Ce que l’on appelle la zone de conflit est perturbée par une infection nouvelle due à des acteurs anciens qui ont changé de tactique, de visage et de nom : URCI et Opddic. Nous voulons, avant de préciser leur identité et analyser la transformation préoccupante, profonde et pleine de dangers du présent panorama de la forêt lacandone, reprendre le processus depuis le début jusqu’à la situation actuelle telle que nous la montre la salve de communiqués issus non pas tant du Commandement général que des juntes du bon gouvernement (las juntas de buen gobierno* (1) de tous ses caracoles*. L’objectif immédiat de la contre-insurrection apparaît comme une remise en cause de la géographie territoriale en vue de rendre à leurs anciens propriétaires « les terres récupérées » ou progressivement libérées par l’Armée zapatiste de libération nationale (Ejército Zapatista de Liberación Nacional, EZLN) (2) depuis sa période clandestine.
Avant que le conflit n’éclate, la forêt a appartenu successivement aux exploitations forestières (monterías*) qui pillèrent ses richesses, aux récolteurs de la gomme du sapotier, aux propriétés latifundiaires (fincas latifundistas*) anti-constitutionnelles converties progressivement en fermes d’élevage, aux narcotraficants et aux 400 Lacandons finalement « concentrés » par Echeverría (3) dans ce qui est aujourd’hui la réserve nationale de la biosphère Montes Azules (les Monts bleus). Ces domaines étaient séparés par des espaces déserts, les terres de la Nation, que la promulgation de « l’ouverture de la frontière agricole » par José López Portillo (4) offrit aux migrations de paysans sans terre. C’est dans cet espace que l’EZLN est née en 1983.
Dans la deuxième moitié des six années de la présidence de Carlos Salinas de Gortari (5), les Zapatistes formaient déjà un mouvement puissant, bien que clandestin ; il attirait des dizaines de milliers de migrants qui aspiraient à prendre possession de la forêt, berceau de leur civilisation, établissaient de nouveaux ejidos* et formulaient des requêtes embarrassantes qui n’en finissaient jamais. L’EZLN se présentait comme une armée défensive qui allait les protéger contre leurs anciens maîtres. Autrefois, le président Lázaro Cárdenas (6) avait distribué des armes aux paysans pour défendre leurs premiers ejidos* et leurs écoles rurales ; aujourd’hui, l’EZLN libérait progressivement la forêt de ses usurpateurs.
Les narcotrafiquants furent les premiers à partir. La police, à cette époque déjà omniprésente, se débarrassa de ses armes et les offrit aux Zapatistes sans se poser de questions parce qu’elle les prenait pour des hommes de main (pistoleros) à la solde des grands propriétaires fonciers (finqueros*) ; bien que les vendant illégalement, évidemment, elle ne manquait pas d’apprendre à leurs clients à s’en servir. Ce fut l’origine des malheurs des grands propriétaires terriens et du bonheur des paysans qui récupérèrent peu à peu les terres pour en faire des ejidos* jusqu’à ce que Salinas, en 1992, réforme l’article 27 de la Constitution et déclare qu’il n’y avait plus de terres à répartir. Finalement, les grands propriétaires terriens (latifundistas*), pressés par le 1er janvier 1994, abandonnèrent à leur tour la forêt.
C’est à partir de ce moment-là que l’EZLN est entrée dans une phase publique. Afin de créer les conditions aux premiers pourparlers de paix, ceux de la Cathédrale en 1994 (7), la diplomatie du commissionnaire Camacho parvint à créer une « zone grise » démilitarisée correspondant grosso modo aux ex-terres de la Nation ; en contrepartie, l’EZLN libérait l’ancien gouverneur Absalón Castellanos Domínguez.
