AUTOMOBILE
FRANCE *12/5/95- Matra- Romorantin (Sologne) usine produisant les Renault Espace : grèves tournantes de 1 h 30 chaque jour depuis 5 semaines de 80% des 2.200 salariés) pour une augmentation de 500 F mensuels ; fin de la grève avec 100 F. *17/5/95- Renault Automation : 200 à 300 ouvriers en grèves tournantes de 2 heures pour une revendication uniforme de 8OO par mois pour tous. Reprise en juillet avec 150 F et I% en décembre plus une prime de 1.000 F en août. *8/9/95 - Autant en emporte les promesses électorales. Grève surprise avec bocage routier ( toujours les mêmes tactiques syndicales inefficaces) à l’usine Chausson de Creil ( banlieue nord de Paris) suite à une note directoriale qui revient sur tout ce qui avait été concédé avant l’été suite aux promesses Chirac sur la maintien de la production et de l’emploi à Creil ( 1050 salariés). La fermeture "définitive" de Creil serait prévue pour mars 1996 devrait entraîner 250 préretraites, le reste en "formation emploi" . Les promesses de mutation dans le groupe Renault et de garanties financières semblent s’être envolées
BATIMENT
FRANCE *28/6/95 - 70 travailleurs (sur 140 de Spabamure à Chevilly Larue - banlieue sud est de Paris) refusent les "restrictions" imposées par leur patron ( non- paiement du 13 ème mois). L’occupation des chantiers de construction sur l’autoroute A 14 et la station d’épuration de Colombes d’où paraît-il la résiliation des contrats ; l’entreprise vient d’être mise en règlement judiciaire le 8/9. * été 95 - grève chez Spie-Trindel (filiale de Schneider , 9.000 salariés répartis sur 150 chantiers de construction) pour une rallonge de 6% avec minimum de 500 F pour les bas salaires et de 25% pour les grands déplacements, contre l’emplois d’intérimaires jouant le rôle de jaunes. Les sites de Chooz et Trinqueux sont bloqués ; les flics interviennent à Nantes pour "protéger" les intérimaires et faire circuler le matériel.
CHIMIE
FRANCE *Juillet 95 - après 4 semaines de grève à l’usine Elf-Atochem de
Pierre Bénite ( Rhône )le travail reprend avec 23 embauches, 120 F sur la prime de transport, réévalutation du barème des salaires, prime spéciale de 150F et en plus 100 F mensuels pour les bas salaires.
DISTRIBUTION
FRANCE *23/6/95 - une semaine de grève avec piquets paralysent la Redoute, les Trois Suisses et VPC , firmes de vente par correspondance. Pour des augmentations de salaires. D’autres firmes (Damart et Blanche Porte) touchées par des conflits semblables)
ELECTRONIQUE - ELECTROMENAGER
MEXIQUE *8/2/95 - Occupation de RCA-Thomson à Ciudad Juarez ( Maqui -ladora à la frontière US) qui gagne 20%, des congés payés et de nouvelles élections syndicales qui permettent de virer des bureaucrates complaisants.
FRANCE *8/9/95 -Occupation de l’usine Thomson-CSF de Sartrouville ( ban- lieue ouest de Paris) par 310 travailleurs (sur 600) et séquestration du directeur et du chef du personnel pendant deux nuits contre le transfert des effectifs sur différentes usines du groupe et la fermeture du site. Suite à un jugement ordonnant l’évacuation et menaçant 5 délégués syndicaux de poursuites pour séquestrations, les deux dirigeants sont libérés dans la soirée du 8/9 *du 12 au 19/6/95 - série de grèves diverses et diversement suivies (de 70% à 90% de grévistes) dans les usines de Moulinex en Normandie souvent avec piquets bloquant les entrées et sorties de marchandises, contre un accord patronat -syndicats (pas tous)signé le 7 juin, plus ou moins sauvages au début mais reprises en mains par les syndicats. Revendications : de salaires. Mouvements terminés le 19/6 par un accord (refusé par CFDT et CGT) ajoutant aux 2.000 F de rallonge annuelle proposés antérieurement, une prime de 300F, 1% aux primes d’ancienneté et 2% aux primes d’équipe.
