Dans le film de Philippe Harrel, "Mémoires de mai", diffusé sur Canal Plus le mardi 13 mai 2008 (et qui sera rediffusé à d’autres dates mais au milieu de la nuit !) Henri Weber, ex-dirigeant de la JCR, ex-auteur avec Alain Krivine d’un livre intitulé "Mai 68, une répétition générale" aux éditions Maspero, et présentement sénateur.... socialiste, a répété, à deux reprises dans ce film, que "notre perspective" (sous-entendu celle de la JCR, voire celle de l’extrême gauche à l’époque) était d’amener Mendès-France et Mitterrand au pouvoir en mai 1968, "en l’absence d’un parti révolutionnaire", et que "cela avait failli réussir".
Soit M. Henri Weber est un menteur et un faussaire, auquel cas nous attendons avec impatience le démenti d’Alain Krivine et de la LCR, soit il dit la vérité, auquel cas nous avons toutes les raisons de nous méfier des discours de la LCR sur un "nouveau mai 68".... En effet, en l’absence d’un parti révolutionnaire, un "nouveau mai 68" ne peut signifier que tenter de remettre le PS et le PCF au pouvoir, en votant pour eux aux prochaines élections (comme la LCR le fait d’ailleurs depuis 40 ans). On est donc très loin d’un mythique "gouvernement des travailleurs", d’un hypothétique "gouvernement anticapitaliste", et autres promesses "radicales"...
Connaissant la politique des amis de la LCR au Brésil (où ils ont participé au gouvernement Lula) et en Italie (où ils ont de fait cautionné le dernier gouvernement Prodi au sein du Parti Rifondazione comunista même s’ils en critiquaient l’orientation) nous avons de fortes raisons de penser que cette information est vraie... mais nous publierons bien sûr tout communiqué ou contribution de la LCR à ce sujet.
Ni patrie ni frontières