchés boursiers et beaucoup d’épargnants ont vu fondre une partie de l’argent qu’ils avaient placé dans des banques islandaises. En outre, le nombre de chômeurs augmente régulièrement. En particulier, les travailleurs soumis à un emploi flexible sont les premiers licenciés. Il faut savoir que les Pays-Bas comptent un nombre relativement important de travailleurs précaires. Parmi ceux-ci, on trouve beaucoup de femmes et de « migrants non occidentaux », ainsi que leurs enfants. Ce sont eux les premières victimes de la crise.
Thatchérisme
La crise économique actuelle est née de la précédente, celle des années 1970. Le capitalisme est un système agressif : le Capital cherche constamment de nouvelles opportunités d’investissement ; il veut faire du profit, croître, et sans cesse trouver de nouvelles occasions de stimuler sa croissance. Au cours des années 1970, les possibilités de faire des profits ont commencé à diminuer. Le système dans lequel chaque État régulait son économie en augmentant les déficits budgétaires – le keynésianisme – a atteint ses limites. A la même période la gauche et l’extrême gauche se sont renforcés un peu à l’échelle mondiale, et les travailleurs ont pu exiger des salaires plus élevés et donc se laisser exploiter moins facilement qu’avant. Cela a également conduit à une restructuration mondiale de l’économie, ce que l’on a appelé le thatchérisme ou la « Reaganomics », et que l’on désigne aujourd’hui sous le nom de néo-libéralisme.
Pour restaurer leurs profits, les capitalistes ont notamment transféré des branches entières de l’industrie dans des pays du tiers monde où les salaires sont plus bas. À l’époque, une crise de crédit a aussi éclaté. De nombreux pays du tiers monde ont emprunté des sommes importantes aux banques occidentales pour reconstruire leur économie après la domination coloniale. Mais lorsque les taux d’intérêt ont augmenté, la plupart de ces Etats ne pouvaient plus rembourser leur dette et ils ont été plongés dans une crise. Ils ont alors demandé de l’aide au FMI et à la Banque mondiale. Mais ces deux institutions leur ont imposé des mesures néo-libérales dites d’« ajustement structurel » dont le blocage des salaires et des coupes drastiques dans les dépenses sociales (soins, éducation, logement). Des centaines de millions de personnes ont été durement touchées par ces mesures.
Les pays affectés par cette politique ont dû également ouvrir leurs portes aux capitaux occidentaux. Les multinationales ont pillé des matières premières, détruit des forêts entières, et pollué l’eau. En outre, elles ont acheté, pour une bouchée de pain, des terres où elles ont créé des plantations, sur lesquelles une partie des indigènes ont été autorisés à travailler, contre des salaires de misère. Tous ces nouveaux phénomènes ont provoqué une augmentatio exponentielle du nombre de migrants et de réfugiés dans le monde entier. Plus récemment, des entreprises de services, telles que les centres d’appel, ont commencé à être délocalisées vers les pays à bas salaires. Généralement, au bout de quelques années, les travailleurs de ces sociétés ont commencé à protester contre l’aggravation de leurs conditions de travail et leurs bas salaires. Les patrons ont résolu cette situation en entamant une nouvelle « course vers le bas » , en délocalisant des industries entières, mais surtout les entreprises de technologie informatique, vers des pays à la main-d’œuvre encore moins chère. Ce processus a maintenant presque atteint son terme ; il n’existe plus désormais de pays « vierges » ayant des salaires inférieurs à ceux, par exemple, de la Birmanie et du Népal. L’expédition des produits vers les pays riches devient de plus en plus chère à cause de la hausse des prix de l’énergie. En bref, la croissance de la rentabilité du tiers monde est de plus en plus remise en cause. Le Capital peut de moins en moins facilement s’accroître et c’est une des causes profondes de la crise.
Privatisations
La restructuration a également entraîné la création de nouvelles possibilités d’investissement dans les pays riches d’Occident, y compris par le biais de la privatisation du secteur public, dont la santé, le logement, les services postaux et les transports publics. Dans ces secteurs il était possible de réaliser d’énormes profits. La flexibilisation de la main-d’œuvre a joué un rôle en maintenant les coûts salariaux à un niveau bas. L’innovation technologique a offert des possibilités supplémentaires d’investissement pour les capitaux. Les technologies de l’information ont stimulé l’économie, rôle qu’avait joué la production automobile lors des précédentes crises. Les manipulations génétiques et les biotechnologies ont créé un espace pour de nouveaux investissements. Le Capital avait conquis la terre, mais, à l’échelle microscopique, il restait encore un monde à conquérir. Cette dernière révolution technologique peut encore progresser, mais les technologies de l’information et la biotechnologie ne sont pas des secteurs assez importants pour prévenir de nouvelles crises.