ENERGIE
BRESIL *3/5/95 - 45.000 ouvriers de Petrobras ( trust d’Etat du pétrole) en grève qui décident le 26 mai de couper le gaz des industries de Rio et de Sao Paulo : le gouvernement envoie l’armée . Violente campagne anti grève à la télé ; deux jugements du Tribunal Supérieur du Travail qui déclare la grève illégale ce qui entraîne le licenciement de 59 "leaders"
AFRIQUE DU SUD *Lors d’une grève pour les salaires en août 94, des piquets de grève tentèrent d’empêcher les jaunes d’entrer dans l’usine à gaz du Cap. D’où une bataille avec les forces de sécurité de l’usine : un ouvrier fut tué et 13 autres , licenciés, sont poursuivis en avril 95 pour "tentatives de meurtre".
ROUMANIE *8/6/95 - 5% de hausse des salaires obtenus après des actions diverses dans les centrales qui ont fait chuter la production d’électricité de 20%
RUSSIE *24 et 25/12/94 - 520 délégués notamment des mines du bassin du Donetsk tiennent un congrès secret. Il semble qu’ils aient convenu un sabotage des réformes économiques. Les syndicats indépendants font l’objet de persécutions tant de la part des directions des entreprises que des pouvoirs centraux et locaux. Le projet de loi de réforme des lois sur le travail désarme complètement les travailleurs devant l’arbitraire des employeurs. Tous les moyens sont bons pour prévenir une action collective et toute coordinations des luttes : compte en banque des syndicats indépendants fermés, refus des directions de négocier des conventions collectives, attentats en juin 94 contre le président du syndicat NPG des mineurs qui avait commencé à révéler la corruption du directeur de la mine, en août 94 contre un militant du puits Berezovskaya, contre le président du comité syndical de l’Institut de physique appliquée de Novosibirsk à la veille du procès intenté au directeur de cet institut, le 2/9/94 contre le président du syndicat "Avtodisel" de Yaroslav alors qu’il se rendait à une réunion d’actionnaires de l’usine. La plupart des conflits visent à obtenir le paiement des salaires restés impayés à une échelle massive alors que les dirigeants permettent aux créanciers de ne pas payer leurs dettes tout en se versant des appointements énormes et se faisant payer des voyages à l’étranger.
Le 19/1 120 mineurs de Nowochakhtinsk près de Rostov se mettent en grève spontanément pour avoir paiement des salaires impayés depuis octobre : ils restent au fond, occupant la mine. Le 25 janvier les autres puits cessent d’alimenter la centrale thermique de Novotcherkask. Le gouvernement ne bougeant pas, le 1/2, toute la parti russe du Donbass se met en, grève (70.000 travailleurs de 26 puits, les ateliers, les services techniques).Revendication : que l’Etat paie ses dettes- 240 milliards de roubles ( 240 millions de F. ), annulation des amendes imposées aux mineurs pour non paiement de leurs cotisations sociales. Le 2 févriers, la direction coupe le courant aux cités minières et aux puits en grève. Les revendications locales des mineurs étant satisfaites, les mineurs reprennent les livraisons à la centrale le 4/2 et la grève se termine le 9/2
Le 8/2/95 près de 500.000 mineurs font grève dans l’ensemble du pays ; deux jours auparavant les mineurs de Vorkouta avaient fait grève une journée. Revendication globale : le paiement de 2.000 milliards de roubles (2 milliards de Francs) que l’Etat doit aux entreprises minières. Si le gouvernement ne répond pas fin février, des revendications politiques seront posées ( démission du gouvernement et élections anticipées). Il semble que toutes ces grèves aient été plus ou moins spontanées et que les différents syndicats n’aient pas réussi ou pas voulu les coordonner dans un mouvement d’ensemble.