Ultérieurement, après la journée tragique du 9 février 1995 (8) qui mit en péril la trêve conclue le 12 janvier de l’année précédente, fut promulguée la loi du dialogue du 11 mars (dont on a fêté récemment l’anniversaire), qui permit la tenue d’autres pourparlers, ceux de San Andrés (9). La zone grise de Camacho se convertit, à son insu en l’occurrence, en un espace où, conformément à la nouvelle loi, l’EZLN allait se transformer de mouvement armé en « force politique », avec la création progressive et pacifique de municipalités autonomes zapatistes. A partir de ce moment, les paysans, nouveaux propriétaires de la forêt, vont gagner en force. Dès 2003, la formation des caracoles* est à l’origine d’un énorme effort pacifique et politique, nourri en retour par les écoles et cliniques alternatives, les programmes agro-écologiques et un commerce prometteur singulier de produits biologiques, direct, sans intermédiaires.
C’est cet espace d’ejidos*, voulu par la présidence mais jamais mis en place, que l’EZLN appelle « terres récupérées », non seulement sous son aspect agraire mais aussi en termes de gestion sociale. Il est aujourd’hui de nouveau menacé par l’URCI, l’Oppdic et même les anciens propriétaires fonciers, dont les terres furent pourtant payées un bon prix par le gouvernement ; et, en dépit de l’abrogation du partage des terres agricoles par Salinas en 1992, le Tribunal des affaires agricoles s’apprête à légiférer en faveur de ces nouveaux usurpateurs. Ce qui est en jeu c’est un retour au statu quo d’avant-guerre incluant les anciens propriétaires. Les victimes n’en sont pas seulement les Zapatistes, mais aussi les autres paysans qui, quoique sans lien avec l’EZLN, bénéficient de la gestion pluraliste des caracoles*.
Depuis 1995, au mépris des sessions récurrentes des pourparlers de San Andrés, on a structuré les politiques contre-insurrectionnelles telles que définies dans les deux tomes du Manual de la guerra rédigé par le secrétariat de la Défense nationale (Secretaría de la Defensa Nacional, Sedena). Cette théorie militaire rappelle les paroles de Mao selon lesquelles « le peuple est à la guérilla ce que l’eau est au poisson », mais adopte une tactique inverse : « On peut rendre la vie impossible au poisson dans l’eau (dans les communautés paysannes) en agitant celle-ci, en y introduisant des éléments hostiles à sa survie, ou bien des poissons plus féroces qui l’attaque, le persécute et l’oblige à disparaître ou à courir le risque d’être mangé par ces poissons voraces et agressifs » (tome II, n° 547). Lesdits poissons regroupant des paramilitaires connus sous le nom de « civils armés ».
De fait, la Sedena a fait le vide dans l’eau des communautés, et elle les a pénétrées. Les poissons les plus féroces ne sont plus comme autrefois des agents extérieurs, pistoleros de fortune qui rentraient en ville une fois leur mission accomplie, ni des gardes blancs, une élite exogène qui disparaissait après avoir commis ses crimes ; ce sont maintenant des indigènes des communautés, « employés » à plein temps et vivant sur place. Ils étaient au début organisés dans le Mouvement indigène révolutionnaire anti-zapatiste (Movimiento Indígena Revolucionario Antizapatista, MIRA) dont l’action fut très discrète. Cette nouvelle formule exige un financement qui, parce qu’il est officiel, doit se justifier par de nobles causes, dans ce cas la « révolution ». D’autres ont suivi avec plus de constance, parés des devises du « développement », de la « paix » ou des « droits de l’homme », comme Paix et justice (Paz y Justicia), récrutée au sein du Parti révolutionnaire institutionnel (Partido Revolucionario Institucional, PRI), avec pour laboratoire la zone nord de l’Etat du Chiapas et pour victimes de nombreuses personnes emprisonnées ou déplacées. Cette violence et des temps nouveaux ont entraîné des scissions. Les scissionnistes ont essaimé au sein du Parti révolutionnaire démocratique (Partido Revolucionario Democrático, PRD), dans l’Union régionale paysanne indigène (Unión Regional Campesina Indígena, URCI) ; et, au cœur de la jungle autour de Teniperlas, le fondateur du MIRA a créé l’Organisation pour la défense des droits indigènes et paysans (Organización para la Defensa de los Derechos Indígenas y Campesinos, Opddic), nouveau fer de lance de l’actuelle présidence dans la forêt lacandone.