Automation de l’industrie
Le Capital a besoin de croître sans cesse et il lui faut donc toujours de nouvelles zones d’investissement. Cependant, s’il investit dans une trop grande variété de secteurs, on arrive à une surcapacité et à la surproduction. Et si les salaires de la plupart des travailleurs n’augmentent pas, la demande ne peut suivre l’accroissement de l’offre, les ventes baissent et les profits aussi. L’un des moyens permettant aux Etats de maintenir la demande est d’appuyer l’industrie d’armement, en produisant sans cesse davantage de nouvelles armes. Cette méthode a fait ses preuves. Mais, aujourd’hui, le moyen qui est peut-être le plus largement utilisé pour soutenir la demande, c’est le crédit. La restructuration néo-libérale rend la distribution du crédit de plus en plus facile, sans que l’on demande beaucoup de garanties. Le crédit permet de repousser le paiement d’une dette, mais ce n’est, en fin de compte, rien de plus qu’un report de son exécution. En particulier lorsque la dette augmente continuellement. L’effondrement de ce système de secours est la véritable raison de l’éclatement de la crise actuelle.
Le capitalisme essaie également de se sauver lui-même de ce bourbier. Il fabrique de l’argent, par exemple en achetant et vendant des actions. Les opérations boursières ont très mauvaise réputation, comme si tous les maux du capitalisme se résumaient à celui-ci (1). Mais les actions et les investissements boursiers sont indissolublement liés au capitalisme. Le prétendu « capitalisme de casino » a aidé l’ordre capitaliste actuel à survivre encore un certain temps. Parce que l’augmentation de la quantité d’argent en circulation provoquait en partie une augmentation de la demande.
Crise alimentaire
Beaucoup d’Etats semblent croire qu’ils pourront résoudre la crise en augmentant les crédits et les prêts pour stimuler la demande. Ils proposent donc de continuer à faire ce qu’ils faisaient déjà. Mais, en fin de compte, la crise va probablement conduire à l’effondrement de la demande, et donc au chômage, à la baisse des salaires et à l’aggravation des conditions de travail, dans le riche Occident, mais surtout dans les pays du tiers monde. Dans beaucoup de ces pays s’est produit une crise alimentaire à la fin de 2007 et au début de l’année 2008, crise qui a relativement peu attiré l’attention du monde occidental. Les prix du riz et d’autres denrées alimentaires de base se sont envolés, ce qui a plongé dans une misère encore plus noire plusieurs centaines de millions de personnes qui avaient déjà à peine de quoi survivre. Heureusement, les prix ont chuté à nouveau quelques mois plus tard, à la suite de la crise du crédit. Mais les émeutes de la faim qui se sont produites entre-temps ont donné un avant-goût de ce qui attend le monde si la crise économique actuelle devait se poursuivre de manière significative. Les prix de la nourriture ont quelque peu baissé, mais dès que les revenus baisseront un peu, les problèmes seront rapidement de retour. Les stratèges géopolitiques préconisent depuis des années d’accroître les possibilités d’interventions militaires, spécialement dans les mégapoles du tiers monde car des émeutes massives de la faim risquent d’y éclater (2). La gestion des migrations devra être menée de façon encore plus stricte et sera sans doute encore plus militarisée car on s’attend à d’autres flux de migrants et de réfugiés qui voudront atteindre l’Amérique du Nord et les frontières de l’Europe.
La crise alimentaire qui se développe est aussi étroitement associée à la rapide augmentation de la demande mondiale de produits animaux. Pour produire un kilo de viande on gaspille entre 10 et 20 kilos d’aliments végétaux. Les Chinois et les Indiens des classes moyennes ont vu leur niveau de vie augmenter ; ils veulent de plus en plus copier le niveau de consommation absurdement élevé des pays occidentaux. Il en résulte un manque croissant de nourriture. La crise rampante de l’énergie joue aussi un rôle dans cette situation. En effet, jusqu’à récemment, les prix élevés du pétrole poussaient les agriculteurs à se spécialiser dans les biocarburants au lieu de cultiver et produire pour les êtres humains.
La crise de l’énergie représente déjà un problème fondamental qui mine les fondements du capitalisme. Sans matières premières fossiles, la formidable expansion économique qui a eu lieu au cours des deux derniers siècles n’aurait même pas été possible. Mais les stocks sont limités et ils s’épuiseront un jour. La production mondiale de pétrole est probablement déjà à son apogée et va bientôt décliner lentement, puis de plus en plus rapidement. Dans un avenir proche, les stratèges des principales puissances prévoient des conflits économiques énormes et peut-être même des conflits militaires au sujet de l’énergie.