*2/3/95 - le gouvernement accepte de débloquer les crédits destinés à l’industrie minière , prévenant ainsi le déclenchement de la grève. Alors que sur cette promesse, les syndicats de mineurs ont accepté de reporter la grève du 15/3, 20 mineurs de Vorkouta ont entamé une grève de la faim pour que leurs salaires impayés depuis 4 mois soient payés en totalité. En théorie, la moyenne mensuelle de leurs salaires est 1,5 millions de roubles ( 1.500 F) mais il ne leur est versé qu’un acompte mensuel de 200.000 roubles (200F) ; ils ne peuvent même pas se payer le bus pour aller au travail et doivent vendre leurs effets personnels pour nourrir leurs enfants. 10 puits sur 12 de Vorkuta font spontanément grève d’une journée. Le gouvernement peut difficilement manoeuvrer avec les mineurs car les centrales thermiques au charbon fournissent 40% de l’électricité et jusqu’à 90% dans certaines régions reculées. Une commission gouvernementale enquêtant sur le retard dans le paiement des salaires a découvert que la plus grande partie des fonds versés par l’Etat aux mines largement subventionnées était détournée vers des opérations financières ou des profits personnels pour les dirigeants des mines
AFRIQUE DU SUD *7/7/95 - Huit syndicats ont signé un accord avec Ingwe la troisième plus grosse firme privée charbonnière du monde. Cet accord entend mettre un terme aux conflits de la lutte anti-apartheid.Les 16.000 ouvriers seront représentés par huit syndicats avec des réunions régulières à différents niveaux de la firme ; un code de conduite prévoit que l’attribution des postes ne devra pas tenir compte du sexe ou de la race ; des standards ont été établis pour la sécurité et l’hygiène. Avec la "paix sociale", les perspectives de profits sont plus grandes que jamais dans le charbon alors que sur le marché mondial les prix ont grimpé de 25% en 95 et qu’il est prévu une demande accrue de 6% par an dans la décade qui vient.
ROUMANIE *5/6/95- Bien que les 37.000 ouvriers des centrales aient décidé la grève, celle-ci n’a eu aucun effet : une loi oblige l’équipe au travail à continuer son activité tant que l’équipe suivant n’est pas sur les lieux pour prendre le relais,ce qui fait que la dernière équipe a dû travailler 30 h jusqu’à la fin de la "grève"
ENSEIGNEMENT
FRANCE *2 et 6 juin 95 - Grève des surveillants de collège dans les Deux-Sèvres contre des suppressions de postes et leur remplacement par des appelés du contingent et des contrats d’association. *septembre 95- entre 10.000 et 15.000 maîtres auxiliaires sur 50.000 ne seront pas embauchés au cours de l’année scolaire.
RUSSIE *27/9/95 - Grève d’un jour de 500.000 enseignants de toute la Russie contre les bas salaires et le retard dans leur paiement particulièrement suivie en Sibérie et dans l’extrême orient russe. A l’approche des élections le gouvernement craint que cette grève ne soit l’amorce d’une vague de conflits sociaux ( les mineurs de charbon dont les salaires restent impayés menacent aussi de faire grève) . Le salaire mensuel moyen d’un enseignant avoisine 275.000 roubles (275 F) ( pour avoir une idée du pouvoir d’achat de ce salaire, un trajet dans le métro de Moscou coûte 800 roubles ( 0,80 F)
FINANCE
GRANDE BRETAGNE*mai-juin 95- Grève de 6.000 employés dans 230 agences de la banque Barclays contre une trop faible rallonge (2,50%)
FRANCE * 6/6/95 - seconde grève d’une journée des 5.800 salariés de la MACIF (assurance).Suite à de mauvais placements immobiliers, cette mutuelle bien que prospère du point de vue assurance, essaie de compenser ses pertes en imposant des conditions plus dures de travail (horaire porté de 35 à 37h30,avancement retardé, désindexation des hauts salaires. L’ampleur des mouvements est due à la détermination du personnel et à l’utilisation de l’outil télématique très perfectionné à la Macif et qui permet les contacts rapide entre les employés répartis dans des agences sur tout le territoire.
FONCTIONNAIRES
FRANCE *7/9/95- 400 agents de l’Office National des Forêts de 4 départements occupent la direction de l’ONF à Nancy (Lorraine) pour un 13ème mois et des créations de postes. Séquestration du directeur de l’office départemental pendant toute la nuit.