Ces vieux nouveaux poissons féroces, à l’instar des folkloriques mapaches* et pinedistas* de la Révolution qui se disaient villistes (partisans de Pancho Villa), sont eux-mêmes des paysans et des indigènes fidèles aux vieux maîtres priistes (partisans du PRI) ou finqueros*, et leur servent de chair à canon. Drapés dans les nobles causes de leurs slogans, ils occupent maintenant 3 000 hectares des ex-terres de la Nation, du nord au sud aux alentours du Nuevo Momón. Parce qu’ils offrent des terres sur leurs nouveaux ejidos*, légalisés ou en voie de légalisation, ils drainent de nombreux paysans qui pâtissent de l’insécurité agraire. Mais, à la différence de l’EZLN qui applique une gestion pluraliste - un monde qui contient plusieurs mondes ; ne pas diviser, unir ; ne pas vaincre, convaincre ; ne pas se mettre en avant, représenter -, l’Opddic exige l’adhésion des nouveaux possédants. Les récalcitrants se voient retirer maisons, récoltes ou camions, et sont expulsés, donnant ainsi naissance à une nouvelle génération de personnes déplacées.
Dans cette zone réoccupée, les poissons féroces désorganisent les municipalités autonomes, menacent leurs écoles et cliniques alternatives, souillent les terres régénérées ou reboisées par l’agro-écologie zapatiste, s’opposent au juste marché, libéré des chacals, mis en place avec succès par les coopératives. Commence alors un délitement de la voie politique patiemment organisée par les caracoles*. Si l’EZLN décidait à nouveau de défendre ses terres récupérées par les armes comme du temps de la clandestinité, on dirait que la trêve et la loi sur le dialogue ont été violées, on l’accuserait de mener une guerre intestine, et on qualifierait le conflit d’intra- ou d’intercommunautaire, indigènes contre indigènes.
C’est le nouveau visage de la guerre qui se cache derrière des masques politiques, la guerre des slogans trompeurs des poissons féroces. Quelle stratégie cache cette tactique mensongère ? Pour le comprendre, nous devons, à l’inverse du premier processus, partir du but qu’ils poursuivent. Ce qui se profile à l’horizon, c’est la privatisation des ressources naturelles de la forêt, le Chiapas étant la porte du corridor biologique qui mène de Puebla à Panamá (10) : la zone pétrolière dont les puits ont été fermés depuis que l’EZLN a été repérée en 1993, l’eau douce des fleuves et des lacs dans les vallées, la richesse arboricole, les plantes médicinales convoitées par l’industrie pharmaceutique, la mise à sac de la diversité végétale d’ores et déjà bio-piratée (c’est-à-dire exportée clandestinement ou candidate à la transgénération), les rivières abondantes, les paysages et la faune exotique pour une élite touristique en quête d’aventure. Une aubaine, en pleine crise du système financier et productif, pour l’accumulation (étrangère) de capital qu’un discours écologique habile excuse facilement.
C’est cette richesse, soulignée par les accords de San Andrés et propriété territoriale grâce à la récupération des terres, que surveille l’armée sous le prétexte de contenir l’EZLN, comme l’a montré Andrés Barreda en en dressant la carte : zone grise et ressources naturelles occupent le même espace. Si cette zone restait sous le contrôle des Zapatistes, sa privatisation serait impossible ; avec la docilité de l’Oppdic et autres poissons féroces vis-à-vis du pouvoir, elle devient faisable.