Le changement climatique
La crise économique, la crise alimentaire et la crise de l’énergie se déroulent toutes dans le contexte d’une crise écologique encore plus grave. L’évolution rapide du réchauffement de la planète menace la vie de milliards de personnes et risque de rendre impossible, à terme, la vie de l’humanité et de détruire presque toute vie sur Terre (3). En juillet 2008, des écologistes ont calculé que l’humanité ne disposait que d’environ 100 mois pour éviter d’atteindre un point de non-retour sur le plan climatique, après quoi le réchauffement ne pourra plus s’arrêter et une catastrophe après l’autre frappera l’humanité. En novembre 2008, certains écologistes ont même affirmé que nous avions déjà atteint ce point de non-retour. La catastrophe écologique est déterminée par la croissance capitaliste forcée, qui se combine avec un phénomène beaucoup plus ancien et fondamental : le dualisme patriarcal qui sépare l’humanité de la nature et accorde à la première une place supérieure, tout comme il sépare l’homme de la femme et le place au-dessus d’elle. Cela conduit à la conviction que l’on peut intervenir dans la nature et la détruire à volonté, sans que jamais l’humanité elle-même n’en pâtisse. Cependant, même l’abolition de l’exploitation capitaliste ne mettra pas automatiquement un terme à la destruction de l’environnement, si l’on ne s’attaque pas au patriarcat et aux mystifications qu’il engendre.
Les mesures environnementales annoncées par les différents gouvernements sont toutes incapables de freiner la catastrophe écologique – en admettant que ce soit possible. On retrouve cette attitude dans les propositions de « solutions » à court terme de la crise économique. Le capitalisme n’est pas prêt à faire une pause dans la chasse aux profits. Certains médias vont jusqu’à présenter les nationalisations temporaires de certaines banques et de quelques milliers de travailleurs comme du socialisme. En fait le gouvernement est seulement entré sur le marché, comme une banque ou une institution publique temporaire, bond en avant effectué dans un moment d’urgence pour transférer les pertes des entreprises sur le dos de l’Etat et des contribuables.
Crise du travail
La crise du crédit est une crise du capitalisme dans son ensemble, et donc du travail. Le capitalisme repose sur le rapport de force entre le Capital et le Travail (1). Le Capital actuel est le produit de 500 ans d’histoire : il s’est construit grâce à l’oppression et l’exploitation des esclaves et des travailleurs « libres », noirs et blancs, hommes et femmes. Le Capital a su même tirer profit du travail de reproduction « libre » des femmes et des hommes. Et n’oublions pas le « travail » fourni par la nature vivante : les animaux et les plantes. Le capitalisme a mis des centaines d’années pour transformer violemment le travail humain et la nature (vivante ou inanimée) en marchandises et finalement en Capital. Les possibilités que ce processus continue à se poursuivre et s’intensifier ont toujours rencontré la résistance des hommes. Mais les « ressources » mortes comme les combustibles fossiles sont désormais en train de s’épuiser, et la nature vivante – y compris l’humanité – semble peu à peu se diriger vers un effondrement, car le capitalisme a désormais atteint ses limites objectives.
Les crises « ordinaires » ne posent pas de problème fondamental au capitalisme. Au contraire, il s’en sert comme d’une sorte de thérapie de choc pour démolir les obstacles qui empêchent d’exploiter davantage la population. Des tentatives de résistance précoce peuvent donc provoquer d’énormes blocages ; toutes sortes de relations sociales et d’idéaux de solidarité peuvent empêcher que les patrons dressent les salariés les uns contre les autres sur le marché du travail. À chaque fois, après une crise, comme celle des années 1970, le capitalisme élabore de nouvelles façons de s’étendre. La résistance de ceux d’en bas doit aussi rechercher de nouvelles méthodes de lutte. En réalité, le capitalisme peut se définir comme une lutte de pouvoir continuelle, extrêmement complexe, entre le Capital et le Travail. Ce qui ne veut pas dire que la « classe ouvrière » soit constamment consciente de sa force collective et en train de résister. Mais on observe toujours une certaine grogne et une inertie qui s’expriment, au niveau individuel et collectif, et une créativité, individuelle ou collective, qui se manifeste pour échapper aux chaînes de l’oppression capitaliste. Pour mettre en place ses restructurations, le capitalisme essaie fréquemment de suivre ces tendances et de s’y adapter. C’est ainsi que l’augmentation de la flexibilité de l’emploi en Occident répondit au désir d’une fraction significative de la jeunesse occidentale des années 1960 et 1970 de ne plus être prisonniers, toute leur vie durant, d’un même travail ennuyeux.