IMMIGRATION - ESCLAVAGE EMIGRES DE PARTOUT
MALAISIE *22/5/95 - L’expansion économique attirant les ouvriers mal payés vers les secteurs mieux payés comme le bâtiment, l’immigration illégale bat son plein notamment vers les plantations ; sur une population de 15 millions d’habitants, 1 million d’immigrants "légaux" et 300.000 " illégaux
INDUSTRIES ALIMENTAIRES
FRANCE *juin 95 - conditionnement de volailles- Ets Doux à Chateaulin (Finistère) 70 à 80% des 770 salariés en grève pour les salaires manifestent et essaient de bloquer les camions de ramassage : 60 gendarmes débloquent l’entrée de l’usine mais des commandos interceptent et endommagent les camions en rase campagne. Le 13 juin 4 directeurs fuyant l’usine en douce sont bloqués par 150 grévistes qui lapident les voitures. *8/8/95 -reprise du travail des 1.200 travailleurs de l’usine Bigard de Quimperlé ( conditionnement de la viande)en grève depuis le 7/8 contre un nouveau règlement intérieur draconien ; ils gagnent des assouplissements sur les pauses toilettes. *29/5/95- après une semaine de grève , reprise du travail chez Danone à St Julien de Chaleyssin ( Isère) pour les salaires et le passage aux 35 h sans diminution de salaires. Le tribunal avait ordonné la levée des piquets qui bloquaient tout mouvement de camions. Le travail avait alors repris partiellement le 26/5 et la grève ainsi brisée n’a rien obtenu
LUTTES GLOBALES MANIFESTATIONS - EMEUTES
AFRIQUE DU SUD *29/9/95 - Les bienfaits de la fin de l’apartheid pour le capital : le nombre de journées de grève perdues pour faits de grève est tombé officiellement à 870 ;000 dans le 9 premiers mois de 95 comparés à 2,5 millions pour la même période de l’an passé. La plupart de ces grèves ont touché le secteur public.
ROUMANIE *7/6/95- Suite à une série de grèves dans les mines, l’électricité et les chemins de fer au cours de la semaine passée, contre les licenciements et une réforme des salaires( liant l’augmentation à la productivité) le gouvernement a proposé 10% d’augmentation jusqu’à la fin de l’année si les grèves cessent.
IRAK *17/5/95 - Lors de la restitution à sa famille du corps du général Mohammed Madioum Al-Douleimi exécuté à la suite du putsch manqué contre Sadam Hussein, la ville d’Alramadi insurgée échappe trois jours au contrôle de Bagdad : artillerie lourde, chars, hélicoptères appuient les troupes qui "rétablissent l’ordre".
YEMEN *30/3/95 - Répression dans le sang de violentes manifestations contre la hausse de prix alimentaires : 3 morts avoués. Des milliers d’étudiants manifestent pour la libération de leurs camarades arrêtés.
POLOGNE *mai- juin 95 : Varsovie - 6.000 manifestants ( mineurs de Silésie, métallos des tracteurs d’Ursus...) qui veulent se rendreau Parlement sont attaqués par la police : 35 blessés dont 10 policiers. Une "première" depuis 1989. Manipulation par Walesa.
LIBAN *19/7/95 - A Beyrouth et Saïda , l’armée charge à coups de crosse des manifestations contre les hausses de prix(notamment de l’essence). Violents affrontements , une voiture de police incendiée.
BOLIVIE *Début mars 95, la grève des enseignants contre la privatisation de l’éducation, plus de crédits et de meilleurs salaires polarise parents, étudiants, paysans dans une opposition générale à la politique du gouvernement. 20 enseignants sont arrêtés et la principal syndicat COB lance une grève nationale pour leur libération et contre les privatisations ( mines, télécoms,...)Après trois semaines de cette 11ème grève générale depuis 1993 largement suivie ,l’état de siège est décrété le 10 avril ; plus de 1.000 militants ouvriers et paysans sont arrêtés notamment lors d’un raid de l’armée sur une convention nationale du COB. Ils sont expédiés dans des camps de concentration soit dans la jungle amazonienne, soit dans la Sibérie des Andes. Un comité clandestin de résistance coordonne des manifestations dans les campagnes et les villes et des actions de harcèlement( blocage des voies de communication) PANAMA *4/8/95- A Panama et à Colon plus de 5.000 manifestants contre une réforme du code du travail visant à faciliter les licenciements et à réduire les salaires (étudiants, lycéens, ouvriers du bâtiment et des plantation bananières ) s’affrontent avec la police : 4 tués, 447 arrestations. Les affrontements se poursuivaient le lundi 7/9 : 27 blessés dont 12 flics et 116 arrestations. COSTA RICA *5/8/95 - 100.000 enseignants , employés de banque, fonctionnaires manifestent contre le licenciement de 8.000 d’entre eux alors que 50.000 enseignants sont en grève depuis 4 semaines contre une réforme de leur système de retraite 8 blessés dans des heurts avec la police.
TURQUIE *5/8/95 - Plus de 5.000 policiers contre une manifestation de près de 100.000 travailleurs à Ankara contre la baisse du pouvoir d’achat, les conditions de travail et la guerre au Kurdistan. Un mot d’ordre de grève générale du syndicat Turk-is du secteur public pour le 8/8 est déclaré illégal. Cela n’empêche pas pus de 600.000 travailleurs de faire grève ce jour là.