Comment ? Par la réforme de Salinas de l’article 27 de la Constitution et son inscription dans la loi. En légalisant la récupération des terres des anciens propriétaires par les nouveaux ejidos* de l’Oppdic, ces terres deviennent ipso facto privatisables grâce au Procede (Programme de certification des droits sur les ejidos*). Pour le moment encore facultatif, ce qui exclut que les Zapatistes l’acceptent, ce programme est maintenant entre les mains des avocats de l’Oppdic. Quand viendront des temps « meilleurs », les caracoles*, les municipalités autonomes et les juntes de bon gouvernement se transformeront en échelons de gouvernement, sans territoire ni appui ; leurs écoles n’auront plus d’élèves, leurs cliniques plus de patients, leurs cultures agro-écologiques seront livrées aux plantes transgéniques et leurs commerces alternatifs privés de clientèle. Si cette stratégie réussissait, les Zapatistes seraient réduits à l’impuissance. Et les paysans et indigènes de l’Oppdic ? Ils se convertiraient tout simplement, sur leurs propres ejidos*, en fantassins des multinationales installées sur les terres autrefois récupérées, maintenant réoccupées non plus par des poissons féroces mais par de gros poissons, les nouveaux opérateurs du système portés par la dernière vague.
A. A.
* Paru dans le n° 42 (juin 2007) de la revue espagnole Etcétera (p. 43-46). Cet article a été rédigé par André Aubry, mort dans un accident de la route au Chiapas, à l’âge de 80 ans, jeudi 20 septembre. Cet ancien prêtre devenu anthropologue avait fondé un institut de recherche sur les Mayas et dirigeait les Archives historiques du diocèse de San Cristóbal. Il était un des meilleurs connaisseurs du Chiapas, où il vivait depuis trente-cinq ans. Il avait publié plusieurs ouvrages, dont Les Tzotzils par eux-mêmes. Récits et écrits de paysans indiens du Mexique (éd. L’Harmattan).
GLOSSAIRE
Caracol : ce mot fait référence à une ancienne organisation communautaire maya. Il désigne depuis 2003 les structures mises en place dans les villages sous administration des insurgés du Chiapas.
Ejido : terme désignant un pâturage communal à l’époque coloniale. Par extension, il a pris le sens de terres attribuées en indivision aux municipalités lors de la réforme agraire sous la présidence de Lázaro Cárdenas ; ces terres sont partagées périodiquement en lots entre les membres de la commune pour leur usage personnel.
Finca/finquero : la finca est une grande propriété foncière (terres ou immeubles) aux mains d’un finquero.
Juntas de buen gobierno : la junta désigne à l’origine (1055), en espagnol, une assemblée d’individus nommée pour diriger les affaires d’une collectivité. Le mot, selon les circonstances, revêt des caractères opposés et peut se référer à un organe de consultation ou de subversion. A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, les divers soulèvements militaires en Espagne et en Amérique latine, menés par des juntes militaires, ont fait que le mot junte a pris, en français, à partir du XIXe siècle, le sens restreint de « gouvernement militaire s’étant emparé du pouvoir par un coup d’Etat » (voir Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, 1992). J’ai conservé le mot junte en français dans son sens large, toujours attesté dans les dictionnaires français modernes malgré son sens restreint.
Latifundio/latifundista : le latifundio (du latin latifundium) est une grande propriété terrienne aux mains d’un latifundista.
Mapaches et pinedistas : les deux groupes les plus importants dans le Chiapas pendant la révolution mexicaine née en 1910. Se réclamant de Pancho Villa, ces groupes semble avoir eu pour but de contenir les ferveurs révolutionnaires de leurs membres. Les mapaches étaient actifs dans la vallée centrale de l’Etat du Chiapas ; les pinedistas, moins influents, venaient des hauts plateaux.
Montería : grande exploitation forestière, de cèdres et d’acajou principalement. Plusieurs romans de B. Traven décrivent les conditions de travail effroyables dans les monterías du Tabasco et du Chiapas pendant les années 1920-1930. On lira par exemple La Révolte des pendus (la plupart de ses romans sont parus en traduction française aux éditions 10/18). B. Traven est mort au Mexique en 1969.
NOTES
(1) Toutes les notes sont du traducteur. Afin de ne pas trop charger la lecture de cet article, nous avons reporté dans un glossaire (ci-dessus) les explications de certains termes propres au Mexique, signalés par un astérisque. Merci à Quim pour son aide.