Des « règles du jeu » pipées
Le capitalisme n’est pas un phénomène naturel, mais le produit de l’action humaine. Les États et les institutions internationales se concertent avec le Capital pour adapter continuellement les « règles du jeu », forçant ainsi les gens à y obéir. Les règles garantissent le droit à la propriété privée et la valeur de l’argent. Pour la plupart des individus, les règles du « jeu » sont rigoureusement fixées et ils doivent les respecter. Mais pour certains des plus gros propriétaires de capitaux, c’est beaucoup moins le cas. En dernière analyse, il n’existe a pas de code de conduite capitaliste à laquelle tout le monde obéirait. Avec la crise actuelle on a pu voir avec quelle facilité ont été modifiées les « règles » néo-libérales prétendument « permanentes » (comme l’interdiction, par l’Union européenne, des déficits publics et des subventions de l’Etat aux entreprises).
À la lumière des problèmes fondamentaux qui sous-tendent la crise économique actuelle, il n’est pas impossible que les « règles du jeu » capitaliste changent tellement, à long terme, que le capitalisme sera difficilement reconnaissable. On peut envisager l’apparition, par exemple, d’une nouvelle forme de capitalisme d’État autoritaire, pas très différent du système économique qu’a connu autrefois la Russie et où la spéculation, les actions et la Bourse n’existaient plus. Un nouveau système où, où les « ressources » naturelles étant désormais très limitées, les classes dominantes pourraient continuer à jouir de la prospérité, tout en faisant une croix sur une grande partie de l’humanité et en maintenant un contrôle strict sur la populace des sans-réserves. Ne persisterait plus alors que le rapport de force essentiel dans le capitalisme, celui qui opposerait la classe des privilégiés à celle des sans réserves, et deviendrait parfaitement visible. Un certain nombre de jalons ont déjà été posés pour l’imposition d’un système économique dictatorial dans de nombreux pays occidentaux : l’apparition d’un populisme de droite manipulant les masses ; l’adoption d’une quantité impressionnante de lois répressives depuis le 11 septembre 2001 ; et la conviction très largement partagée qu’il n’existerait pas de solution alternative viable au capitalisme.
Des sociétés créées par les hommes
La seule véritable solution aux crises gigantesques qui nous attendent réside dans l’élimination du capitalisme, du patriarcat et du racisme. Des changements révolutionnaires sont en principe possibles. Les sociétés et les économies dans lesquelles nous vivons sont après tout le fruit de l’action humaine et peuvent donc être radicalement changées. Mais en cette période, où prédominent les idées conservatrices et libérales, ce ne sera pas le cas tout de suite car il n’existe aucune solution alternative clairement définie pour changer le système économique et social. Il est clair qu’il faudrait instaurer une démocratie à l’échelle mondiale, et donc planifier démocratiquement ce qui serait produit et pour qui. Créer un système où les besoins humains – et non ceux du Capital – seraient primordiaux. Un système dans lequel les relations humaines et non ceux du Capital ne seraient pas déterminées par l’argent et les différences structurelles de pouvoir entre les individus et les classes. Un système qui prendrait en compte le sort des générations futures et de la nature.
Pour cela, il faut un pouvoir, construit à partir de la base, et qui dépasse les lignes de démarcation entre Noirs et Blancs, femmes et hommes. Il faut un large mouvement qui ne craigne pas la confrontation, et qui s’appuie sur des expériences alternatives dans le domaine de l’administration des choses, de la démocratie de quartier, de la production, de la santé et des soins. Ainsi des idéaux pourront être testés et des expériences partagées pour la définition d’une société future. À court terme, il faudrait un certain nombre de revendications et de réformes fondamentales pour la lutte, telles que la reconversion de la production militaire mondiale dans le développement de technologies vertes, et la répartition équitable des « ressources » naturelles restantes. Aux Pays-Bas, dans ce contexte, il faudrait aussi investir bien davantage dans la gratuité des soins accessibles à tous, le logement social, l’éducation et les transports publics. Ce qui serait un premier pas vers des changements plus fondamentaux.
Eric Krebbers
1. Eric Krebbers, « ATTAC laisse la porte ouverte à des alliances douteuses », (cf. la compilation-livre n°3 de Ni patrie ni frontières : La Fable de l’illégalité, Sans-papiers, immigration et intégration forcée aux Pays-Bas, 350 pages, 10 €).
2. « Kneden en schuiven voor het kapitaal », Eric Krebbers. Rubrique Fabel Archief sur le site Internet de De Fabel van de illegaal.
3. « Rechts en de milieuvluchtelingen », Eric Krebbers. Rubrique Fabel Archief sur le site Internet de De Fabel van de illegaal.
De Fabel van de illegaal 97/98, hiver 2009