ARGENTINE *1/8/95 -Le nouveau gouverneur de la province de Cordoba dans le centre du pays a déclaré : " nous n’avons par un sou pour personne". La plupart des employés de la province et des pensionnés n’ont pas été payé depuis quatre mois. Si jamais ils sont payés, ce ne sera pas en argent mais en "bons " provinciaux pas encore imprimés. Des lois d’urgence ont été votées , diminuant les salaires de 30% pour une semaine de trois jours, sauf pour les enseignants. Le précédent gouverneur blâme le gouvernement central qui par son refus d’aider la province a provoqué des émeutes de travailleurs non payés au cours du mois de juin. Ces mesures drastiques interviennent alors que le chômage dans tout l’Argentine atteint 18,6% et qu’il est prévisible que des révoltes éclateront dans d’autres provinces.
* 25/9/95 -Depuis 5 mois les employés de l’état de Rio Negro (sud de l’Argentine) pratiquement en faillite , n’ont pas été payés. Le 22/9 la population a pris d’assaut et pillé les bâtiments publics des principales villes de la province. Une nouvelle grève devait avoir lieu le lundi 25/9.
PAKISTAN *7/7/95 - Plus de 1.000 tués en 95 dans une violence sociale, politique et religieuse et une désorganisation totale de l’économie. Lors d’une grève de 2 jours lancée par les organisations d’émigrés de l’Inde lors de la partition qui réclament l’égalité des droits avec les pakistanais d’origine, le 6 juillet à Karachi , 12 tués parmi les manifestants.
GRANDE BRETAGNE *23/7/95 - 2.000 manifestants occupent jusqu’au soir Upper Street une des principales artères du quartier d’Islington dans le centre nord de Londres contre la circulation routière et ses conséquences. Dans la soirée la police spéciale émeutes intervient violemment, provoquant une réponse tout autant violente et jusqu’au petit matin le dernier carré des protestataires s’affronte avec les flics. 17 arrestations, dont 13 traduits en justice pour "troubles à l’ordre public"
AMERIQUE LATINE Selon une étude allemande, les besons vitaux d’un travailleurn’est couvert en moyenne qu’à 45%, seulement à 30% au Nicaragua.Au Venezuela, 45% de la population vivent du "secteur informel"
POSTES
FRANCE *22/6/95 -Après 3 mois de grève le centre de tri de Marseille reprend son activité : retenue de 53 jours sur les salaires compensée en partie par de heures sup pour écouler l’amoncellement du courrier. Le protocole d’accord prévoit le maintien des 1050 salariés du centre jusqu’à la fin de l’année et ensuite une "étude de la situation"
SIDERURGIE
FRANCE
30/5/95 - Deux semaines de grève des 2.000 ouvriers des aciéries d’Imphy ( Nièvre) pour les salaires, l’embauche de 150 intérimaires et des ouvriers sous contrats à durée déterminée ainsi que la réintégration dans les discussions de 230 ouvriers d’une filiale d’un atelier du même site industriel.
SECTEUR SANTE
AFRIQUE DU SUD *12/9/95 - Infirmières : échec total d’une grève d’une semaine pour 25% d’augmentation
GRANDE BRETAGNE *26/9/95 - Le service National de Santé est ravagé par la défection en masse des infirmières qualifiées écoeurées par les bas salaires , le manque de perspective et l’insécurité dans le travail. Plus de 20% d’entre elles vont quitter dans les deux années à venir et 40% le feront dès qu’elles en auront la possibilité.
DANEMARK *25/5/95 - fin d’une grève de trois semaines des infirmières ( qui a fait fermer plusieurs hôpitaux) contraintes d’accepter seulement une rallonge de 3,50%.
TEXTILES
IRAN *10/8/95 - les 1.600 ouvriers en grève de l’usine de tissage Simine à Ispahan s’affrontent avec les "gardiens de la révolution" mais obtiennent un meilleur partage des profits et le limogeage du PDG.
FRANCE *26/9/95 - L’usine de confection Weil de Besançon annonce le 13/7(cadeau de vacances) sa fermeture pour "délocalisation" ( en Tunisie, Pologne, Hongrie et Roumanie) soit 182 licenciements, les ouvriers occupent l’usine à la rentrée : après 15 jours de blocage, un jugement leur ordonne d’évacuer ; les piquets sont maintenus.