(2) Selon Antonio García de León, à partir de 1984, des survivants des luttes urbaines des années 1970 ont investi le Chiapas, une région insoumise depuis longtemps, apportant leur militantisme dans cette région. L’EZLN est issue de cette conjonction entre militants urbains et mouvements paysans indigènes (voir Antonio García de León, « Prólogo » à EZLN. Documentos y comunicados, ediciones Era, 1994, 2 tomes, tome I, p. 26 et suivantes ; cet ouvrage a été traduit en français sous le titre Sous-Commandant Marcos, ¡ Ya basta ! Les insurgés zapatistes racontent un an de révolte au Chiapas, éditions Dagorno, 1996, 2 tomes, mais sans le prologue d’Antonio García de León). L’EZLN est devenue célèbre pour son occupation armée de San Cristóbal de las Casas, chef-lieu du Chiapas (une région située à l’extrême sud du Mexique), le 1er janvier 1994, date de l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), liant le Mexique, les Etats-Unis et le Canada.
(3) Luis Echeverría Álvarez, président du Mexique de 1970 à 1976.
(4) José López Portillo, président du Mexique de 1976 à 1982.
(5) Carlos Salinas de Gortari, président du Mexique de 1988 à 1994.
(6) Lázaro Cárdenas (1895-1970), président du Mexique de 1934 à 1940.
(7) Pourparlers de la Cathédrale : après l’occupation armée de San Cristóbal de las Casas par l’EZLN le 1er janvier 1994, l’archevêque du diocèse de San Cristóbal, Samuel Ruiz García, fait office de médiateur entre les insurgés et le gouvernement. Le 21 février, des délégués de l’EZLN et le commissionnaire du gouvernement, Manuel Camacho Solís, entrent en pourparlers dans la cathédrale de San Cristóbal. « Pendant les conversations de la cathédrale, qui ont traîné en longueur à cause de la traduction en différentes langues, il n’y a eu aucun accord ; nous avons seulement dialogué. » (voir EZLN. Documentos y comunicados, op. cit., tome I, p. 159 ; passage non traduit dans l’édition française).
(8) Journée du 9 février 1995 : « Le 9 février , à 18 heures, le président Ernesto Zedillo fait en direct et à l’improviste une déclaration solennelle à la télévision. Il annonce la découverte de caches d’armes et de documents de l’EZLN qui indiqueraient que les Zapatistes préparent des actions violentes hors du Chiapas. Il annonce que des mandats d’arrêt ont été lancés contre treize membres de la direction de l’EZLN, dont il donne les noms et pseudonymes, et qu’il accuse d’être “responsables de nombreux délits.” (...) L’armée a commencé dès le matin du 9 février à avancer dans la zone zapatiste. (...) L’armée pénètre simultanément par toutes les “portes” de la Lacandona, mais l’EZLN s’est repliée, refusant d’engager le combat et emmenant avec elle dans les montagnes des milliers de villageois qui redoutent les représailles et les exactions des soldats. » (Voir Sous-commandant Marcos. ¡ Ya basta ! Les insurgés zapatistes racontent un an de révolte au Chiapas, op. cit., tome II, note 1, p. 183.)
(9) Pourparlers de San Andrés : le 4 mars 1995, le Congrès adopte la loi pour le dialogue, la conciliation et la paix digne au Chiapas qui ouvre la voie à de nouveaux pourparlers entre insurgés et gouvernement. Ces discussions débuteront dans le village de San Miguel le 9 avril 1995, puis se poursuivront dans celui de San Andrés à partir du 20 avril (voir Sous-commandant Marcos. ¡ Ya basta ! Les insurgés zapatistes racontent un an de révolte au Chiapas, op. cit., tome II, note 1, p. 268 et note 2, p. 332).
(10) Sur le plan Puebla Panamá et l’opposition qu’il rencontre, voir La commune de Oaxaca a vécu, Echanges n° 119, p. 7.