TRANSPORTS AERIENS
SCANDINAVIE *6/6/95 - lock out envisage contre un préavis de grève des pilotes. Le 2 juin la grève avait fait annuler 200 vols internationaux.
HOLLANDE *29/5/ 95 - une première pour les pilotes de KLM, d’Aeroflot, la nomination d’un représentant du collectif du travail dans le conseil des directeurs et la participation du syndicat dans toutes les décisions touchant les vols. Mais il s’agit d’une grève particulière : légalement , il est interdit aux pilotes de faire grève, mais ils ne peuvent prendre leur poste s’ils n’ont pas mangé dans les six heures qui précèdent ; le mot d’ordre de grève fut de faire la grève de la faim de sorte que l’examen médical que chaque pilote devait subir avant tout vol conduisait automatiquement à les dispenser de vol. La grève fut décommandée la veille à 22h lorsque le gouvernement proposa par télégramme des négociations après un tas de manoeuvres ( téléphones coupés, fausses rumeurs, etc.)
ITALIE *juin-juillrt 95 - fin juin, en réponse à la grève des pilotes d’Alitalia, le gouvernement italien interdit toutes les grèves dans les transports pour une semaine ; n ouveaux appels à la grève pou les 10 et 21/7. *7/7/95-les pilotes d’Alitalia ont rejeté un compromis élaboré par le gouvernement pour mettre un terme à une série de grèves, la plupart sauvages, qui depuis un an marquent la lutte contre un plan de restructuration.
FRANCE * 16/5/95 - Encore Air France qui veut privatiser en sous-traitance les assistants avion (chargement des bagages, manipulation des passerelles, aide au démarrage,nettoyage des avions, etc.) .Les 900 ainsi visés se mettent en grève le week end du 13 mais l’encombrement des 8.000 bagages ainsi bloqués est dégagé non par des discussions ou des concessions mais par une charge violent des CRS le 16 mai *27/9/95 - grève de 48 h des hôtesses et stewards d’Air France et de sa filiale Air Inter contre la réforme de leur statut
TRANSPORT MARITIME
FRANCE *27/7/95 - Grève des ferries de la société Corse Méditerranée contre des suppressions de 110 postes.Un commando armé attaque les bateaux à quai et le local de la CGT : plusieurs marins blessés.
TRANSPORT TERRESTRE
BELGIQUE *6/4/95 - les cheminots en grève à l’appel du syndicat de la fonction publique bloquent le trafic rail à Liège et Charleroi. Le 13 avril le syndicat catégoriel Loco lance une grève contre les contrôles périodiques auxquels ils sont soumis.Bien que ces examens soient suspendus jusqu’au 8 mai, la grève maintenue perturbe profondément le rail belge. FRANCE *28/8/95 - Brive Charensac (Haute Loire) : grève des chauffeurs routiers de la SOVEGE qui obtiennent la réintégration d’un chauffeur licencié à la suite d’un accident.
MEXIQUE *Pour endiguer une vague de protestations ouvrières devant une crise qui s’approfondit chaque jour, le gouvernement attaque en avril un des syndicats les plus puissants de Mexico, SUTAUR, syndicat des transports, arrêtant les leaders et licenciant 13.000 membres du syndicat de la compagnie ( d’Etat) des bus de la capitale. Antérieurement, SUTAUR avait contraint cette compagnie Ruta 100 à maintenir ses services dans les banlieues pauvres de Mexico. Plus récemment, Ruta 100, fortement subventionnée par l’Etat mais ravagée par la corruption a été mise sous séquestre ; le gouvernement essaie d’impliquer les leaders syndicaux arrêtés dans ces détournements à grande échelle. Un juge avait refusé d’exécuter un ordre de la Haute Cour de Mexico lui ordonnant d’arrêter ces leaders, arguant l’inexistence des charges retenues contre eux. Le 20 juin il a été assassiné après avoir dénoncé la corruption et l’ingérence du gouvernement dans le judiciaire. Auparavant , en avril , quelques jours après l’arrestation des leaders syndicaux, le chef des transports de Mexico avait été assassiné et le 19 juin un procureur chargé du dossier Ruta-100 / Sutaur avait été abattu dans la rue.
GRANDE BRETAGNE 25/7/95 - Après deux grèves de 24h des 12.000 conducteurs , le syndicat ASLEF a suspendu toute nouvelle grève et de soumettre à ses adhérents un accord de dernière heure avec British Rail (3% de rallonge rétroactifs au 3 avril et diminution progressive de la semaine de travail à 37 h)